La récolte d'abricots de cette année est estimée à 15000 tonnes environ, contre 16800 tonnes lors de la saison écoulée, selon Habib Ghannem, chef de l'arrondissement de la production végétale relevant du Commissariat régional de développement agricole de Kairouan. Il a ajouté que les nouvelles variétés d'abricotiers, à savoir ‘le Colorado', 'le Mogador' et ‘le Madison' introduites ces dernières années dans la région, notamment dans les périmètres irrigués de la délégation de Sébikha, ont donné une excellente production tant en qualité qu'en quantité, ce qui explique d'ailleurs les opérations d'éclaircissage effectuées ces derniers semaines par les agriculteurs de la région en vue de gagner en calibre et d'éviter au maximum que les fruits soient déformés. A signaler que la fragilité du fruit a poussé certains agriculteurs de la région à déraciner les abricotiers pour le remplacer par des plantations d'agrumes et des oliviers, plus rentables, dit-on. C'est d'ailleurs, pourquoi les abricots destinés à l'exportation sont généralement cueillis avant maturité. Avec une superficie de 3.000 hectares plantés d'abricotiers, et une production annuelle de l'ordre de 15.000 tonnes, le gouvernorat de Kairouan qui assure 45% environ de la production nationale en abricots, se classe au premier rang des régions productrices d'abricots du pays. Notons d'autre part que les récoltes de pêches et des amandes Coque fraiche de cette années sont estimées respectivement à 8.500 tonnes et à35.000 tonnes. La région est également productrice de gombo Le gouvernorat de Kairouan est également bien placé dans les autres cultures à l'instar des oliviers des amandiers, des pêches, des agrumes, des cucurbitacées et du gombo (Gnaouia) aussi. Cette culture pratiquée depuis belles lurettes dans les régions du nord et du nord-ouest du pays est, en effet, cultivée depuis les années soixante du siècle dernier dans le Kairouanais et notamment dans les plaines de Sidi Mahmoud dans la délégation de Chébika. Cette culture qui nécessite beaucoup d'entretien et d'importantes quantités d'eau d'irrigation, et dont la récolte se fait au mois de juillet, soit trois mois âpres le semi (avril et mai), offre des revenus non négligeables aux agriculteurs de cette région, puisque le Kg de gombo comme l'a signalé Mohsen Sebri, agriculteur, pourrait dépasser les 25 dinars. Ce n'est donc pas seulement dans les régions du nord que cette culture est pratiquée. La région de Kairouan est entrée dans le jeu et avec l'augmentation des superficies réservées à cette culture (actuellement cinq ha), il promet de passer en tête des régions productrices de ce légume de choix.