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Etre un bon élève du FMI suffira-t-il pour sortir de la crise?
Publié dans Le Temps le 26 - 07 - 2017

La situation économique de notre pays est préoccupante , les experts qui voyaient tout en bien qui étaient , à un certain moment, trop confiants en l' avenir commencent à tirer la sonnette d 'alarme . Ils ne pourront plus cacher le soleil avec un tamis. Ce sont les chiffres qui parlent. Une inflation de 5% un taux de chômage qui avoisine les 17 % et un taux d'endettement de l'ordre de 63% du PIB.
La situation s 'est certes , aggravée par une récession économique sur le plan mondial , par un malaise social généré par des actes terroristes ayant impacté le tourisme , moteur de la croissance économique , et par une baisse flagrante en matière de productivité dans le secteur des mines, de l'industrie et des activités pétrolières. A cela s'ajoutent les revendications salariales souvent injustifiées qui ont fortement affecté l'équilibre de notre budget de fonctionnement d'autant qu'elles ont été accompagnées d'une croissance molle.
Pour sortir de la crise : faudrait-il obéir inconditionnellement aux caprices et aux dictats des experts du FMI et appliquer à la lettre leurs recommandations indépendamment de leur coût sur le plan social ? S'interrogent certains. Ou Faudrait- il au contraire transgresser leurs règles et tourner le dos à leurs politiques ? Se demandent d'autres.
Que veut le FMI ?
Dans ce contexte, certains sont allés jusqu'à proposer de refuser de rembourser le reliquat des prêts contractés à l'époque de la dictature.
Pour pouvoir avancer et être plus constructifs nous ne devons pas nous nous couvrir de lauriers et nous contenter des déclarations infondées de certains commentateurs très médiatiques qui ne font qu' attiser la tension sociale , raviver le feu et adresser par conséquent des messages négatifs aux opérateurs économiques. Nous sommes en république certes, et nul ne peut empiéter sur notre liberté d'expression. Néanmoins, il serait parfois souhaitable de relativiser et présenter les problèmes tels qu'ils sont.
De ce côté, commençons de prime abord à nous demander que veut le FMI?
Faudrait-il rappeler que c'est nous qui faisons la cour à l'institution de Bretoon Woods pour accumuler des fonds jugés nécessaires à notre croissance économique et équilibrer notre budget. Il va de soi donc que le FMI exige des réformes qui visent essentiellement des équilibres macroéconomiques d'une part et accroître notre capacité de remboursement de l'autre. Nous ne devons pas oublier que le FMI, institution en étroite collaboration avec la Banque Mondiale, le principal bailleur de fonds et dont à cet effet ces réformes consistent en:
- Une révision de la masse salariale trop élevée en comparaison du PIB.
-Une restructuration des banques publiques
-Une étude plus approfondie des mécanismes de la caisse de compensation laquelle a toujours représenté un fardeau pour notre budget économique.
-Une réforme fiscale.
-Une flexibilité du régime de change.
Il faut signaler toutefois, que ces réformes si indispensables quelles soient pour assainir notre économie elles demeurent néanmoins insuffisantes et inefficaces car elles ne s'attaquent pas au fonds du problème.
Ne s'agit-il pas donc en conséquent de nous demander s'il faut obéir ou désobéir au FMI mais plutôt de dire si cette panoplie de mesures parfois douloureuses est en mesure de nous faire sortir de la crise et d'améliorer notre économie nationale.
La réponse ne pourrait pas, à notre avis, être affirmative.
Car ces réformes ne pourraient venir à bout de la spirale destructive qui gangrène notre pays à savoir le marché parallèle, la corruption, le manque de transparence dans nos administrations publiques et la perte de confiance de la majorité des agents économiques vis à vis des autorités politiques.
Une constitution économique à l'instar de la constitution politique
Nous aurons plus que jamais besoin d'une constitution économique à l'instar de la constitution politique. « Ces solutions proposées ne règlent pas les vrais problèmes de la Tunisie », a déclaré Professeur Riadh Manita au symposium débat organisé le 1er juillet par l'Association Idées et Etudes à la maison de l 'entreprise.
« Les réformes que doit adopter le gouvernement doivent cibler les problèmes de fonds qui sont à l'origine de la récession économique mais aussi du malaise social », a-t- il ajouté.
Nous pourrions donc dire que le redressement de notre économie, la réalisation de nos objectifs de développement reste tributaire de notre capacité à instaurer un climat de confiance en vue de redonner l'espoir aux Tunisiens. C'est la clef de voûte de la relance économique.
Dr Riadh Manita propose 4 préalables pour sortir de la crise « toute politique économique qui ne traite pas ces préalables est vouée à l'échec », insiste t- il.
Il s'agit d 'accélérer la réconciliation nationale et assainir le pays , lutter contre le marché parallèle , le blanchiment d' argent combattre la corruption et surtout instaurer une charte d'étique entre le gouvernement, l'assemblée nationale et la fonction publique . C'est à dire donner le bon exemple à commencer par le sommet de la pyramide.


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