Le figuier de Barbarie est un arbre originaire des régions arides et semi-aride du Mexique d'où il a été introduit en Afrique du Nord vers le 16ème siècle. Jusqu'aux années soixante dix, peu d'intérêts a été accordé à cette espèce. Avec le développement du marché des fruits exotiques en Europe et aux Etats Unis, les efforts se sont multipliés pour les domestiquer et en faire une culture industrielle. Actuellement, le figuier de Barbarie est cultivé dans plusieurs régions du pays. Une virée du côté bordj Hfaiedh, Bouargoub et Turki, nous permet de découvrir en grandes quantités ce fruit si prisé par les tunisiens. Jaunes, oranges, verts ou rouges, ces fruits ornent les vergers de ces beaux villages. Les sols préférés par le figuier de Barbarie sont les sols légers, sablonneux-limoneux ayant des pH moyennement acides. Il s'agit de sols généralement pauvres en matière organique. La récolte du fruit est échelonnée sur une période de sept mois; depuis Juin jusqu'à Décembre. Les figues de Barbarie sont ainsi disponibles sur les marchés à partir de juin jusqu'au janvier. Au centre ville de Tunis, plusieurs marchands vous révèlent les secrets de ce fruit et prendront plaisir à vous le faire manger. Pour le peler, il suffit de couper une rondelle de chaque extrémité, puis pratiquer une incision peu profonde dans la peau sur toute sa longueur et tirer dessus. C'est bon et délicieux. Ce fruit qui demande peu de soin et d'entretien s'accommode aux terrains rocailleux et , connaît un engouement sans pareil de la part des consommateurs. Reste que même si ces figues de barbarie sont disponibles en grande quantité, leurs prix varient d'un marché à un autre et sont même jugés élevés par les citoyens. A titre d'exemple, le kg se vend à 2, d500. Une situation qui a répugné une large frange de la population, notamment les citoyens aux bourses moyennes. En ce moment, satisfaire les besoins de sa famille en la matière semble difficile pour les petites bourses, et pour cause la flambée des prix de ces figues qui ne cessent de cracher le feu. Les vertus culinaires et thérapeutiques de la figue de barbarie L'engouement pour ce « sultan » des fruits, comme on le caractérise chez nous, est très important chez le tunisien qui l'apprécie non pas seulement pour sa saveur, mais aussi particulièrement pour ses intéressantes qualités nutritionnelles : pauvre en calories, riche en eau, sucres, sels minéraux, vitamines A et C et fibres. La figue de Barbarie est juteuse et parfumée, avec un arôme floral subtil. Elle possède une saveur douce et délicatement sucrée : elle renferme en effet 8g de glucides pour 100g. Elle se distingue par une teneur très élevée en fibres, de l'ordre de 4,4 à 5g aux 100g (une valeur parmi les plus élevées pour un fruit frais).Elle fournit des apports vitaminiques variés et intéressants. Tout en n'apportant qu'un total calorique modéré (44 calories aux 100g, soit environ 2% de l'apport énergétique quotidien), elle contribue efficacement à renforcer les apports en vitamines et en minéraux dans l'alimentation. Elle représente l'une des filières agro-industrielles les plus prometteuses en Tunisie en termes de perspectives d'amélioration de la production, la transformation et l'exportation. Ce fruit offre de multiples opportunités de développement de nouveaux produits tels que le jus, la confiture, mais également l'élaboration des produits cosmétiques et médicinales. La figue de Barbarie est riche en eau, sucres, sels minéraux et vitamines A et C. Elle est utilisée pour combattre l'ulcère de l'estomac, le cancer et l'obésité, pour faire baisser le taux de glycémie chez les diabétiques, réduire le mauvais cholestérol. Généralement consommée fraîche, elle peut servir à la préparation de bien délicieuses gelées, compotes et pâtes de fruits. On reconnaît à son huile légère et non grasse des propriétés nourrissantes pour toutes les peaux, des plus grasses aux plus sensibles. Il faut environ une tonne de figues de Barbarie pour produire un litre d'huile cosmétique. Cette huile est un réparateur cutané puissant protégeant ainsi la peau du vieillissement.