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Mourad Guellaty: 2018, Tunisie pauvre Tunisie
Publié dans Leaders le 25 - 09 - 2018

«Pour sauver son crédit, il faut cacher sa perte» Jean de La Fontaine
Il nous faudra des années, plusieurs années pour redresser notre situation économique et sociale, d'avant les évènements du début de la décennie.
Nous sommes passés dans l'intervalle par plusieurs étapes différentes les unes des autres, mais toutes convergentes dans leurs résultats très négatifs sur notre société, notre économie, nos politiques.
Nous n'allons pas revenir sur nos paramètres économiques, ils sont tous au plus bas. Nous ne les cachons pas, et les organismes internationaux et commentateurs spécialisés nous les rappellent chaque jour.
Ce ne sont pas les experts qui nous manquent, les nationaux et les étrangers connaissent par cœur le mal, qui nous ronge, qu'ils nous ressassent et les médications qu'il convient d'appliquer.
Alors, pourquoi sommes-nous si impuissants à nous en sortir, à retrouver une conduite raisonnable du pays, tournée vers son redressement ?
La faillite morale de nos citoyens
Les dictatures donnent naissance à une période de calme et d'obéissance forcée.
Mais parallèlement, elles enfantent le désenchantement, le désamour de son pays et une tendance à l'immobilisme, du fait que les citoyens considèrent qu'ils retombent en enfance, qu'ils n'ont pas droit au chapitre, et même s'ils contestent, cela ne les mène à rien, au mieux à se taire et à retourner leurs vestes!
Nous sommes dans cette situation délétère, dans laquelle les citoyens souffrent d'impuissance, et les responsables de nuisances.
Ces dernières proviennent du fait que le personnel politique n'est pas aguerri à la nouvelle donne post révolution, n'est pas suffisamment expérimenté, entre et sort d'un parti pour rejoindre un autre, comme le citoyen ordinaire le fait pour aller voir un film ou un ami.
Cette facilité pour les uns et les autres de rejoindre la sphère politique, fait régner sur notre pays un étrange climat d'inculture, de mauvaises conduites et d'amateurismes tous azimuts.
La politique c'est en effet un métier, ce n'est pas comme elle se pratique dans notre pays, un combat de nègres dans un tunnel, quasiment sans arbitres pour séparer les accrochages, et sans juges pour décerner les notes.
Ce qui se pratique chez nous, c'est une course sans ou avec handicap vers des sommets, entre plusieurs compétiteurs de forces et d'expériences multiples.
Le but ultime c'est souvent ce qui apparait avec force évidence: ouvrir la voie à l'ambition personnelle et non au sauvetage du pays.
Sortir de la crise
Il faudra beaucoup de force d'âme, pour retrouver le gout de la reconquête, qui nous fera sortir de cette crise, génératrice d'un taux de croissance annuel de 1,54%, très faible, et qui ne permet d'envisager rien de bon s'il perdure.
1,54% c'est environ une création annuelle d'emplois de l'ordre de 25000, alors que notre chômage culmine à prés de quarante fois ce nombre.
Sortir de la crise c'est d'abord tout faire pour réduire à un minimum notre endettement de l'ordre de 73% de notre produit intérieur brut (PIB).
Sortir de la crise, c'est s'éloigner de l'endettement public qui atteint des niveaux inacceptables, soit 11 milliards à la fin de l'année dernière.
Combien faudra t-il d'efforts pour le résorber ? Combien faudra t-il d'années, pour remonter cette pente raide du déficit public ?
Et pourtant il faudra bien que nous puissions nous en sortir, car il y va de la pérennité de nos générations actuelles et futures.
Tous les autres paramètres de notre économie sont au rouge, et pourtant nos dirigeants politiques, qui sont supposés aider nos concitoyens à relever la tête et à les tirer vers le haut, offrent le spectacle étrange et délétère, de personnages de cirque, pas du tout amusants, emphatiques, égocentriques, peu intéressés par les débats de fond, car incapables de les assumer, sauf à répéter cent fois, mille fois, "la ritournelle de ce qu'ils sont", eux " les seuls en mesure de mettre un terme à la chienlit qui habite notre pays, et de faire de la Tunisie un petit havre de paix et de prospérité".
Leurs divisions et les ambitions, autrefois de leurs chefs, aujourd'hui de tous et de leurs seconds couteaux, sont devenues monnaie courante, à telle enseigne qu'elles ont porté un coup fatal à la dignité du personnel politique dans son ensemble, considéré comme égoïste et opportuniste par la quasi-totalité de notre population, qui ne se gène pas à le leur faire ouvertement savoir.
Quand une voix venue du tréfonds de l'âme tunisienne, pourra elle s'élever assez haut et fort, pour rameuter nos concitoyens, tous, sur le chemin de la raison et de l'ambition collective. Quand, quand?
Il ne faut jamais s'incliner et laisser la place libre au désespoir, ce mal qui a rongé tout au long de l'histoire de si grands ensembles, perdus dans l'anonymat réservé aux vaincus.
Au contraire notre pays a les moyens de vaincre le signe indien de l'enlisement, de rejaillir en oubliant ses petites faiblesses, et en faisant valoir, ce qui a fait de lui un espace où il fait bon vivre, et aimer et attirer beaucoup de bonnes et belles personnes.


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