Selon les services du Crda de Kairouan, la récolte de cette année est estimée à 12.400 tonnes d'abricots, soit 1.600 tonnes de moins que la saison précédente. Cette baisse est due, d'une part au manque de froid (en effet, l'abricotier nécessite entre 700 et 1000 heures de température au dessous de 7 degrés), d'autre part, aux vents fots survenus après les nouaisons, ce qui a fait chuter une partie de la production. Enfin, le manque de pluie a influé négativement sur le fruit dont on apprécie notamment la variété Amor Euch et la variété caninas. N'oublions pas d'évoquer dans ce contexte les efforts soutenus par le Crda afin d'inciter les agriculteurs au remplacement des vieilles plantations par de nouvelles tout en tenant compte des variétés requises pour une bonne pollinisation. A côté de cela, des journées d'information sur les techniques culturales de cette espèce ont été organisées. On en a profité pour inciter les agriculteurs à planter davantage de variétés appréciées pour l'exportation. Dans le gouvernorat de Kairouan, les superficies réservées à la culture de l'abricotier dépassent les 3.270 hectares. Au total, 500.000 pieds sont plantés dans les périmètres irrigués de Aïn Jloula (délégation de Oueslati), de Aïn Bou Mourra (Sbikha), de Khit El Oued (Haffouz) et de Hajeb El Ayoun. En outre, le gouvernorat produit à lui seul 40 à 50% de la production nationale. Notons que la faiblesse du cercle post-production (tri, emballage, stockage) et l'absence de contrats de production, outre les problématiques au niveau du financement et de l'assurance de la récolte, mettent un frein à la compétitivité en matière d'exportation vers les marchés extérieurs.