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La promotion de la condition de la femme, une action dynamique et continue dans l'espace et le temps Mme Leïla Ben Ali dans l'éditorial de la revue "Al-Maraâ":
Tunis-TAP - Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République, Présidente en exercice de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA), fait part de la fierté de la femme tunisienne de célébrer, le 13 août de chaque année, sa fête nationale qui coïncide avec la date anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel (CSP), le 13 août 1956. Dans l'éditorial du 157e numéro de la revue "Al-Maraâ" publiée par l'Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT), l'épouse du Président de la République relève que le CSP avait marqué une mutation sociale décisive dans l'histoire de la Tunisie et n'a cessé, depuis lors, d'avoir une dimension symbolique renouvelée, expression profonde de l'attachement du peuple tunisien aux valeurs de liberté et d'égalité et de son choix volontariste d'être toujours en phase avec la dynamique d'évolution et de progrès dans le monde. Dans cet éditorial paru sous le titre "La promotion de la condition de la femme, une action dynamique et continue dans l'espace et dans le temps", Mme Leïla Ben Ali écrit que le Code du statut personnel a marqué la rupture avec les époques de la décadence et de l'immobilisme, de par les dispositions audacieuses qu'il a comportées et qui ont jeté les fondements d'une réforme intégrale de la condition de la femme et de la famille, en tant que plate-forme de la promotion de la condition de la société. L'octroi à la jeune fille du droit de contracter librement son mariage, la fixation de l'âge minimum de mariage pour les jeunes filles et les jeunes gens, l'abolition de la polygamie et l'institution d'un nécessaire équilibre dans les relations entre conjoints, précise-t-elle, constituent autant de mesures progressistes et avant-gardistes qui ont libéré la femme du poids de la marginalisation et de la discrimination et instauré la justice et l'égalité entre les membres de la famille. L'initiative du Leader Habib Bourguiba de promulguer ce Code dès les premiers mois de l'Indépendance, affirme l'éditorialiste, fut un acte d'une grande lucidité et d'une haute sagesse qui a ouvert la voie à toutes les réformes qui allaient suivre dans tous les domaines. A cet égard, Mme Leïla Ben Ali passe en revue le legs réformiste séculaire en faveur de l'émancipation et de la modernisation qui, estime-t-elle, est toujours resté la référence et le modèle aux différents paliers d'évolution et de progrès qu'a connu le peuple tunisien, grâce aux idées éclairées des précurseurs de la réforme politique et sociale, aux premiers rangs desquels Kheireddine Pacha, Ibn Abi Dhiaf et surtout Tahar Haddad avec son célèbre traité intitulé "Notre femme dans la législation et dans la société." Par fidélité à cet acquis national si précieux, relève-t-elle, le Président Zine El Abidine Ben Ali s'est employé à consolider, à protéger, à enrichir davantage et à faire évoluer le Code du statut personnel, allant jusqu'à le hisser à un niveau constitutionnel, afin d'en garantir la pérennité, ce qui a permis aux affaires de la femme, en particulier, et celles de la famille, en général, de bénéficier, désormais, d'un intérêt privilégié dans le pays qui fait aujourd'hui figure de modèle dans son environnement régional et international. Et Mme Ben Ali d'ajouter : "Si le Code du statut personnel a fait l'objet, depuis sa promulgation, le 13 août 1956, de nombreux amendements et améliorations à l'époque de l'indépendance et de l'édification de l'Etat moderne, afin d'en enrichir le contenu, il n'en a pas moins connu, à l'ère du Changement, maints amendements fondamentaux qui se sont traduits, notamment, par le renforcement de la complémentarité des rôles entre les conjoints, l'instauration d'un partenariat entre les parents dans la conduite des affaires de la famille et l'octroi de la tutelle à la mère ayant la garde des enfants. Il s'agit, également, poursuit-elle, d'autres mesures aux objectifs les plus divers, dont en particulier la création du Fonds de garantie de la pension alimentaire et de la rente de divorce et l'introduction de l'accession à la majorité légale par le mariage qui accorde automatiquement la pleine capacité à l'épouse mineure, en tout ce qui concerne le statut personnel et les transactions civiles et commerciales. L'épouse du Chef de l'Etat mentionne, aussi, l'institution du régime de la communauté des biens entre les époux, l'élimination de toutes les formes de discrimination contre la femme dans tous les domaines du travail, la réaffirmation de l'habilitation de la femme mariée à gérer ses biens et la promulgation du Code de la protection de l'enfant qui, estime-elle, constitue un acquis spécifique qui enrichit les réalisations sociales et leur confère une dimension civilisationnelle d'une valeur inestimable. Le statut privilégié dont bénéficie aujourd'hui la femme tunisienne au sein de la famille et dans la société, écrit l'éditorialiste, ne peut que confirmer le succès de l'élan réformateur national en faveur de l'émancipation, de l'esprit éclairé et du progrès, succès illustré par les indicateurs et les chiffres dans tous les domaines éducatifs, universitaires, sociaux, économiques, culturels et politiques que saluent tous les rapports internationaux en matière de développement humain. Mme Leïla Ben Ali affirme, à cet égard, que la promotion de la condition de la femme en Tunisie qui demeure une action dynamique, permanente et continue dans le temps et dans l'espace procède de la sagesse de la direction, de la vitalité de la société et de la pertinence des choix, tout comme elle traduit l'attachement de la société civile et des organisations et associations, aux vertus du dialogue, de la concorde et de la complémentarité en tout ce qui concerne la chose publique nationale. Première intéressée par toutes ces mesures et tous ces acquis, la femme tunisienne se doit de prouver qu'elle est digne du statut privilégié qui est le sien et qui n'a que rarement d'équivalent de par le monde, de manière à continuer de mettre à contribution toute son expérience et son intelligence afin de remplir au mieux son rôle au sein de la famille et dans la société, fait observer la présidente de l'OFA. En conclusion, Mme Leïla Ben Ali se dit convaincue que les échéances politiques à venir, dont en tout premier lieu les élections présidentielle et législatives, constitueront, pour la femme tunisienne, une opportunité renouvelée d'exercer ses droits politiques, de s'acquitter de ses obligations civiques et de renforcer sa présence au sein des conseils et instances élus.