Le secrétaire général du Parti des travailleurs et porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami a affirmé dimanche à Sfax le soutien total du Front populaire à la grève de la fonction publique et du secteur public, prévue le 17 janvier à l'appel de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). S'exprimant ce dimanche au cours d'une conférence de presse en marge de la commémoration du 40e jour du décès du militant du parti Mohamed Ben Ali, Hamma Hammami a déclaré que le Front populaire descend lundi 14 janvier dans la rue, non pas pour célébrer le 8e anniversaire de la révolution. Il le fera pour protester contre la dégradation de la situation aux niveaux politique, social et économique, à cause "des politiques fascistes et traitres adoptées par les gouvernements successifs après la révolution". D'après lui, "l'organisation secrète d'Ennahdha et son lien avec les assassinats politiques ne concerne pas le Front populaire uniquement mais toutes les catégories du peuple tunisien". Il a appelé le président d'Ennahdha à faire preuve de transparence et de sincérité sur cette question surtout après les accusations adressées récemment à Mustapha Kheder et à répondre sur l'affaire d'envoi des jeunes vers les foyers de tension et sur de dilapidation de l'argent public. Au sujet des prochaines élections, Hamma Hammami a indiqué que le Front populaire va s'engager pour ces élections sous sa bannière. Le FP, a-t-il ajouté, présentera un candidat à l'élection présidentielle, après une série de rencontres qu'il doit organiser à partir de lundi 14 janvier. Appel à un programme de salut Le Front populaire a, par ailleurs, appelé ses bases à intensifier les activités sur tout le territoire pour mettre fin aux politiques de la coalition au pouvoir et leurs conséquences sur les domaines économiques, sociaux et politiques. Dans une déclaration publiée dimanche à l'occasion du 8e anniversaire de la révolution, le Front exhorte le peuple, à la résistance par tous les moyens légitimes et légaux pour défendre sa souveraineté, ses droits sociaux et ses acquis démocratiques. La formation politique met en garde contre "la gravité des agissements du chef et de ceux qui le soutiennent", dénonçant l'utilisation des moyens de l'Etat et de ses institutions pour reproduire la même politique de l'équipe qui a remporté les élections de 2014 et qui a "conduit le pays au précipice". Le front affirme son adhésion aux actions militantes du peuple et son soutien de principe à ses mouvements de protestation dans les différentes villes et dans les zones rurales. Il affirme, aussi, adopter ses revendications légitimes dans le domaine de l'emploi et de la Justice sociale.