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Station improvisée
Les tribulations du métro
Publié dans Le Temps le 06 - 09 - 2009

Vendredi soir, vers le coup de 21 heures, nous avons pris le métro d'El Mourouj en direction du centre-ville. Arrivé à hauteur de la station Mohamed Manachou, et au moment de redémarrer, le chauffeur donna un coup de frein si sec et si violent que certains passagers en tombèrent par terre.
Quant aux autres, ils en eurent pour une forte secousse et de sérieuses frayeurs. Cinq minutes plus tard, et au niveau du pont qui enjambe la grande gare ferroviaire, rebelote, notre chauffeur donne un autre coup de frein aussi soudain que le premier. On crut à un accident grave, la voiture avait-elle percuté un passant imprudent en cette soirée de fête (on était la nuit du 15ème jour de Ramadan) ? Y avait-il une grosse panne du genre à appeler un freinage aussi brusque ? Nous n'en sûmes absolument rien surtout que dans la cabine de pilotage, il n'y avait plus personne pour nous renseigner sur les raisons de cette halte risquée. Le chauffeur avait en effet disparu de la place pour aller on ne sait où, et les voyageurs préférèrent descendre au milieu de la voie, la ville n'étant plus qu'à quelques enjambées. Rappelons que les rames de métro qui vont vers El Mourouj disposent d'un système personnalisé d'ouverture des portes et que les passagers peuvent, en appuyant sur le bouton destiné à cette fonction, descendre à chaque arrêt de la voiture.
Sans mobile apparent
En ce qui nous concerne, nous attendîmes la réapparition du conducteur qui revint effectivement au bout de cinq minutes et grommela à notre adresse quelques phrases presque inintelligibles avec lesquelles il voulut expliquer sa manœuvre impromptue aux conséquences imprévisibles : il nous parla apparemment de portières coincées qui nécessitaient une intervention instantanée. Après quoi, l'agent de la Transtu reprit le volant de sa voiture comme si de rien n'était alors que son geste irréfléchi amena des dizaines de passagers à traverser la voix ferrée dans une obscurité presque totale. Et si un enfant, une personne âgée, une femme enceinte avaient été happés par le train venant en sens opposé, qui en endosserait la responsabilité ? Pourquoi n'avoir pas réparé la panne une fois pour toutes à la station Manachou puisque visiblement il s'agissait de la même raison pour laquelle le métro s'était arrêté quelques centaines de mètres plus loin ? Pourquoi n'avoir pas informé les voyageurs de la nature de la panne ? Pourquoi ne les avoir pas priés de patienter encore deux ou trois minutes avant d'ouvrir les portes des voitures et de s'aventurer dangereusement et en masse sur la voie ferrée ? Et ce système de freinage des nouvelles voitures acquises par la société de transport, ne trahit-il pas trop tôt des défaillances à répétition ?
Discourtoisie
L'incident de Vendredi soir n'était pas le premier du genre, mais la secousse qu'il a occasionnée et les frissons qu'il a générés devraient en principe alarmer les responsables de la Transtu d'abord sur les insuffisances techniques et des travaux de manutention et plus sérieusement sur l'inconscience de certains conducteurs exerçant sur ses lignes. Il est vrai que les agents médiocres et incompétents prolifèrent dans toutes les professions, mais dans le domaine du transport public, ce sont des milliers de vies humaines qu'on met quotidiennement en péril en confiant la conduite des bus et des métros à des chauffeurs indélicats et irresponsables. Nous déplorons également que les hauts parleurs des voitures de la Tanstu ne servent qu'à sermonner les passagers dans le langage le moins poli ou à rabâcher le sempiternel " Terminus " aux oreilles de ces derniers. Quant à attendre des chauffeurs qu'ils s'excusent à travers leurs micros pour un retard, pour un coup de volant brutal, pour une porte qui ne s'ouvre pas, pour un ralentissement injustifié ou pour une petite panne, c'est leur demander des faveurs irréalisables, ou bien des services qu'ils ne consentent à rendre que contre une promotion ou une augmentation salariale ! Exigences auxquelles, nous le craignons hélas, la Transtu ne sera pas en mesure de répondre favorablement si le nombre des resquilleurs continue à augmenter sur ses lignes en dépit des contrôles sporadiques qu'elle a décidés tout récemment. Qui sait ? Peut-être que les mauvais payeurs attendent de voir un plus grand nombre d'agents de la société traiter leurs clients avec plus de respect et de courtoisie pour renoncer à leurs pratiques frauduleuses. Hypothèse à méditer!


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