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Comment le pays va-t-il vivre cet « automne du patriarche » ?
Publié dans Le Temps le 27 - 10 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Jameleddine EL HAJJI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"A l'ARP (Assemblée des représentants du peuple), nous sommes depuis quelque temps un public lointain, condamné à consommer les actions du parti Ennahdha et de son chef Rached Ghannouchi sous forme de brises qui méritent plutôt le sobriquet de « presque une information ». Bien que nous soyons assez endurcis quant à la manière de faire du parti islamiste, qui agit constamment en langue double, les « indiscrétions » selon lesquelles Rached Ghannouchi vient de nommer dans son « cabinet » Mohamed Ghariani, ancien secrétaire général du Rassemblement Constitutionnel Démocratique RCD, a couru comme un feu dans une chaumière. Maintenant, nous sommes obligés de prendre ces indiscrétions comme une information, et travailler là-dessus comme si c'était consommé.
A suivre le parcours de Mohamed Ghariani, il convient tout d'abord de bien le situer dans le contexte politique du début des années 2000. A partir de 2003, l'on a commencé à croiser, sur des publications qui nous parvenaient via proxy de l'étranger, selon lesquelles le parti au pouvoir vivait mal la razzia que la famille du président déchu Zine El Abidine Ben Ali comptait opérer sur le parti et ses structures, dans la perspective, en apparence de consolider les chances d'un nouveau mandat pour Ben Ali, alors qu'en réalité, c'était la succession de celui-ci qui était très maladroitement dissimulée.
Ce que l'histoire nous enseigne
En 2004, Abdelaziz Ben Dhia, conseiller du président, est même allé à Washington, flatter la perspective de l'intronisation de Leila Trabelsi comme première présidente femme d'un pays arabe, question de garder le statut de la Tunisie comme pays précurseur en matière de liberté et de modernité. Une proposition que G.W. Bush a rejetée sèchement d'un revers de main. Ne reste alors plus que de faire appel à cette machine infernale de mobilisation qu'est le RCD. En nommant comme secrétaire général Mohamed Ghariani.
L'assaut de la famille du président avait déjà réduit presque à néant les démarches politiques et techniques qu'il était censé suivre aux côtés du Conseil économique et social. Dans la presse étrangère, et sur des sites de l'opposition tunisienne à l'étranger, on a pu lire trois lettres écrites dans un français impeccable, émanant d'intellectuels du RCD qui condamnaient cette confiscation du parti par la famille Trabelsi et Sakher El Matri, pour ne citer que les personnages principaux.
Pendant les crises qui ont secoué le pays en 2007-2008, en particulier la crise du Bassin minier, on a remarqué une absence intrigante de toutes les structures du RCD. Un signal fort sur le commencement de la fin du régime, et du RCD lui-même. Les foules en location se font de moins en moins denses, comme une peau de chagrin. L'argent aussi manquait, ce qui traduisait, pour les plus avertis, que la nomenklatura du « changement » était en train de retirer en douce son appui au régime.
Le 14 janvier, alors que l'Avenue Habib Bourguiba était pleine à craquer, une foule de six cents personnes maximum était devant le siège du RCD à l'Avenue Mohamed V, armée de quelques bâtons et autres produits d'artisanat, en attendant le « GO » de Mohamed Ghariani. Qui ne le donna point. La simple pression de la rue aurait pu expliquer cette évolution négative dans les capacités de mobilisation du RCD. N'eut été l'arrivée de Ghannouchi de Londres, quelques jours après le départ de Ben Ali. Une foule que seul le RCD peut mobiliser en si peu de temps. Sur ce, Mohamed Ghariani était-il si destourien que cela ? Apparemment non. Reste que l'homme est un expert en matière de mobilisation des foules, moyennant finances en tout cas, et selon le besoin.
Un agent de campagne,
sans plus
Soit dit d'emblée : Mohamed Ghariani ne peut en aucun cas tenir tête à Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL). Les chantres de cette version n'ont donc qu'à réviser leurs classiques. Pour la simple raison, qu'il avait échoué dans toutes les initiatives où il avait pris part jusqu'ici, de réveiller le monstre destourien. Maintenant, le PDL est un parti qui caracole en tête des sondages, tandis que Mohamed Ghariani n'est qu'un individu trainant un CV des plus brumeux, aux yeux de ses anciens camarades du RCD, à juste titre.
Reste que Rached Ghannouchi, qui l'a nommé, n'est pas du tout dans de doux draps. Vivement contesté au sein de son parti, il parait de plus en plus évident qu'il doit faire face à une phase de solitude au sein même du bloc d'Ennahdha à l'ARP. La contestation de sa personne prend de l'ampleur de jour en jour, d'où son besoin, de plus en plus pressant, pour un passage en force jusqu'en 2024. Il se sait complètement grillé, mais il continue, seul vers son destin. A l'intérieur de son parti, il semble ne plus avoir que la clé du coffre-fort. A l'étranger, ses appuis ne sont plus sûrs comme ils l'étaient au moment du bain de foule de l'aéroport de Tunis-Carthage, en 2011.
C'est dire que Rached Ghannouchi actuellement, ne compte plus sur la morale, ni sur la religion, ni sur une quelconque déontologie politique. Il ne compte plus que sûr la mobilisation de la plèbe, afin de satisfaire ses fantasmes, jusqu'ici malmenés par la logique de l'histoire. Sur ce plan, Ghariani est le meilleur courtier de mobilisation des foules dans la rue. Pas plus !
Ses congénères d'Ennahdha, à Ghannouchi, le laisseront-t-ils faire à sa guise ? En particulier les 100 dissidents, dont la plupart ont leurs publics à l'intérieur, où l'on racle d'ordinaire dans ces foules ?
Qu'en est-il de la position des différents blocs à l'ARP ? Pour le moment seul le PDL a fait entendre sa voix.
N'y a-t-il pas le risque de voir l'ARP ankylosée par les problèmes de la personne de Rached Ghannouchi, au détriment de son travail routinier ?
Et quelle sera la position des deux autres pouvoirs à l'égard de cette phase d'errements sans fin qui s'ouvre ? Que peut faire la Présidence de la République, ou la Justice à l'égard de cette mise en service ou confiscation du Législatif, au profit d'aspirations aussi personnelles, aussi absurdes ?
Il parait que l'incertitude sera le maitre-mot, dans cet automne du patriarche, déjà nauséabond.
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