L'entrée est sécurisée par un car de police visible avec des policiers à l'intérieur, outre ceux qui se pointent devant la grille, le doigt sur la gâchette de la kalachnikov dont ils sont armés. Pour prime vous avez la machine qui passe au crible les sacs et les cartables des visiteurs. Mais c'est à l'intérieur du palais, que le problème de sécurité se pose encore avec acuité. Les magistrats revendiquent une police judiciaire spéciale qui dépendrait du ministère de la Justice. A l'aube de l'Islam Omar Ibn Al Khattab rendait la justice dans des endroits différents selon l'importance de l'affaire en se rendant sur la place du litige. En France la Justice fut rendue sous un grand chêne, au XIIIe siècle, par le roi Louis IX (Saint Louis). Les temps ont changé, et les mentalités aussi ! A la salle d'audience Ce fut dans les années quatre-vingt, lors d'une audience où était jugés un individu et sa maîtresse pour adultère, à la demande du mari. Ce dernier était policier de son état. Il assistait tranquillement aux débats, et a constaté que le président a renvoyé l'affaire à la demande de la défense. Il avança alors avec sang froid près de la barre et sortant son arme, il tira sur son épouse puis sur son amant pour les laisser raides morts. Avocats et justiciables ont pris leurs jambes à leurs cous, et deux minutes plus tard on pouvait voir amoncelés sur le seuil de la salle, des chaussures de différentes pointures et de différentes couleurs. Toujours avec sang froid, le « justicier » se rendit tout bonnement à la police. Police de la Justice Selon Mourad Messaoudi, président de l'Association des jeunes magistrats, a déclaré qu'il devient urgent ‘ de créer une police qui serait directement rattachée au ministère de la Justice. Cette police s'occuperait aussi bien de la sécurité au sein des tribunaux que des litiges nés de l'exécution des mandats d'amener ou de dépôt, ainsi que de l'exécution des jugements dans laquelle la force publique trouve actuellement des difficultés pour des raisons pratiques et parfois politiques. Pôle judiciaire Les moyens mis à la disposition du Pôle judicaire pour la lutte contre le terrorisme restent à parfaire selon plusieurs magistrats, qui arguent qu'il n'y a pour le moment qu'une seule chambre criminelle au sein du tribunal de Tunis pour examiner tous les dossiers qui ont été déjà traités par le Pôle judiciaire. Aussi, et toujours selon des magistrats bien renseignés, les juges affectés à cette chambre doivent recevoir une plus ample formation sur le plan international dans le domaine. Les cartons, toujours en stand-by La salle des pas perdus est encore pleine de cartons contenant les dossiers qu'il faut remettre à leur place. Cela cause une perturbation et une perte de temps aussi bien pour le personnel du tribunal que pour les justiciables. D'autant plus que l'idée de déménagement pour un nouveau tribunal tient toujours, la construction d'un nouveau tribunal étant imminente. Nouveau tribunal de première instance de Tunis Le responsable du projet de soutien et de réforme de la justice, Jalloul Chalbi, a annoncé, jeudi dernier, que 7 millions d'euros ont été débloqués pour entamer le déménagement du tribunal de première instance de Tunis. Dans une déclaration accordée aux médias, il , a fait savoir que le bureau de l'ONU pour les services des projets entamera prochainement les premières études. Il a ajouté que le début des travaux est prévu à la fin de 2017 ou début 2018. Du grabuge au tribunal de Sousse A l'occasion de l'examen de l'affaire Nagdh, le tribunal de première instance de Sousse a été la scène de troubles, à la salle d'audience, suite à une prise de becs entre des membres de Nidaa Tounes et certains avocats de la défense soutenus par des membres de la fameuse ligue de la protection de la révolution, une organisation extrémiste qui a été dissoute depuis longtemps. Par ailleurs Me Abderraouf Ayadi a affirmé dans son compte sur Facebook, que la sœur de la députée Ons Hattab a été arrêtée pour avoir porté atteinte au prestige du tribunal. Il l'accuse, de l'avoir agressé au sein de la salle d'audience au Tribunal de première instance de Sousse. Ons Hattab a pour sa part, démenti ces faits, relevant la forte présence des ligues dites de protection de la révolution (LPR) à l'audience...... Nécrologie Nous annonçons le décès de : La mère de Me Arbia Amri, qui a été accompagnée à sa dernière demeure, au cimétière du Jallez le jeudi dernier. Puisse Dieu lui accorder Son infinie miséricorde et l'accueillir dans son Eternel Paradis Ahmed NEMLAGHI