Le déficit des caisses sociales atteindra dans les quatre ou cinq prochaines années au moins 5000 MD, sans une réforme Les grandes réformes ont été au programme, dans les réponses du président du Gouvernement, Youssef Chahed, aux interventions des députés. Il s'agit, notamment de celles qui concernent les caisses sociales, du système éducatif et des entreprises publiques en difficulté, en plus du recours à l'endettement, pour sortir de la crise. Le chef du gouvernement Youssef Chahed a souligné vendredi soir que la réforme des caisses sociales est devenue une question pressante qui ne peut plus être retardée. Répondant aux interventions des députés lors de la séance de dialogue avec le gouvernement qui s'est poursuivie tard à l'hémicycle du Bardo, Youssef Chahed a ajouté que si la réforme des caisses sociales n'est pas engagée dans les plus brefs délais, le déficit atteindra dans les quatre ou cinq prochaines années au moins cinq mille millions de dinars. Le gouvernement, a-t-il dit, a élaboré un document concernant cette réforme comportant les propositions du gouvernement et des partenaires sociaux, l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et l'organisation patronale. Ce document comporte un diagnostic précis de la situation des caisses ainsi que toutes les orientations de réforme possibles. Sur un autre plan, le chef du gouvernement a indiqué que le gouvernement a présenté quatre documents autour des grands axes de la réforme, dont le document de Carthage, un document comportant un programme social et économique à l'horizon 2020 outre les réformes fiscales, la réforme du système de subvention et la modernisation de l'administration. Concernant la réforme de l'administration, Youssef Chahed a indiqué que l'administration tunisienne souffre de plusieurs lacunes, d'où l'importance de procéder à l'élaboration de projets de loi visant à en améliorer le rendement. Youssef Chahed a relevé, à ce sujet, l'importance d'avancer sur la voie de la réforme des établissements publics. Nous n'avons pas besoin des diktats du Fond Monétaire International pour réformer les établissements publics dès l'or que les insuffisances dont ils souffrent sont tangibles, a-t-il tenu à souligner. La Tunisie a besoin de contracter des prêts auprès du FMI à de faibles taux d'intérêt, a-t-il expliqué. La réforme des établissements publics ne signifie pas nécessairement leur cession, a-t-il affirmé. Selon Chahed, il y a des secteurs qui seront toujours sous la tutelle de l'Etat. Cependant, a-t-il avancé, dans d'autres secteurs, l'Etat ne peut pas concurrencer le secteur privé. Youssef Chahed a appelé l'ARP a adopter les projets de loi que lui a soumis le gouvernement (40 projets) et qui sont de nature à impulser le développement et à combattre la corruption, citant notamment le projet de loi relatif à l'enrichissement illicite, le projet de loi relatif au registre commercial et le projet relatif à la régularisation des infractions de change.