La crise économique et financière qui sévit dans le pays et dont les prémices inquiétantes ne tendent guère à s'estomper tant que la situation des finances publiques va de mal en pis. Une équation assez difficile à résoudre devant la faiblesse des ressources budgétaires. D'où l'accroissement exponentiel de l'endettement qu'il soit public ou extérieur qui ne fait qu'aggraver le déséquilibre. Le chef du gouvernement a présenté mardi au Président de la République sa feuille de route pour une sortie de crise. L'énième feuille de route ou plan de relance. Le pacte de Carthage prévoyait des axes pour une refonte économique de fond, toutefois, les pressions sociales et politiques n'ont fait que retarder la relance espérée. Entre temps et en attendant des lendemains meilleurs, l'économie nationale demeure une économie d'endettement comme en témoigne les chiffres publiés ce lundi par le ministère des Finances et le passage à une économie de marché n'est pas pour sitôt. En effet, selon la brochure de la dette publique, le taux d'endettement public s'est envolé davantage pour atteindre les 66.9% du PIB à fin juin 2017 contre 60.3% à fin juin 2016. 43601.4 MD de dettes extérieures à fin juin En volume la dette publique a atteint la barre de 62791.6 MD dont 43601.4 MDT de dettes extérieures et 19190.2 MDT pour la dette publique. Par ailleurs, la part de l'endettement extérieur dans le financement du budget 2017 arrêté au premier semestre 2017 a atteint un taux de réalisation de 63.8% pour une enveloppe totale de 3856.5 MD. Il va sans dire que selon l'état d'avancement de l'emprunt public la part du lion de l'emprunt extérieur revient aux prêts contractés sur le marché international, lesquels ont totalisé la somme de 1148.2 MD. Pour ce qui est des emprunts bilatéraux on notera l'emprunt FMI de 157.204M USD et 140.098 MEUR qui a été tirée le 14-06-2017 et l'emprunt obligataire de 850 MEUR tirée le17/02/2017 outre l'emprunt Qatari de 998 MUSD tirée le 18/04/2017. Le niveau de la dette publique a atteint un seuil assez critique et risque de s'aggraver selon les estimations du FMI pour dépasser la barre de 70% du PIB. Certains partis politiques et économistes se résignent à appeler à stopper cette hémorragie sans pour autant être en mesure d'apporter l'alternative idoine à même de couper court avec le spectre de l'endettement voire de surendettement.