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Rassurer Ennahdha est-ce une stratégie électorale payante?
Publié dans Leaders le 26 - 11 - 2014

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Ceux qui avaient voté pour Harakatou al-Nahdha aux législatives ont voté pour le candidat Marzouki au premier tour des élections présidentielles. Est-ce le discours électoral, musclé et mobilisateur en direction des courants extrémistes, qui a forcé la main des dirigeants nahdhaouis à soutenir le président sortant ou bien s'agit-il d'un mot d'ordre interne, lancé dès le début en direction des structures et des militants, qui en est à l'origine des faits ? Cela importe peu de savoir comment cette mayonnaise a pu prendre. Le fait est là, la machine électorale de Harakatou al-Nahdha a fonctionné à plein rendement au profit de M. Marzouki.
D'un autre côté, compte tenu des coups venus de toutes parts, de l'intérieur comme de l'extérieur, Nidaa Tounès et son fondateur s'en sortent fort bien de ces deux consultations électorales. Mais la partie n'est pas terminée, un deuxième tour des élections présidentielles reste nécessaire pour trancher entre BCE et le candidat occulte de Harakatou al-Nahdha. Ce deuxième tour a déjà commencé, bien avant que les résultats officiels du premier tour ne soient annoncés.
Calmer les craintes d'Ennahdha, un vrai dilemme
Mais pourquoi donc Ennahdha craint-elle à ce point de quitter le pouvoir ? Calmer ses craintes, est-ce vraiment le rôle de Nidaa Tounès?
Tout au long des semaines écoulées, les ténors d'Ennahdha n'ont pas cessé d'appeler officiellement à l'élection d'un président consensuel et à la formation d'un gouvernement d'union nationale. Ce discours lénifiant contribua à rehausser leur image de marque et à limiter leur recul électoral. Mais, en mettant sa machine électorale et ses bases au service du candidat Marzouki dès le premier tour des présidentielles, Harakatou al-Nahdha a choisi de fait de se placer dans une opposition ouverte à Nidaa Tounès. C'est son droit le plus absolu. C'est aussi le droit des Tunisiens de le savoir et d'avoir une vision claire de l'avenir. Classée deuxième aux élections législatives, Harakatou al-Nahdha n'est pas habilitée à former le prochain gouvernement. La sortie de M. Marzouki de Carthage la priverait d'un allié sûr tandis que l'arrivée de BCE à la présidence de la République est perçue comme un facteur de fragilisation du parti islamiste et de ses satellites. Le but d'Ennahda est donc de renforcer sa position en vue de la négociation future sur le prochain gouvernement.
Dans ces conditions, ni les discours rassurants ni les garanties ne sont en mesure de calmer les craintes des dirigeants nahdhaouis. Ce n'est donc pas au milieu du gué qu'ils vont lâcher un allié sûr, sans ressources partisane et électorale et dont le parti (CPR), avec 69 794 voix, vient de finir sa course avec tout juste trois députés à l'Assemblée des représentants du peuple. Sur la dernière ligne droite qui mène à Carthage, il faut plutôt s'attendre à ce que M. Rached el-Ghannouchi jette ce qu'il lui reste comme forces pour faire triompher son candidat voilé. Peu importe que l'appel à voter en faveur de M. Marzouki ne soit pas officiel, la machine nahdhaoui est déjà mise en route. La question essentielle consiste à savoir si les réserves en voix d'Ennahdha sont épuisées ou s'ils vont pouvoir attirer d'avantage de voix sur le nom de leur candidat. Les prochains jours nous apporteront la réponse à cette question cruciale.
Etre plus à l'écoute de ceux qui craignent le terrorisme
Aux craintes et angoisses des dirigeants nahdhaouis font écho les craintes et angoisses de ceux qui veulent voir à la tête de l'exécutif une équipe compétente et efficace sur laquelle ne pèse aucun soupçon de sympathie, de complaisance ou de connivence avec le terrorisme et ses idéologues.
Les accusations à l'encontre de BCE ne doivent pas inquiéter ses partisans. Sa qualité de démocrate n'est plus à démontrer ; en 2011, au moment où la situation politique du pays était caractérisée par une grande fluidité et où tous les coups tordus étaient possibles, BCE a mené à son terme le processus électoral qui a porté Harakatou al-Nahdha au pouvoir. Les Tunisiens et le monde entier en sont témoins, la transmission du pouvoir s'est faite sans hésitation, dans les délais prévus et lors d'une cérémonie digne des plus vieilles démocraties du monde. Nous ne pouvons pas dire autant de ceux qui se sont rebellés contre la souveraineté populaire en trahissant leur mandat par le triplement de sa durée et la transformation abusive de l'ANC en assemblée législative. Là aussi, les Tunisiens et le monde entier en sont témoins.
Lors des législatives, les électeurs ne se sont pas limités à tourner le dos à Ettakattol et au CPR ; ils ont aussi réduit leur soutien à Harakatou al-Nahdha et boudé tous les partis politiques dont les discours ont manqué de clarté.
Aujourd'hui, beaucoup de Tunisiens s'interrogent : à quoi bon aller voter quand, de part et d'autre, en pleine campagne électorale, les états-majors de Harakatou al-Nahdha et de Nidaa Tounès se confondent en salamalecs et se promettent de gérer ensemble l'étape prochaine. Cette frange de l'électorat ne voit pas clairement les enjeux masqués des élections présidentielles et préfère s'abstenir pour profiter d'un week-end en famille ou entre amis.
A quoi bon s'épuiser en discours rassurant en direction des dirigeants nahdhaouis qui soutiennent activement un candidat qui confirme son extrémisme et laisser dans le doute et l'angoisse les électeurs naturels de BCE ? Peut-on espérer qu'une telle stratégie électorale soit payante ? La question mérite vraiment d'être posée.
Jallel Saada


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