* Ben Khalfallah indisponible * Etat d'alerte maximum La Tunisie s'envole aujourd'hui à Abuja où elle aura à disputer un match d'une importance capitale. Il sera question de qualification pour la coupe du monde avec les conséquences financières que l'on connaît pour le football tunisien en cas d'élimination. Face au Nigéria, la faute ne sera pas permise et le rachat impossible. Les dés seront jetés dès ce samedi, à l'issue des quatre-vingt-dix minutes d'Abuja. E fait, l'entraîneur national Humberto Coelho aurait pu s'épargner une telle épreuve en osant un peu plus lors du match aller qui s'est soldé par une parité. Le partage des points était ce que voulaient les Nigérians. C'était leur dessein avoué et ils l'ont obtenu. Ils avaient programmé de faire un match nul et ce sont préparés en conséquence. Cet objectif atteint représente 50% des plans du Nigéria. L'autre moitié consiste à battre les " Aigles de Carthage ". qu'a-t-on fait pour contrecarrer les Greens Eagles ? Nous n'oserons pas répondre à cette question et c'est le terrain qui le fera à notre place.
Une préparation insuffisante. Une semaine ou presque, c'est le temps passé par les joueurs de l'équipe de Tunisie ensemble. Est-ce suffisant pour un rendez-vous de cette importance ? Nous ne le pensons guère. Certains joueurs ont rejoint le groupe le lundi. En fin de compte, les joueurs tunisiens se sont entraînés ensemble pendant seulement cinq jours. A notre humble avis, il faut beaucoup plus que cela pour préparer le match d'Abuja. Coelho n'a pas cessé de demander aux journalistes de positiver. Nous ne demandons que cela, mais toujours faut-il nous donner les moyens de penser positivement et d'entrevoir l'avenir avec beaucoup d'optimisme. Il faut surtout arrêter de marteler et de dire que la pression sera sur les épaules des Nigérians. Elle le sera peut-être, mais les joueurs tunisiens seront tout aussi stressés et auront, eux aussi, à subir les contres-coup d'un duel de cette envergure. Pour dire les choses come elles sont, la Tunisie sera dans une situation difficile face à un adversaire qui ambitionne de se racheter après avoir raté la qualification d'un cheveu au dernier mondial.
Eviter de bétonner à Abuja Le match nul de Radés nous est resté en traves de la gorge. Ce jour là, l'entraîneur national n'a pas franchement osé. Le Nigéria n'a pas souffert outre-mesure face à une formation tunisienne excessivement prudente et qui n'a pas su profiter pleinement de l'avantage du terrain. Les deux entraîneurs n'ont pris aucun risque et c'est un comportement logique des visiteurs qui avaient la possibilité de disputer la deuxième manche, celle de demain, à domicile et à la différence des Tunisiens, les Nigérians ne lésineront pas sur les moyens pour parvenir à leurs fins. Coelho qui nous demande de positiver devra faire mieux que son homologue du Nigéria. Le Portugais jouera la prudence, mais il ne faut pas qu'elle soit excessive. Subir le jeu du début jusqu'à la fin n'est pas la meilleure solution pour rester en tête du groupe. Tenir le coup dépendra en partie des plans de Coelho et de la formation qui sera alignée. Il faudrait éviter de bétonner et prendre des risques. La fournaise du stade d'Abuja ne doit pas constituer un alibi pour expliquer une éventuelle option défensive.
Forfait de Khalfallah. Fahid Khalfallah est un atout non négligeable pour Coelho qui sera toutefois obligé de se passer de ses services. L'international tunisien souffrant d'une pubalgie depuis la semaine dernière n'a pas résisté aux douleurs. L'attaquant de Valencienne a regagné hier la France pour les soins nécessaires. C'est une carte offensive en moins pour l'entraîneur national qui aura à compter sur Zitouni, Jômaa et Allagui. Coelho aura à choisir entre ses trois joueurs pour titiller la défense nigériane. Vraisemblablement, il devrait opter pour ces deux derniers. Quoi qu'il en soit, les noms des attaquants importent peu et le plus important, c'est l'animation offensive et la reconversion. Voila deux aspects du jeu dont pourrait dépendre le résultat final de la rencontre de demain.
Entre kasraoui et Mathlouthi ? Quel sera le nom du joueur qui gardera les bois de la cage tunisienne ? Celho n'a pas encore tranché dans ce sens. En d'autres temps, le problème ne serait pas posé et Kasraoui aurait été, comme d'habitude, titularisé. L'ex " Sang et Or " n'a pas joué depuis qu'il a quitté l'Espérance de Tunis. Ce manque de compétition ne sera pas préjudiciable à Kasraoui qui demeure le meilleur à son poste. Son expérience consommée sera d'un grand apport à toute l'équipe qui a besoin d'être forte sur le plan mental, et le vécu de Hamdi Kasraoui plaide en faveur de ce dernier. La presse nigériane est entrain de haranguer ses joueurs pour l'emporter. On jouera à guichet fermés. Ceux qui seront en dehors du stade seront aussi nombreux que ceux qui seront sur les travées du stade d'Abuja. Pour ces raisons et bien d'autres, il faut un mental d'acier et des joueurs habitués à l'Afrique pour aspirer au moins à un match nul. Mourad AYARI ---------------------------------- Etat d'alerte maximum Les nouvelles en provenance d'Abuja sont hautement rassurantes. Face à l'invasion, supposée et annoncée, des Aigles de Carthage, les militaires-joueurs nigérians sont décrétés en état d'alerte maximum. Coelho et sa bande sont avertis dans quelle sauce ne pas plonger ! Prions pour eux.