La rentrée scolaire frappe à nos portes. Déjà, les parents commencent à acheter les fournitures scolaires avant la date effective de la rentrée. Un défi permanent surtout après la note salée de l'Aid. L'effervescence dans les librairies et les magasins d'articles scolaires a commencé. Nombreux sont les parents qui se préparent dès maintenant à la rentrée. Entre articles scolaires, livres et tabliers se balancent les petites bourses des pères de famille qui ne savent plus par où commencer, vu les prix affichés. Pourtant, une légère baisse a été enregistrée pour les prix des cahiers . Interrogé sur ces préparatifs, Mohamed Ali, père de quatre enfants est très soucieux pour cette rentrée mais tient à satisfaire les besoins de ses enfants «C'est plus facile ainsi, on sera mieux organisés , et comme ça, on évitera la cohue et le monde qu'il y aura à ce moment-là.» Alia , une jeune dame venue avec trois listes d'articles scolaires qu'elle doit acheter, a ajouté: «On nous a donné la liste des fournitures avant la sortie des grandes vacances pour nous faciliter le travail, comme ça, les enfants seront prêts et nous, on n'aura plus qu'à nous occuper d'autre chose.» Mehdi, est déterminé à en finir avec ces préparatifs.«On est venu pour tout acheter et en finir avec cette rentrée » A chaque consommateur, ses fournitures scolaires favorites, certes. Il y en a pour toutes les bourses. Bien sûr, la qualité ça se paie et surtout l'importé. Mais " le local " ne cesse de marquer des points... et ses produits tant prisés actuellement, c'est aussi une question de goût. .Sur son étal de fortune installé à même le trottoir dans un marché municipal, des tabliers pour tous les âges et de toutes les couleurs, une production locale. Les prix oscillent entre20 et 30 dinars. Même pendant les vacances scolaires, la clientèle ne manquait pas, Ali, le marchand, est satisfait. «Il y a énormément de familles qui veulent préparer la rentrée scolaire, et j'en suis heureux.» Plus loin, dans des commerces de vêtements, les prix des tabliers scolaires sont plus chers, ils varient entre 50 et 70 dinars. Les magasins de cartables et les libraires proposant des affaires scolaires grouillent de monde. Dans une librairie, parents et enfants se bousculent devant les étals de cahiers, calepins, règles et taille-crayons colorés. Les prix des cahiers sont abordables après la baisse de la TVA nous assure le libraire Noureddine Boussaa « Le coût des fournitures scolaires augmente en fonction du niveau, en première année primaire, 6,6 dinars suffisent pour couvrir le coût des livres. Ce coût passe à 7,850 dinars en deuxième, 16,550 en 3ème, 19,040 en 4ème, 21,840 en 5ème, et 26,800 en 9ème. Pour l'enseignement de base, le prix des 13 livres est estimé à 39d250, 38d150 pour la 8ème et 36d750 pour la 9ème . En première année secondaire, ce prix baisse pour atteindre 25d alors qu'il atteint 30d pour les 2ème années secondaire » Pour le tablier, les jeunes veulent choisir eux-mêmes leurs habits. Ils veulent être différents et originaux. Ils sont influencés par leurs copains dans le choix de leurs tabliers ou cartables. Ils veulent imiter les autres. Question de mode, de frime et d'exhibition !Il est vrai que les grandes marques de tabliers ou de cartables, celles qui ont une griffe sont proposées à des prix élevés. D'autres citoyens tournent vers des produits locaux qui sont à la portée de leurs bourses. Question de moyens et aussi de goût. Mais souvent les plus chers ne sont pas toujours les meilleurs. Noureddine Boussaa précise que le cartable le moins cher se vend à 13 dinars. Les cartables chics peuvent dépasser les 150 dinars . Face à la hausse des prix de certaines fournitures scolaires, certains parents préfèrent ne pas tout acheter dans une grande librairie et essayent de procurer le reste des fournitures sur le marché parallèle, où foisonnent des offres accessibles en fournitures et livres scolaires déjà utilisés. Une frénésie particulière anime les marchés des livres d'occasion en cette période de rentrée scolaire. Questionné sur comment est alimenté le souk de livres d'occasion en programmes et livres scolaires, un vendeur nous explique : «Nous achetons les livres scolaires auprès des élèves qui ont réussi leur année et qui désirent se faire un peu d'argent de poche». Face à cette concurrence «informelle», les libraires proposent des remises de 25 à 10%, une manière d'attirer même les petites bourses