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Retour à la case départ... après des débuts prometteurs !
Publié dans Le Temps le 12 - 10 - 2020

Les négociations entre une délégation gouvernementale dépêchée par le chef du gouvernement, Hichem Méchichi, et des représentants de la coordination du sit-in El Kamour ont été interrompues vendredi après-midi. Les pourparlers entamés mercredi semblaient prometteurs d'autant plus qu'ils ont abouti à un accord sur un accord sur la société de l'environnement et du jardinage et la Société des services au Sud. Les négociations ont achoppé sur deux points cruciaux, à savoir le recrutement de 1500 abonnés dans les sociétés pétrolières opérant dans le désert du gouvernorat de Tataouine et le déblocage de 80 millions de dinars au profit de la caisse régionale d'investissement et de développement.
«Tout allait bien. Chaque jour on discute un dossier particulier et les indicateurs étaient positifs. Mais quand nous sommes arrivés aux points cruciaux relatifs au décaissement de 80 millions de dinars par an pour le développement de la région et le recrutement de 1500 employés dans les compagnies pétrolières, un blocage est survenu », a déploré la coordination du sit-in d'El Kamour sur sa page Facebook officielle, indiquant que «la vanne de la station de pompage d'El Kamour restera fermée».
Le porte-parole de la coordination du sit-in, Tarek Haddad, a expliqué a expliqué que la délégation gouvernementale composé de responsables appartenant à dix ministères et entreprises publiques opérant dans le domaine des hydrocarbures a demandé de consulter la présidence de gouvernement avant de répondre aux revendications des jeunes chômeurs qui protestataires qui campent depuis environ quatre mois en plein désert pour réclamer la création de milliers d'emplois et le développement de la région de Tataouine.
La station de pompage de pétrole d'El Kamour est toujours fermée, depuis le 17 juillet 2020, suite à des protestations de jeunes chômeurs revendiquant leur droit à l'emploi. Les protestataires conditionnent la réouverture de la station du pompage par la mise en application de toutes les clauses de l'accord d'El Kamour, signé avec le gouvernement en 2017.
L'accord prévoit notamment le décaissement de 80 millions de dinars par an au profit de la caisse régionale de développement et d'investissement, le recrutement de 1500 personnes par les sociétés pétrolières et de 3000 ouvriers par la Société de l'environnement et du jardinage.
La fermeture de la vanne de la station de pompage depuis le 17 juillet dernier a causé un arrêt des activités des sociétés pétrolières opérant les différents champs pétroliers et gaziers situés à Tataouine, dont l'immense gisement gazier de Nawara. Cette situation engendre des pertes estimées à 3,5 millions de dinars par jour (2,5 millions de dinars provenant des recettes du pétrole et 1 million de dinars représentant le manque à gagner lié au gaz produit par le champ Nawara) pour l'Etat, selon le ministère de l'Energie et des mines. Outre son impact négatif sur les finances publiques, l'arrêt de la production des hydrocarbures a engendré un creusement du déficit de la balance énergétique. Les champs pétrolifères situés dans le désert de Tataouine assurent en effet bon an, mal an environ 50% de la production nationale de pétrole. Et les dégâts ne sont pas arrêtés là.
Démobilisation
Dans une lettre adressée au président de la République fin août dernier, trois entreprises pétrolières opérant à Tataouine (OMV Tunisie, ATOG venture et la filiale tunisienne du géant italien Eni) se sont plaint de « la fermeture de la vanne d'expédition de la TRAPSA qui achemine le pétrole du sud vers le port de Skhira (Sfax) et le blocage des routes menant de Tataouine vers les sites de production ». Elles ont également, évoqué leur incapacité à faire face à cette situation «qui pourrait mener à la suspension de leurs obligations et la mise au chômage de milliers de travailleurs».
Les trois sociétés se sont inquiétées en outre, «du retard de paiement de leurs factures adressées à l'ETAP pour le pétrole et à la STEG pour le gaz, pour des montants importants », selon la lettre.
Face à l'inertie des autorités, la filiale tunisienne de la compagnie pétrolière autrichienne OMV a annoncé jeudi qu'elle allait procéder à la «démobilisation de son personnel opérant dans les champs pétroliers à Tataouine à cause de l'arrêt total de la production.
OMV Tunisie a également procédé à démobilisation de son personnel au champ Nawara.
Au total, 2000 employés ont été mis en chômage dans la région de Tataouine. Les salaires du personnel de la société sont déjà réduits à hauteur de 40% et une autre révision à la baisse est toujours possible.
La coordination du sit-in d'El Kamour avait rejeté, le 13 août dernier, une offre portant sur le recrutement de 250 employés dans les entreprises pétrolières et de 500 autres dans une entreprise de jardinage. Cette offre a été faite aux protestataires lors d'une réunion avec une délégation ministérielle composée du ministre de l'Energie, des mines et de la transition énergétique, Mongi Marzouk et du ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, Fathi Belhadj.
Début juillet, la coordination avait également rejeté les décisions annoncées en faveur de la région de Tataouine à l'issue d'un conseil ministériel, et menacé de durcir la mobilisation pour obliger l'Etat à respecter ses engagements. Ces décisions portent sur le recrutement de 500 personnes avant la fin de l'année en cours, le déblocage via la Banque tunisienne de solidarité (BTS) de fonds supplémentaires au profit des institutions de microcrédit et l'organisation d'un conseil régional extraordinaire pour identifier des projets d'investissement
Pour rappel, l 'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) s'est désolidarisé en juillet dernier du mouvement de protestation organisé par les jeunes chômeurs de Tataouine, en suspendant une grève générale ouverte qui a été observée dans les secteurs public et privé dans ce gouvernorat pendant deux semaines.
La décision de la suspension de la grève a été prise suite aux soupçons d'«instrumentalisation politique» qui pèsent sur le mouvement de protestation. L'UGTT, qui s'était porté garante de l'application de l'accord signé en 2017 entre le gouvernement les protestataires, avait alors accusé ouvertement le mouvement islamiste Ennahdha d'avoir pesé de tout son poids pour pousser les protestataires à fermer la vanne de la station de pompage d'El Kamour dans le but d'accélérer la chute du gouvernement dirigé par Elyès Fakhfakh.
W.K.


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