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Une coalition à la merci des intérêts et des humeurs
Publié dans Le Temps le 19 - 01 - 2017

Cent cinquante jours après la formation du gouvernement d'union nationale, présidé par Youssef Chahed, que reste t-il concrètement de ce concept d'union ? La question est sérieusement posée par plus d'un observateur au vu des derniers développements sur la scène nationale.
Les analystes constatent qu'il n'y a aucune notion d'union et de solidarité entre les différents signataires du Document de Carthage ayant conduit à la naissance de ce cabinet gouvernemental, mais on assiste plutôt à des comportements mus par les intérêts étroits de chaque composante et des enjeux arrangeant les affaires des uns et des autres, selon les circonstances.
Les premiers signes de dispersion sont apparus, d'abord en grandeur nature, lors du débat suscité par le projet de loi des finances 2017 avec des prises de position marquées par la cacophonie et la confusion puisque chaque parti affichait des positions contraires à celles défendues par le gouvernement, avec intrusion d'intérêts corporatistes comme cela a été le cas lors des discussions de la fiscalité des avocats ou encore des professions médicales (médecins, pharmaciens et distributeurs de médicaments).
Il en était de même pour l'une des deux organisations nationales les plus importantes, en l'occurrence, l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). On se rappelle que le pays avait frôlé le chaos suite à la décision de la Centrale syndicale de décréter une grève générale, un chaos évité de justesse grâce à des « acrobaties du gouvernement et un esprit de compréhension de la part de l'UGTT qui a fini par accepter un compromis.
La tempête déclenchée par la loi des finances estompée, nous assistons, aujourd'hui à des soubresauts, voire carrément des soulèvements entrepris par des partis signataires du Document de Carthage à savoir l'Union patriotique libre et Mechrou3 Tounès qui se considèrent, désormais, comme faisant partie de l'opposition.
A ce propos, il est utile de mentionner qu'entre le président de l'UPL, Slim Riahi et le chef du gouvernement, Youssef Chahed, c'est la rupture totale atteignant le point de non retour ou presque avec des échanges d'accusations et de critiques acerbes.
Et sans entrer dans les détails de la querelle, devenue publique avec des déclarations aux médias, force est de constater que les divergences ont pris des lueurs de conflit personnel. En effet, suite à l'annonce de l'instauration de l'UPL dans l'opposition, le chef du gouvernement est sorti de sa réserve en s'en prenant directement et personnellement à Slim Riahi, même s'il l'a fait sans le désigner nommément.
Et au président de l'UPL de riposter sur les plateaux radiotélévisés et, plus récemment encore, sur les colonnes de notre consœur Assabah.
On citera, ensuite, le cas de Mechrou3 Tounès qui, lui aussi, dans une position un peu plus nuancée, se déclare comme faisant partie de l'opposition tout en restant disposé à discuter avec le gouvernement, comme l'a précisé son secrétaire général, Mohsen Marzouk qui se pose comme co-auteur de la nouvelle initiative visant la formation d'un Front du salut destiné à être élargi à d'autres formations politiques en vue d'un bloc électoral pour les échéances des élections municipales, voire des législatives et de la présidentielle de fin 2019.
Et même si M. Marzouk nie cette orientation à caractère électoral pour constituer une alternative solide face à Ennahdha, tous les indices laissent prévoir cette approche, notamment suite aux dernières flèches que se sont lancées les deux forces politiques d'Ennahdha et de Mechrou3.
Si on ajoute à cela les positions prises par Afek Tounès, supposé être une allié de taille pour le gouvernement d'union nationale, contre certains projets présentés par le cabinet à La Kasbah dont notamment celui concernant le projet de loi sur les stupéfiants, on comprend mieux l'état des lieux marqué, plutôt, par l'absence totale de rigueur et de discipline entre les parties composant la ceinture entourant le gouvernement dit d'union nationale.
D'ailleurs les derniers votes au sein de l'ARP donnent une idée sur les chamboulements des alliances puisqu'on retrouve, des fois Ennahdha et le Front populaire sur la même longueur d'onde alors que les élus de Nidaa, censés former avec ceux d'Ennahdha le ciment protégeant le gouvernement,se trouvent dans une partie diamétralement opposée.
Si on y ajoute encore, la scission de Nidaa en deux ou trois sous-formations, on se demande sur quelle majorité peut compter le gouvernement à l'avenir ? Car, il est devenu clair que la majorité parlementaire varie selon les sujets, les affaires et, surtout, selon les intérêts étroits.
Autrement dit, le gouvernement est appelé à jouer sur une corde raide et malléable à la fois avec des risques de chute à chaque perturbation ou à chaque malentendu. Ira-t-on jusqu'à des scènes de vote selon les humeurs de chaque parti, voire de chaque élu ? Cela paraît, certes burlesque, mais au point où en sont les choses, il est à craindre qu'on va finir par y arriver !
En se basant sur un récent exemple de vote à l'ARP, il ressort clairement que si Ennahdha et Nidaa ne sont pas d'accord sur un point bien déterminé, tout tombe à l'eau, ce qui revient à dire que ces deux pôles sont condamnés à se concerter davantage et à synchroniser leurs attitudes, sinon bonjour les dégâts et adieu le consensus et la stabilité !
Le gouvernement d'union nationale ne peut plus compter d'une manière sûre que sur deux blocs, en l'occurrence Ennahdha et Nidaa. Et parfois beaucoup plus sur le mouvement de Rached Ghannouchi que sur son propre parti. Ce qui donne une situation aussi inédite qu'insolite, à savoir, un président de la République et un gouvernement appartenant à un parti, mais qui s'appuient sur un autre parti, pourtant son rival le plus farouche lors des élections !
Et dire que d'ici les prochaines échéances électorales, des alliances peuvent, encore, se faire et se défaire, ce qui laisse supposer l'émergence de tous les scénarios possibles et imaginables quant au paysage partisan qui marquera la scène politique du pays lors de l'étape prochaine.


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