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La poésie populaire doit-elle être orale ou écrite ?
Publié dans Le Temps le 05 - 12 - 2018

Le vendredi 30 novembre a été l'occasion d'une rencontre littéraire avec le poète Abdelhakim Zraier au siège de l'Union des Ecrivains Tunisiens pour discuter de son œuvre poétique constituée de ses trois recueils de poésie dialectale. Il s'agit de « Ouyoun El Kalem » (Sources de la parole) paru en 2011, « Rahik El Kalem » (Nectar de la parole) en 2012 et « Maraya El Kalem » (Miroir de la parole) paru en 2015. Abdelhakim Zraïer est l'un des rares poètes à écrire et publier des ouvrages en dialecte tunisien en cette période post-révolution.
Ont participé à la séance le poète Abdelaziz El Hajji en tant qu'animateur, le poète Souf Abid et l'écrivain-poète Jalal El Mokh. Un public nombreux a assisté à cette rencontre. Dr. Abdellaziz El Hajji a d'abord souhaité la bienvenue aux assistants en présentant l'invité en sa qualité de poète dialectal ayant déjà dans son répertoire trois recueils.
Dans son discours, Jalal El Mokh a parlé de l'homme et de son œuvre, mettant l'accent sur les qualités linguistiques, stylistiques et esthétiques dans l'écriture poétique d'Abdelhakim Zraier. Il a affirmé que l'expérience poétique d'Abdelhakim retrace sa vie et sa personnalité en tant qu'ancien éducateur, les impressions qu'il porte sur les événements et ses pensées sur la société tunisienne en général. Il a également énuméré les différents traits caractéristiques de cette poésie à travers les trois recueils publiés, à savoir des poèmes autobiographiques, la poésie lyrique ou sentimentale, la poésie sociale qui traite des phénomènes sociaux, notamment de l'après-révolution, la poésie patriotique qui chante la Tunisie et décrit plusieurs villes, dont Hammam-Lif, sa ville préférée, la traduction poétique de certains textes étrangers vers la langue dialectale.
Quant à Souf Abid, il donna un aperçu historique sur la poésie en partant de l'époque antéislamique jusqu'à aujourd'hui, citant Ibn Khaldoun qui affirma que les poètes arabes de la période postislamique étaient plus éloquents et plus expressifs que ceux de la période antéislamique, ayant appris la langue coranique et suivi les préceptes inculqués par le Prophète. Il a passé en revue les différentes expériences antérieures en matière de poésie dialectale ou populaire tunisienne qui a pris forme progressivement à travers les peuples et les civilisations qui sont passés par notre pays, citant Sidi Ben Arous, Ahmed Ben Moussa, Arbi Najjar, Ahmed Barghouthi, le groupe « Taht Assour » avec Ali Douagi et Mohamed Marzougui et plus tard Moheddine Khraief et Abdelmajid Ben Jeddou. Ainsi, conclue-t-il, notre poète Abdelhakim Zraier participe avec ses œuvres à l'enrichissement du patrimoine poétique populaire en Tunisie.
Les assistants ont participé aux discussions sur la poésie populaire et sa fonction dans la littérature arabe et la société. En effet, cette forme d'expression pourrait avoir plus d'impact sur le lecteur, sachant que l'approche de la langue arabe classique requiert un certain niveau instructif, du fait de la difficulté et de la complexité de la langue arabe classique. Et puis, le style humoristique adopté par le poète est à même d'inciter le lecteur à la lecture de ce genre de livres qui emploient des locutions familières et des expressions populaires souvent au goût de terroir et qui sont aisément accessibles par le lecteur ou l'auditeur. Et puis, le dialecte fait mieux appel à l'imaginaire populaire et au vécu du peuple. Il semble que le choix du langage populaire dénote d'une forte conviction chez le poète qu'il est plus aisé et plus pratique d'en user lorsqu'il est question d'aborder des thèmes relevant de la vie quotidienne des gens. Ainsi, le message est transmis sans équivoque. Certains intervenants pensent qu'il serait préférable que cette poésie en dialectal soit écoutée plutôt que lue, autrement dit, déclamée par la voix vive de son auteur, non seulement pour sa musicalité et son rythme, mais aussi pour faciliter l'accessibilité du texte poétique au lecteur et pour mieux savourer les intentions du poète, ne serait-ce que par les gestes effectués par le poète lors de sa lecture et l'influence de ses émotions sur l'intonation.


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