Tunis - Le syndicat de l'enseignement secondaire maintient la pression sur le ministère pour obtenir davantage de concessions et garantir la satisfaction de ses revendications, sachant qu'il dispose de l'arme la plus efficace qui fera plier la partie adverse qui se débat dans divers problèmes. Le ministère de l'Education est entre l'enclume et le marteau, surtout qu'il cherche, avec les moyens dont il dispose, pour que le démarrage de l'année scolaire se passe dans de bonnes conditions, notamment avec la vétusté des écoles, une infrastructure des plus médiocres, des classes encombrées et l'insuffisance du cadre éducatif, sachant que l'autorité de tutelle ne dispose pas de la latitude de recruter de nouveaux professeurs. "La réunion du lundi 24 septembre prochain sera décisive pour les professeurs puisqu'elle abordera les sujets de la retraite, des primes et de la situation dans les établissements scolaires", a souligné jeudi Lassaad Yakoubi, secrétaire général du syndicat général de l'enseignement secondaire relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). Dans une déclaration à l'agence TAP en marge de sa participation à la commission administrative de l'UGTT à Hammamet, Yakoubi a signalé qu'il n'existe que deux alternatives soit la poursuite des négociations et la signature d'un accord soit le retour à la case départ et la relance des mouvements de protestation. Le responsable syndical a souligné l'importance de parvenir à un consensus pour éviter les tensions et l'approfondissement de la crise scolaire. Selon Yacoubi la rentrée scolaire a été trébuchante et mauvaise à tous les niveaux contrairement à ce qu'a souligné le ministre de l'Education qui a indiqué qu'elle était calme et bonne. "Il existe un encombrement sans précédent dans les classes, un manque d'enseignants dans le primaire et le secondaire, des établissements scolaires dans un piteux état à la Cité Ettadhamen, à Bouhajla et ailleurs", a-t-il déploré. S'agissant de la réforme éducative, Lassaad Yakoubi a précisé que le gouvernement a mis en œuvre quelques mesures de façon unilatérale indiquant que les syndicats de l'éducation qui font partie de la commission de la réforme appelleront à la reprise des négociations pour accélérer le processus. Il a, en outre, rappelé que le syndicat de l'enseignement secondaire avait dénoncé les mesures prises dans le budget de 2018 estimant que le gouvernement ne prend pas au sérieux le traitement des problèmes sociaux et applique les instructions du Fonds monétaire international.