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L'écrivain espagnol Juan Marsé est décédé
Publié dans Le Temps le 21 - 07 - 2020

Juan Marsé est écrivain, romancier et nouvelliste, traducteur et scénariste espagnol, auteur de plusieurs ouvrages sur sa ville de Bercelone, est décédé Samedi 18 juillet 2020, à l'âge de 87 ans.
L'auteur catalan avait reçu de nombreux prix, dont le Prix Juan Rulfo 1997 pour l'ensemble de son œuvre et le Prix Cervantès en 2008, considéré comme le Nobel des lettres hispaniques pour son œuvre « Contant la ville de Bercelone. Né Juan Faneca Roca, orphelin de mère, il est adopté par le couple Marsé. À l'âge de treize ans, il travaille comme apprenti joaillier. Lors de son service militaire à Ceuta en 1955, il projette l'écriture de son premier roman "Enfermés avec un seul jouet" ("Encerrados con un solo juguete", 1960).
Entre 1960 et 1965, il travaille à Paris comme garçon de laboratoire à l'Institut Pasteur, et donne des cours d'espagnol à la fille du pianiste Robert Casadesus.
"Térésa l'après-midi" ("Últimas tardes con Teresa") reçoit le Prix Biblioteca Breve en 1965, et Marsé entre au Parti communiste espagnol.
De retour en Espagne, il écrit des scénarios pour le cinéma. Inspiré de son enfance pauvre dans les bas-fonds de Barcelone, "Adieu la vie, adieu l'amour" ("Si te dicen que caí", 1973) est censuré en Espagne et ne peut sortir qu'au Mexique.
Il continue cependant de consacrer ses romans suivants à dépeindre Barcelone après la guerre d'Espagne, ce qui ne l'empêche pas de recevoir le prix Planeta en 1978, pour "La Fille à la culotte d'or" ("La Muchacha de las bragas de oro"), adapté au cinéma par Vicente Aranda en 1980. Ce dernier tournera également "Adieu la vie, adieu l'amour" en 1989, et "L'amant bilingue" ("El Amante bilingüe", 1990) en 1993.
En 2004, Fernando Trueba adapte "Les nuits de Shangaï" ("El Embrujo de Shangai", 1993) au cinéma.
La culture, pour Juan MARSE « c'est savoir sortir de chez toi, t'asseoir sur un banc sur une place, fumer une cigarette ou boire une bière, en harmonie avec toi-même et avec les autres. C'est ça la culture. Le reste c'est barbant. Nous ne sommes pas nés pour écrire des vers, des romans, ni d'autres balivernes. Tout ça, c'est très bien, mais nous sommes nés, surtout, pour être heureux. »
L. CH.
Extraits de ses livres
Boulevard du Guinardo
de Juan MARSE
Epigraphe
« Il était une fois une coïncidence qui était allée se promener avec un petit accident ; au cours de leur promenade, ils rencontrèrent une explication si vieille, si vieille, qu'elle était toute courbée et toute ridée, et qu'elle avait plutôt l'air d'une devinette »
Calligraphie des rêves de Juan Marsé
« Des nuages jaunes descendent sur la Montagne d'Or, dit-il en fixant des yeux les buissons de genêts. On est en mai, et leur floraison ceint la colline d'anneaux d'or. Sous le brouillard, au loin, au-delà du Cottolengo du Padre Alegre, Barcelone s'étend vers la mer comme de l'eau de pluie stagnante et sale et tout là-haut, au-dessus de leurs têtes, dans le ciel blanchâtre, un lourd cerf-volant rouge à petits ronds jaunes se balance et crisse dans le vent avec un rire cristallin, en piquant brusquement de la tête parce que la ficelle est maniée, du haut de la Montagne Pelée, par des mains inexpertes ». p 57
Cette putain si distinguée de Juan Marsé
« Rappelez-vous ce qu'a dit Nabokov: "Il ne sert à rien de lire si on ne lit pas avec sa moelle épinière." Même quand on lit avec l'esprit, le centre de la jouissance artistique se trouve entre les omoplates, un fourmillement dans la moelle épinière ».
L'amant Bilingue de Juan Marsé
« Marés était un homme de cinquante-deux ans, mais il faisait moins, grâce à la caresse du feu, depuis qu'un groupe de nationalistes catalans exaltés qui parcouraient les Ramblas, lors d'une manifestation, trois ans plus tôt, alors que lui-même était assis à ce même coin de la rue Sant Pau, avaient si malencontreusement lancé un cocktail Molotov fabriqué avec une bouteille de Tio Pepe qui avait explosé sur le trottoir devant lui et lui avait laissé un visage et des mains de soie. Le feu avait dessiné sur la peau de ses joues un sourire éternel et moqueur, une ironie rêveuse. »
Teresa l'après-midi de Juan Marsé
« Avec le temps, il devait connaître tant de sourires aussi inaltérables et permanents que celui-ci qu'il en viendrait même à penser que, comme l'argent, l'intelligence et la couleur saine de leur peau, les riches héritent aussi de ce sourire perpétuel comme les pauvres héritent de dents rongées, de fronts aplatis et de jambes tordues. »


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