Mal en point au départ pour les vacances, les réparations -même les plus urgentes- tardent à se faire Quand les enfants étaient partis en vacances au mois de juin, ils ne savaient pas qu'ils avaient laissé derrière eux des établissements en piteux état : des murs noircis d'inscriptions malsaines, des pupitres cassés, des vitres brisées, des robinets arrachés, des espaces verts endommagés, des lampes détruites et des cours jonchées de papiers et de saletés. A part ces traces laissées par les débordements et le désordre qui marquent chaque fin d'année scolaire dans tous les établissements, il y a les herbes sauvages qui poussent dans les espaces verts de l'école. D'où la nécessité de réparer tous ces dégâts matériels afin que nos élèves et nos enseignants retrouvent à la rentrée des conditions normales pour un bon démarrage de la nouvelle année scolaire. Cela suppose qu'on profite des vacances d'été pour procéder à une opération d'entretien des lieux. Tout l'établissement, meuble et immeuble, devrait être nettoyé et remis à neuf. Pour ce faire, il fallait commencer dès le mois de juillet pour que les travaux d'entretien et de réparation soient prêts à temps, d'autant plus que certains établissements comportent des dizaines de salles de classe, plusieurs laboratoires et bureaux, pas mal de couloirs et d'escaliers ainsi que des cours et de terrains de sport et sans oublier les blocs sanitaires à entretenir. Tout cela exige une équipe d'entretien qui devrait disposer du temps nécessaire pour accomplir cette tâche pour éviter les travaux de dernière minute qui coïncident avec la rentrée et font que les cours sont dérangés par le bruit agaçant des machines-outils utilisés par les ouvriers pendant les heures d'études. C'est que la majorité des chefs d'établissements ne pensent à ces travaux d'entretien qu'à la dernière semaine qui précède la rentrée, si ce n'est à la rentrée ! De cette façon, rien ne peut se réaliser au temps opportun, c'est-à-dire avant même le démarrage des cours, ce qui pourrait entraver la marche normale des cours : imaginez des écoles où l'eau potable fait défaut, pendant les jours des grandes chaleurs de fin septembre ou du début octobre, ou bien des salles de classe dont les vitres ne sont pas encore réparées, ou encore des tableaux non encore repeints ! Les chefs d'établissements sont peut-être incapables d'assurer ce genre de travaux pendant l'été, étant donné qu'il n'y a pas assez de personnel pour les faire, sachant qu'ils sont en congé annuel et qu'ils ne reprennent leur travail qu'à l'approche de la rentrée. " C'est pourquoi les travaux de réparation peuvent traîner jusqu'après la rentrée, nous a expliqué un directeur d'une école primaire, nous faisons de notre mieux pour préparer au moins les salles de classe, le reste se fait par la suite, nous nous estimons heureux si on arrive à tout réparer avant la rentrée ! D'ailleurs ces travaux de réparation ne finissent jamais, il y a toujours quelque chose à réparer durant toute l'année scolaire ; les enfants causent beaucoup de dégâts !
Et la municipalité ? La municipalité devrait mettre la main dans la pâte ; elle est sollicitée pour participer à ces travaux de réparation, notamment l'entretien des alentours des établissements : embellissement des lieux, éclairage public, arrachage des végétations indésirables, réparations des clôtures délabrées, aménagement des terrains de sport dévastés par les herbes. Pas mal d'établissements sont exploités pendant les vacances par les colonies de vacances partout dans le pays, ce qui pourrait occasionner davantage de dégâts, surtout au niveau des blocs sanitaires à force d'une utilisation massive au cours de l'été. " Ces blocs sanitaires, nous confie un directeur d'école, deviennent souvent hors d'usage, ayant subi des dégâts considérables à tel point qu'on n'arrive pas à les réparer avant la rentrée, il faudrait avoir recours à des entreprises de plomberie, ce qui prend un certain temps ! "Certains directeurs privilégient les travaux qui touchent directement à la sécurité (réparation des fermetures des grilles, réparation de l'appareillage électrique, restauration des plate-formes devenues tortueuses ou caillouteuses, retapage des marches des escaliers endommagées, aménagement des préaux, amélioration des vestiaires insalubres, fixation des tableaux...). Certes la nature des travaux diffère d'un établissement à un autre, cela dépend de l'état des lieux, mais la peinture des murs des salles de classe est une priorité. De toute façon, les directeurs d'établissements scolaires ont du pain sur la planche d'ici la rentrée qui devrait démarrer dans les meilleures conditions possibles !