Ce sont environ 12 000 infractions enregistrées par les forces de l'ordre, les différents corps au ministère de l'intérieur, entre autres. Ces infractions telles qu'elles sont observées auprès du ministère de l'intérieur (police et garde nationale) concernent uniquement la première journée du confinement général. La date coïncide également avec le dixième anniversaire de la Révolution. Un anniversaire marqué cette année par une « répression » policière partout. Les données, communiqués par ministère de l'intérieur font apparaître 500 infractions en moyenne par heure. Tout au long, de la première journée du confinement général, 3721 personnes ont été en infractions pour absence de port de bavette. Ces personnes doivent ainsi payer une amende de 60 dinars. 2333 autres personnes sont également accusées de violation du couvre-feu. 2378 autres individus se trouvent également, d'après la version du ministère de l'Intérieur, en infraction pour déplacement entre région. L'absence des règles d'hygiène fait également l'objet d'environ 3500 PV. 55 commerces se trouvent ainsi fermés. Le ministre de l'intérieur, à la fois Chef du Gouvernement, se félicite de ces chiffres. Hichem Méchichi, opte souvent pour la solution sécuritaire. Tout au long de ces mois au ministère, les interventions policières n'ont pas manqué sur la scène nationale. Il suffit, au juste, de rappeler les agressions contre les journalistes, les doctorants et les doctorants-chercheurs ainsi que les manifestations survenues dans nombre de régions. Ces derniers, en sit-in depuis sept mois, attendent une solution qui n'arrive pas. Ils ont entamé jeudi une grève de la faim dans plusieurs régions du pays, en guise de solidarité avec leurs collègues qui observent un sit-in au siège du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et une grève de la faim depuis 3 jours, pour revendiquer le droit à l'emploi. La coordinatrice du mouvement des doctorants-chercheurs, Manel Salmi a déclaré que tous les doctorants-chercheurs sans emploi ont observé jeudi, à l'occasion de la fête de la révolution, une grève de la faim dans plusieurs régions du pays. Elle a indiqué que l'état de santé d'un nombre de doctorants, en grève de la faim depuis 3 jours "s'est détérioré" et nécessite une prise en charge médicale urgente. Salmi a affirmé que les représentants de ce mouvement se sont réunis à trois reprises avec des responsables auprès de la présidence du gouvernement pour l'examen et le suivi de leurs dossiers. "A l'issu de la réunion de lundi dernier, les protestataires ont dénoncé l'indifférence et l'atermoiement du gouvernement face à leurs revendications et ont décidé d'entamer une grève de la faim", a-t-elle relevé. Les doctorants chercheurs sans emploi observent depuis le 29 juin dernier, au siège du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, un mouvement de protestation afin de revendiquer le recrutement dans la fonction publique. Peur des manifestants plus tôt que du virus Un confinement général de 4 jours pour freiner la propagation du virus. C'est ainsi que le gouvernement justifie sa décision. Ces 4 jours semblent insuffisants, du moins auprès de l'ancien ministre de la Santé, le Nahdhaoui Abdellatif Mekki. Ce dernier propose un confinement général de 14 jours pour freiner la propagation du virus. Une approche adoptée également par les spécialistes de la santé et la commission scientifique. Chargée du suivi de la propagation du virus, elle a proposé un confinement allant de deux à trois semaines. La pression observée sur les services de réanimation, la transmission horizontale du virus ainsi que l'augmentation du nombre de décès l'ont poussé à proposer un long confinement d'au moins de deux semaines. Le gouvernement, réticent, a opté pour une période de 4 jours. Une période jugée, scientifiquement, insuffisante et sans effet pour freiner la transmission du virus. Sauf que pour le gouvernement, principalement pour le Chef du gouvernement, ces 4 jours vont permettre de freiner les manifestations et les tensions sociales que la Tunisie observe souvent en mois de janvier. Cette fois-ci, Hichem Méchichi va plus loin en déployant tout un dispositif sécuritaire rendant le grand Tunis une caserne à ciel ouvert. Entre temps, les spéculations sur l'arrivée du vaccin se poursuivent. Aucune date ni précision ne sont communiquées à ce propos. Le gouvernement a juste commandé deux millions d'unité de vaccin produit principalement par l'industriel américain, Pfizer. Z.D En chiffre 3721 personnes sont en infractions pour absence de port de bavette. 2333 Tunisiens sont également accusés de violation du couvre feu. 2378 personnes sont en infraction pour déplacement entre région. 3500 PV contre l'absence des règles d'hygiène 55 commerces fermés