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La chaîne pyramidale des «usurpateurs des pouvoirs» de l'Etat
Publié dans Leaders le 07 - 06 - 2016

J'étais surpris ce dimanche matin, comme beaucoup d'autres habitués du parcours de la santé d'El Menzeh, par la présence au parking d'un Monsieur quinquagénaire, armé d'un grand bâton et d'un sifflet, et donnant des ordres de stationnement. Par intimidation, il monnaye un service de gardiennage imaginaire à la limite du racket à la sortie de chaque automobiliste.
Comme ce pauvre monsieur, ils sont des milliers de tunisiens poussés par la misère et le chômage, à exercer des métiers à la limite de la délinquance. Je site à titre d'exemple: ces «mendiants professionnels» trainant des enfants de bas âges, eux même exploités par des bande professionnelles organisées, ainsi que ces vendeurs ambulants de marchandises de contrebande assurant la vente par la ruse du marché parallèle au vu et à l'insu du contrôle municipal souvent connivent.
Tout ce monde se trouve au plus bas d'une chaine pyramidale «des usurpateurs des pouvoirs de l'Etat». Ils sont à la fois imposteurs et victimes du système. De plus en plus nombreux et miséreux.
Au même palier, d'autres usurpateurs profitent du pouvoir agonisant de l'Etat : les soit-disant diplômés chômeurs qui, partout dans le pays bloquent les sites de production et sabotent l'économie nationale. L'exemple de la Pétrofac et le la Compagnie des Phosphates de Gafsa sont les plus frappants. En effet, cette dernière a enregistré un manque à gagner pour les 3 deniers exercices de 1,105 milliard de dinars. Le plus révoltant, est un sit-in tenu devant le Ministère de l'Emploi par une poignée de personnes qui depuis plusieurs mois bloque l'entrée principale du Ministère, tout en étalant leurs draps, leurs couvertures et leurs effets personnels sur les fenêtres du Ministère… Un spectacle désolant qui par ailleurs, mobilise au frais du malheureux contribuable tunisien une quinzaine de policiers en permanence.
En remontant la chaîne, la base pyramidale des usurpateurs se retrécie un peu au niveau du secteur public: la chute du leur pouvoir d'achat et la cherté de la vie finissent par pousser les petits fonctionnaires de l'Etat à chercher à subsister par d'autres moyens. Qu'il s'agisse de «monnayer» leur service aux citoyens ou d'exercer une deuxième activité (souvent dans le noir), l'absence des fonctionnaires coute prés de 585 millions de dinars par an au Trésor.
L'Elite ne peu rester indifférente. Voilà qu'au motif de «secret professionnel», nos confrères des professions libérales tels que les médecins et les avocats refusent l'application d'une disposition fiscale visant plus de transparence : La numérotation des notes d'honoraires, d'autres corporations: la chambre nationale de restaurateurs et le syndicat des cafetiers refuse l'adoption d'un système électronique de vente sur place.??
Et l'hésitation du gouvernement ne fait que grossir un peu plus le clan des imposteurs: Des institutions comme l'UGTT, qui en 2013 a sauvé le pays de l'anarchie, continue malheureusement à hypothéquer et à mettre en cause la réforme de l'âge de retraite,(prévue depuis 2010), Alors que Tous les analystes, même ceux de l'UGTT, sont unanimes sur sa nécessité, aussi bien sur le plan économique que sociale, pour résoudre du moins partiellement le déficit grandissant des caisses sociales.
Une fois au sommet de la pyramide, nous trouvons les lobbyistes de tout genre, des sortes de barons de l'économie parallèle. Devant l'absence des pouvoirs de l'Etat, ils essayent d'institutionnaliser la corruption. A ce titre, le Fond Monétaire International estime à 30% du Produit Intérieur Brut, le montant de l'économie informelle, soit 26,250 milliards en 2015. Le manque à gagner de l'Etat tunisien est ainsi de 4,75 milliards de dinars, soit 17 % du budget.
La nature ayant horreur du vide, ces pilleurs occupent en réalité le champ libre généré par une gouvernance médiocre depuis 2011, ainsi, la dégringolade et la décomposition des pouvoirs de l'Etat continu : la rémunération des fonctionnaires a augmenté de moitié en 5 ans depuis 2011, Pour rappel, l'Etat affecte près de 70% de ces ressources propres pour la rémunération publique et la compensation.
En conséquence de sa gestion « prodigue » de ses ressources, l'endettement de l'Etat passe de 22,5 milliards de dinars en 2010 à 46 milliards en 2015 et la spirale de recours à l'endettement continu en 2016.
Au final, sans force et ni courage, notre manière de gouverner et de conduire les réformes resteront excessivement timides.
A des moments de l'histoire des nations nous avons besoin d'homme d'Etat crédible et courageux, le pilotage ne peut réussir que par un « général de guerre » car notre salut c'est l'audace
Abderrazek Maalej
Expert comptable indépendant


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