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Slam dans l'âme
Publié dans Le Temps le 25 - 04 - 2020

Outre les spectacles de musique, de danse, d'humour, de théâtre, de contes, etc., le Marché des Arts du Spectacle d'Abidjan (MASA 2020/Côte d'Ivoire) a proposé des lectures scéniques composées d'extraits d'œuvres poétiques et de romans. Des lectures avec du slam dans l'âme.
Des lectures scéniques sur le rythme du slam ont été proposées, lors des Marché des Arts du spectacles d'Abidjan, sur quatre journées à ceux qui voulaient les écouter, et surtout aux collégiens et lycéens, à travers les voix de Marc Alexandre Oho, plus connu sous le nom de Capitaine Alexandre (France-Cameroun), Odile Sankara (Burkina Faso), Amina Bamba (Côte d'Ivoire), Na Hassi Lezava (Madagascar), Estelle Ngando et Marsi Essomba (Cameroun).
Dire un texte pour faire oublier les complexes. Pour que l'art poétique ne soit plus un «hic» pour ces jeunes qui jeûnent devant des vers pleins de sens qui encensent les sens. Pour que les mots effacent les maux. Pour que les jeunots soient fiers de leur couleur de peau, comme cet «Etudiant noir» qui clame haut et fort qu'il est Noir/noir. Faire découvrir des auteurs, montrer la hauteur de leurs mots qui mettent à l'index certains maux. Faire comprendre aux jeunes l'importance d'être et de ne pas paraître. Autant d'objectifs, et d'autres, que se sont donnés ces artistes qui ont lu des textes d'autrui leur façonnant une âme, et des textes à eux sur la notion de l'écriture.
Des écritures prenant forme
L'écriture comme monde échappatoire à un monde réel imposé par des diktats étrangers. Un monde où l'on perd son originalité pour copier celles des autres. Une écriture qui devient orale, frôlant l'oralité, grâce aux verbes et à la verve des intervenants. Et comme l'a écrit puis slamé Capitaine Alexandre dans son poème «Chante ma plume», l'écriture permet de s'échapper et d'exorciser ses maux à travers des mots. L'on peut entendre dans ce texte (nous reproduisons une partie de ce poème comme elle est arrivée à nos oreilles ; nous n'avions pas l'écrit sous les yeux) : «Parfois les yeux ouverts, je rêve et je laisse chanter ma plume. Parfois les yeux ouverts, je rêve, et je laisse et je laisse chanter ma plume. Alors chante ! Chante ma plume, chante pour mourir demain d'espérance en hommage aux peuples qui fiancent leur destin à la majesté de l'aurore et des aubes de jasmin. Chante ma plume, chante, car tout a de l'importance. Chante la vie et l'enfance. Chante, oui chante et repousse les maux de nos sociétés qui refusent de se regarder en face et d'accepter la richesse de leurs diversités. Chante ma plume, chante parfois et disperse les cendres du passé qui s'écrit en syllabes de sang, parfois. Chante ma plume, chante et plante dans l'âme de nos pays le respect de la différence et la paix avec l'autre, l'étrange monde étranger du bout du monde, étranger de Camus, étranger du bout de la rue. Chante ma plume, chante et fais front aux fronts de l'ignorance (...)».
Les différentes écritures, celles des textes sélectionnés, ont pris la forme que leurs lecteurs ont choisie de leur attribuer, selon les sensations ressenties. Car, chacun lit un texte, tel qu'il soit, selon son approche et sa sensibilité.
Donner de la hauteur aux auteurs
En optant pour certains auteurs, les artistes ont permis à l'assistance de les découvrir et de leur donner de la hauteur. Car si la plupart des spectateurs connaissaient Ahmadou Kourouma ou encore Bohui Dali Joachim, tous deux Ivoiriens, il était moins sûr qu'ils connaissent Ananda Devi de l'île Maurice, Esther Nirina de Madagascar, ou encore Rodney Saint Eloi de Haïti.
Il nous semble que les thèmes traités par ces auteurs dans leurs poèmes a joué dans le choix de leur texte ; car ce sont des thèmes qui touchent tout le monde. Si l'on prend Ananda Devi, la sélection s'est portée sur le poème «Parle-leur d'espoir», du recueil «Ceux du large», traitant des migrants, quittant leur patrie au péril de leur vie, car pour eux «ailleurs c'est meilleur». Une situation commune à nombre de pays.
Le choix d'une lecture «slamée» et non «linéaire» est, également, très importante, car le slam est devenu un «outil de démocratisation et un art de la performance poétique» et qu'il permet, pour vulgariser, une théâtralisation du texte. Cette théâtralisation, la plupart du temps verbale, permet au lecteur de mettre l'accent sur les mots qui l'intéresse dans le texte, qu'il soit poétique ou autre.
Pour la Fédération française de Slam Poésie (FFDSP), le slam est un «lien entre écriture et performance (...)».
Mine de rien, slamer est une performance à lui tout seul, surtout lorsqu'on écrit ses propres textes. Si l'on veut pousser plus loin son slam, il faut avoir quand même une certaine maîtrise de la langue dans laquelle on slame, y intégrer des rimes riches, des jeux de mots, tout en donnant un sens, même général, au texte. Cela est notre avis, mais nous ne sommes pas slameuse, quoique...


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