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La fraude omniprésente, les occidentaux inquiets
Présidentielle afghane
Publié dans Le Temps le 08 - 09 - 2009


* Karzaï prêt à un dialogue avec les talibans
* Bureaux de vote fictifs
Le Temps-Agences - Quelque 200.000 votes frauduleux ont été annulés dans le scrutin présidentiel en Afghanistan, dont les résultats finaux sont attendus très prochainement, et les dirigeants occidentaux s'inquiétaient à nouveau hier de l'ampleur de la corruption et des violences.
Zekria Barakzaï, un dirigeant de la Commission électorale afghane (IEC), a précisé hier que les bulletins annulés la veille provenaient essentiellement de provinces du sud, traditionnellement ralliées au président sortant Hamid Karzaï.
L'IEC diffuse régulièrement des résultats partiels du scrutin du 20 août. Les derniers, portant sur près de 75% des bureaux de vote, plaçaient dimanche M. Karzaï en tête (48,6%), suivi de son ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah (31,7%), qui accuse le sortant de fraudes à grande échelle.
Les résultats sur 100% des bureaux devraient être annoncés dans les jours qui viennent.
M. Karzaï, installé au pouvoir dès fin 2001 par les forces internationales qui avaient chassé les talibans du pouvoir - Etats-Unis en tête -, est le grand favori.
Mais il essuie ces derniers temps un flot de critiques sur la corruption qui affecte le pays au plus haut niveau, pendant que l'insurrection des talibans s'intensifie considérablement malgré la présence d'environ 100.000 soldats étrangers.
"L'inquiétude monte" en Occident, à cause de "la corruption, la culture et le trafic d'opium, le terrorisme, et maintenant les fraudes électorales", juge Wadir Safi, enseignant à la faculté de sciences politiques de Kaboul.
Il lui faut recueillir plus de 50% des suffrages pour être réélu au premier tour, faute de quoi il serait contraint à un second tour dont l'organisation serait une gageure dans un pays au bord du chaos.
Pendant ce temps, les réunions au sommet se multiplient en Occident pour chercher une sortie honorable à la crise politique et sécuritaire.
L'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, dont l'engagement militaire est de plus en plus impopulaire dans leurs opinions publiques, se sont entendues dimanche pour pousser les Afghans à reprendre rapidement les rênes de leur pays, afin "que la participation internationale puisse être réduite", selon la chancelière allemande Angela Merkel.
Les dirigeants occidentaux "cherchent-ils à justifier aux yeux de leurs concitoyens le maintien de leurs soldats ici, alors que leurs cadavres sont renvoyés au pays de plus en plus nombreux et que les élections ont mis en évidence le niveau de corruption ?", s'interroge un diplomate.
Selon lui, mieux vaudrait attendre la mise en place de la nouvelle stratégie militaire de l'Otan, définie essentiellement par la nouvelle administration Obama, qui vise à épargner les civils et gagner la sympathie de la population.
La bavure de l'Otan a rendu vendredi cette promesse plus pressante.
Dans la province de Kunduz (nord), des avions de l'Alliance ont bombardé deux camions-citernes dérobés par les talibans, autour desquels se trouvaient des dizaines de civils, ont raconté des témoins.
M. Karzaï, qui attend les résultats d'une enquête sur place, évoquait hier dans le Figaro "plus de 90 morts", dénonçant une "erreur de jugement", tandis que le gouverneur de Kunduz parlait dimanche de 48 talibans et seulement six civils tués.
Quel que soit le résultat des enquêtes sur le nombre des civils tués, la nouvelle a suscité l'émotion dans les capitales occidentales, dont plusieurs dirigeants - France, Italie, Luxembourg notamment - ont ouvertement critiqué la frappe aérienne.
Les bavures des forces internationales se sont multipliées ces derniers mois.
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Karzaï prêt à un dialogue avec les talibans
Le Temps-Agences - Le président afghan sortant Hamid Karzaï a annoncé son intention de lancer, s'il est réélu, un "dialogue de réconciliation nationale" avec les talibans "dans les cent premiers jours" de son éventuel nouveau mandat, dans un entretien publié hier dans Le Figaro. "C'est quelque chose que je vais faire dans ces cent premiers jours", a-t-il précisé, en ajoutant: "pas question d'un dialogue avec des talibans qui ne renonceraient pas à leurs liens avec al-Qaïda, ou qui refuseraient de reconnaître la Constitution afghane". "C'est quelque chose que l'Arabie Saoudite doit bien retenir", a-t-il observé, en évoquant implicitement le rôle d'intermédiaire que joueraient les Saoudiens auprès des talibans. Il a précisé qu'il était prêt "dès demain" à accorder des sauf-conduits aux talibans pour qu'ils puissent venir négocier à Kaboul. Interrogé sur la possibilité évoquée pendant sa campagne qu'il puisse offrir un poste à son concurrent Abdullah Abdullah, M. Karzaï est resté évasif: "si je sors vainqueur, je proposerai à tous les Afghans compétents, souhaitant travailler avec moi pour le bien du pays, une place dans mon gouvernement". M. Karzaï est revenu sur le raid de l'Otan près de Kunduz qu'il avait déjà vivement critiqué: "quelle erreur de jugement! Plus de 90 morts pour un simple camion, qui était de surcroît immobilisé dans le lit d'une rivière! Pourquoi n'ont-ils pas envoyé des troupes au sol pour aller récupérer la citerne?". Il a indiqué que le commandant des troupes américaines et de l'Otan en Afghanistan, le général américain Stanley McChrystal, en lui téléphonant pour lui présenter "ses excuses", lui avait indiqué "qu'il n'avait pas lui-même donné cet ordre de bombardement". Le chef de l'Etat afghan a accusé les Américains d'"attaquer Karzaï en sous-main", parce qu'ils l'aimeraient plus docile". "Ils ont tort, car il est de leur intérêt, en tant qu'amis et alliés, que l'Afghanistan ait un président respecté par son peuple". "Personne n'a intérêt à ce que le président afghan devienne une marionnette américaine", a-t-il observé. Selon lui, les médias britanniques cherchent à "délégitimer" le futur gouvernement afghan, par une "manipulation" qui a pour but d'"installer un gouvernement de marionnettes". "En Afghanistan les marionnettes n'ont jamais porté chance à leurs maîtres étrangers", a-t-il remarqué, rappelant les échecs des "empires britannique et soviétique". "J'espère que les Américains n'essaieront pas la même chose car ils s'exposeraient au même destin", a-t-il mis en garde.
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Bureaux de vote fictifs
Le Temps-Agences - Des partisans du président Hamid Karzaï ont enregistré avant l'élection présidentielle du 20 août des centaines de bureaux de vote fictifs où ont été ensuite comptabilisés des centaines ou des milliers de bulletins en sa faveur, a indiqué dimanche The New York Times. Selon le quotidien qui cite des fonctionnaires afghans et occidentaux non identifiés, il y a eu au moins 800 de ces faux bureaux de vote qui n'ont existé que sur le papier. Des employés locaux ont indiqué que des centaines, voire des milliers, de votes en faveur de Karzaï ont été comptabilisés dans chacun de ces bureaux fictifs, ajoute-t-il. "Nous pensons qu'environ 15% des bureaux de vote n'ont jamais ouvert le jour de l'élection", indique un diplomate occidental cité par le quotidien. "Mais des milliers de bulletins y ont été annoncé en faveur de Karzaï", ajoute-t-il. Des partisans de Karzaï ont également pris le contôle d'environ 800 bureaux de vote réels pour enregistrer frauduleusement des dizaines de milliers de suffrages en faveur du président, ajoute The Times. Le résultat est que dans certaines provinces les votes en faveur de Karzaï pourraient atteindre dix fois le nombre de ceux qui ont réellement voté, indique-t-il.


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