Il est devenu, on ne peut plus clair, que toutes les nominations effectués, jusqu'à maintenant, à la présidence de la République, à la Kasbah et au Bardo ne sont pas innocents et qu'ils répondent surtout aux quotas partisans, au favoritisme, au régionalisme et au copinage, sans aucun égard pour l'intérêt national et, avec, comme principe, la satisfaction des partisans et des proches. A ce propos, il suffit de voir l'entourage de Kaïs Saïd, d'Elyès Fakhfakh et du très vénéré cheikh des islamistes, Rached Ghannouchi, pour comprendre qu'il n'y a pas de place pour les compétences qui peuvent apporter une plus-value à la politique du pays. Seuls les plus proches ou ceux qui appartiennent à des partis influents ont le privilège d'occuper des hauts postes de responsabilité, alors qu'ils n'ont rien à apporter et qu'ils n'ont pas le bagage nécessaire pour être conseiller, surtout. Pourtant, ils occupent ces postes, avec titres de ministres et de secrétaires d'Etat, avec tout cela coûte à la communauté nationale. Pire encore, on ne regarde, même pas, les CV de ces hautes personnalités, même s'ils étaient des « hors-la-loi », comme le Monsieur Ben Salem (Ennahdha) qui dirige, jsuqu'à sa nomination la TV pirate Ezzitouna, cautionnée, bien sûr, par son mouvement qui fait la pluie et le beau temps, en toute impunité. Mais, selon les informations qui circulent, Ghannouchi a plié à ses exigences, parce qu'il disposerait de « dossiers » contre lui, dossiers hérités de son paternel, l'un des fondateurs du mouvement islamiste décédé, il y a quelque temps. Ainsi, le gouvernement restreint de 34 portefeuilles promis sera composé, d'ici quelque temps, de pas moins de ces ministres, en plus d'une trentaine de conseillers choisis, selon les quotas partisans. C'est dire qu'ils se répartissent le gâteau, grâce à ces électeurs ignares qui ont voté pour eux. Le pot-aux-roses Le mouvement "La Tunisie en avant" a estimé que la nomination de conseillers à la présidence de la République, à la présidence du gouvernement et à l'Assemblée des représentants du peuple avec grade et avantages de ministres et secrétaires d'Etat, procède d'une politique de quotas partisans. "C'est aussi le résultat d'un accord conclu entre le chef du gouvernement Elyès Fakhfakh et le mouvement Ennahdha, durant les concertations sur la formation du gouvernement", ajoute le parti dans une déclaration rendue publique lundi. Selon le mouvement, "les promesses de former un cabinet ministériel restreint pour comprimer les dépenses sont autant de mensonges devenues la règle dans l'action des gouvernements qui se sont succédé depuis 2011", ajoutant que ces nominations ne sont pas faites sur la base de la compétence. "Ces nominations n'ont pas été à l'abri de l'influence du mouvement Ennahdha qui contrôle la prise de décision et s'emploie par tous les moyens à s'emparer des rouages de l'administration en adoptant la même politique que celle sous la Troïka au sein de laquelle le chef du gouvernement était membre", estime le parti. A ce propos, le mouvement "La Tunisie en avant" a affirmé son refus à la politique de quotas partisans et à "la logique du butin", étant donné que les dernières nominations vont à l'encontre du principe de la transparence et de la lutte contre la corruption. Des informations ont été relayées selon lesquelles Elyès Fakhfakh aurait désigné deux dirigeants d'Ennahdha Imed Hammami et Oussama Ben Salem au grade de conseillers à la présidence du gouvernement. Olé, olé, donc, il n'y a de la place que pour ceux qui ne savent rien faire de bon !