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le Président Ben Ali a élevé le statut de la femme au rang de partenaire actif de l'homme
Madame Leïla Ben Ali accorde une interview au quotidien -Asharq Al-Awsat-
Publié dans Le Temps le 22 - 10 - 2009

Tunis-TAP - Madame Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et Présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA), a accordé une interview au journal ''Asharq Al Awsat'' paraissant à Londres et qui a été publiée dans son édition d'hier, mercredi 21 octobre 2009.Dans cet entretien, Madame Leïla Ben Ali a évoqué les acquis accomplis en faveur de la femme tunisienne durant les deux dernières décennies ainsi que des questions se rapportant à la condition de la femme arabe et aux efforts qu'elle entreprend, à la tête de l'Organiation de la femme arabe pour améliorer les conditions de la femme dans le monde arabe et promouvoir son image dans les médias.
L'entretien, illustré d'un portrait de Madame Leïla Ben Ali a aussi porté sur les activités sociales et humanitaires de l'épouse du Chef de l'Etat, en sa qualité de Présidente de l'Association BASMA pour la promotion de l'emploi de handicapés.

Présentant cette interview exhaustive, Madame Sawsen Abou Hassine, envoyée spéciale du journal "Asharq Al-Awsat" écrit en substance:

"Rencontrer la Première dame de Tunisie, Madame Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République Tunisienne, et s'entretenir avec elle relèvent de l'entrevue en tous points exceptionnelle, rien que de se trouver face à une dame qui résume à elle seule le niveau de progrès et de modernité atteint par la femme tunisienne, de même que l'authenticité et la fierté qu'elle incarne et son attachement aux racines et aux valeurs civilisationnelles".

"C'est une dame qui a beaucoup de présence, de culture et de connaissance mais qui, en même temps, se découvre mère de famille exceptionnelle, s'occupant en personne des affaires de son foyer et veillant aux moindres détails; une dame dont l'humilité et la qualité de l'accueil nous ont comblés et qui nous a laissé la latitude de poser toutes les questions dont nous étions porteurs pour connaître ses idées, ses vues et ses initiatives sociales qui dépassent son environnement national tunisien et s'étendent aux espaces arabe et international, car elle est aussi Présidente de l'Organisation de la femme arabe".

"Nous n'avons été nullement surpris de constater la pertinence, la rigueur et le réalisme du diagnostic que fait Mme Leïla Ben Ali de la condition de la femme arabe".

Voici le texte de cet entretien:
-Question: La Tunisie vit, ces jours ci, au rythme des élections présidentielle et législatives auxquelles une forte participation de la femme tunisienne a été relevée.

Voulez-vous nous donner une idée de ce qui a été réalisé au profit de la femme au cours des deux décennies du Changement, en Tunisie ?

- Réponse: L'on doit tout d'abord rappeler que le Code du statut personnel promulgué en 1956 par les soins de feu le Leader Habib Bourguiba fut l'expression

du pari engagé par l'Etat de l'Indépendance sur la femme afin de hisser ses droits au niveau de l'égalité avec l'homme, dans le texte comme dans la pratique. Puis ce fut l'avènement du Changement du 7 novembre mené par le Président Zine El Abidine Ben Ali, proclamant que la protection des droits de la femme et l'enrichissement de ses acquis représentent une des principales dimensions des droits de l'Homme et
que le partenariat d'égal à égale entre l'Homme et la femme dans la conduite des affaires de la famille et de la société sont la clé de l'avenir, dont dépendent le développement économique, le progrès social et la modernisation politique.

L'Ere du Changement a parié sur l'aptitude des Tunisiennes, parce que représentant la moitié de la société, ainsi que sur leur compétence et leur rôle pour ce qui est de gagner les enjeux et de relever les défis.

Elle les a fait passer du stade de l'égalité à un nouveau palier, celui du partenariat équilibré et actif avec l'homme.

Elle a aussi élevé le Code du statut personnel à un niveau constitutionnel et établi un lien entre ses principes, les droits de l'Homme et les valeurs républicaines.

Tout ceci n'aurait jamais pu être réalisé sans le champ étendu ouvert par l'Ere nouvelle devant la femme afin qu'elle puisse pleinement s'assumer.

Il serait fastidieux de détailler, ici, la moisson d'acquis de la femme tunisienne au cours des deux décennies écoulées. Pour autant, il serait suffisamment édifiant de mentionner le renforcement et l'élargissement du champ de sa participation à la vie publique, son implication dans les secteurs de production et sa présence accrue aux postes de responsabilité.

La participation et la présence de la femme tunisienne se sont renforcées dans les domaines de la production et dans tous les espaces de la vie publique. Ainsi, dans l'espace politique et civique, la présence de la femme s'est accrue pour atteindre un taux de 22,8 pc au parlement et 27,7 pc dans les Conseils municipaux. La femme est représentée à hauteur de 19 pc à la Chambre des conseillers et de 20 pc dans le corps diplomatique, sans compter la composition du gouvernement dont six membres sont des femmes. De même, la proportion de femmes est de 13,3 pc au Conseil supérieur de la magistrature et de 25 pc au Conseil constitutionnel.

La présence de la femme est aussi significative dans la population active dont elle représente 26 pc, sa participation étant de plus en plus visible dans tous les métiers et à tous les postes. A l'Ere du Changement, une nouvelle génération de femmes d'affaires est apparue, qui compte pas moins de 18.000 maîtres d'œuvre de projets dont elles assurent elles mêmes la conduite.

Il serait tout aussi instructif de relever que la proportion d'étudiantes dans l'enseignement supérieur dépasse les 60 pc, après le relèvement à 99 pc du taux de scolarisation des enfants âgés de 6 ans et la consécration du principe de l'égalité des chances dans l'enseignement. N'oublions pas, non plus, que la Tunisie est considérée parmi les pays pionniers en matière d'adoption de l'approche genre au niveau de la planification du développement.

De tels indicateurs et bien d'autres reflètent les acquis accomplis au profit de la femme tunisienne au cours des deux dernières décennies et qui n'ont pas d'équivalent dans le monde arabe et islamique. Ce sont des acquis qui font de la femme le meilleur appui au Changement et une partie prenante essentielle dans l'édification et le développement de la société. Cet actif particulièrement riche en acquis et réalisations qui font tant la fierté de l'ensemble des Tunisiennes et des Tunisiens a vocation à gagner encore plus en densité, dans le cadre de la vision prospective, exhaustive et équilibrée dont le Président Zine El Abidine Ben Ali a si bien défini les termes.

- Question: A la lumière de tout ce qui précède, quel rôle peut jouer la femme tunisienne aux élections présidentielle et législatives, surtout compte tenu du pari engagé par le Président sur son apport à la réalisation du développement intégral ?

- Réponse: Les élections présidentielle et législatives marquent un nouveau palier du Changement et une opportunité pour mettre en évidence le niveau de maturité et de conscience atteint par le peuple tunisien, qui se montre ainsi digne d'une vie politique évoluée. Elles préparent aussi notre pays à un nouveau mandat dont les Tunisiennes et les Tunisiens s'accordent à dire qu'elle sera riche en acquis et réalisations pour toutes les couches sociales et toutes les régions.

Le nouveau programme électoral du Président Zine El Abidine Ben Ali est porteur de tous ces enseignements et significations parce que en phase avec les attentes et les ambitions. Encore une fois, il consacre spécialement à la femme tout un chapitre, dans lequel le Chef de l'Etat affirme que l'étape à venir sera celle de la consécration encore plus marquée des droits de la femme, de l'amélioration de sa condition et de la stimulation de sa participation à la vie publique et à celle de la famille.

Le Programme propose ainsi de porter le taux de présence de la femme aux postes de décision de 30 pc actuellement à au moins 35 pc. Parmi les acquis annoncés figure aussi la mise en place d'un plan d'action exhaustif et cohérent destiné à promouvoir la femme rurale et comportant l'enseignement, la santé maternelle et infantile et la multiplication des programmes de sensibilisation dans les zones rurales pour la diffusion de la culture des droits de la femme et de la famille.

Ceci n'est qu'une partie des actions beaucoup plus profondes et bien plus vastes en faveur d'un surcroît d'acquis de la femme tunisienne.

L'actif d'acquis et de réalisations déjà accompli et celui attendu à court terme sont à la mesure de l'adhésion de la femme tunisienne et de sa disposition à concourir au succès de cette échéance politique pour confirmer ainsi sa ferme détermination à continuer d'agir au service de sa patrie, montrer qu'elle est pleinement consciente du rôle attendu d'elle au cours de la nouvelle étape et affirmer qu'elle se tient prête à assumer la mission qui lui sera confiée avec aptitude et enthousiasme, en tant que partenaire à part entière dans l'œuvre de développement et d'édification nationale.

Les élections présidentielle et législatives sont une opportunité renouvelée qui s'offre à la femme tunisienne pour exercer ses droits politiques, remplir ses obligations civiques et accroître sa présence au sein des Conseils et instances élus, le Président Zine El Abidine Ben Ali l'ayant dotée des moyens et conditions d'une large participation à la gestion de la chose publique; sachant que le taux de présence de la femme sur les listes électorales du Rassemblement Constitutionnel Démocratique, parti majoritaire au pouvoir et dépositaire de l'œuvre du Changement, s'élève à au moins 30 pc.

J'ai la certitude que la femme tunisienne, désormais symbole d'authenticité et d'ouverture, démontrera qu'elle est digne d'assumer des responsabilités et de remplir son rôle au service de la consolidation des choix nationaux, en étant engagée en faveur des approches de l'Ere nouvelle et fidèle à ses choix et objectifs.

Question: Vous avez accédé, Madame, à la Présidence de l'Organisation de la femme arabe. Quelle vision adopterez-vous pour dynamiser le rôle de l'Organisation en matière d'amélioration de la condition de la femme arabe ?

Réponse: Ce qui m'a réjoui le plus et réjoui l'ensemble des Tunisiens, c'est que notre pays ait accédé à la Présidence de cette prestigieuse Organisation arabe.

Plus qu'une marque d'honneur, nous y avons vu surtout une charge qui nous incombe.

Nous avons d'autant plus à cœur de remplir cette responsabilité que nous sommes conscients que la barre des attentes sera placée bien haut durant notre mandat, compte tenu du fait que la Tunisie se prévaut d'une expérience unique en son genre dans son environnement culturel et géographique en matière de promotion de la condition de la femme et qu'elle a réalisé des avancées appréciables en termes de réhabilitation de son rôle et d'amélioration de son statut au sein de la famille et dans la société.

La création de l'Organisation de la femme arabe avait marqué un grand tournant dans le processus de l'action féminine arabe. La Tunisie en a été l'un des fondateurs et l'un des pays les plus prompts à participer et à soutenir ses activités, ainsi qu'à contribuer à la définition de ses programmes et mécanismes d'action.

Nous sommes persuadés que l'une des toutes premières tâches de notre mandat à la tête de l'Organisation, consistera à s'employer à mettre en pratique tous les programmes antérieurs et à en assurer le suivi attentif.

Je tiens, à cette occasion, à réitérer ma considération et celle de l'ensemble des Tunisiennes, pour les efforts considérables consentis par les premières dames qui s'étaient succédé à la Présidence de l'Organisation, elles qui n'avaient point ménagé leurs efforts pour dynamiser l'action féminine arabe commune et conférer à notre Organisation l'efficacité et la vitalité escomptées.

La Tunisie s'emploiera, durant sa Présidence de l'Organisation de la femme arabe, à mettre en place davantage de mécanismes et instruments et à instaurer des programmes et plans nouveaux à même de réduire la fracture constatée dans nos société arabes entre la femme et l'homme, d'ouvrir devant la femme arabe des perspectives plus larges et de lui donner de meilleures opportunités de participation, conformément à une approche qui prenne en compte les priorités présentes et qui respecte les spécificités sociales et culturelles de chaque pays arabe.

Les dimensions économiques et sociales, de même que les dimensions culturelles et médiatiques seront d'autant plus au premier plan de nos priorités et de nos pôles d'intérêt que nous sommes convaincus qu'il ne saurait y avoir de développement civilisé intégral en l'absence de la participation active de la femme.

Nos programmes seront l'expression de cet intérêt, dans le sens de la dynamisation du rôle de la femme dans la vie économique arabe. Il s'agira aussi de faire en sorte que nos sociétés sachent bien mettre à profit cette importante ressource humaine dans l'œuvre de développement de nos pays. Le 3e congrès de l'Organisation, qui se
tiendra à Tunis en octobre 2010, sera la meilleure occasion pour consacrer cette orientation, dans la mesure où il aura pour thème: «la femme arabe, partie prenante essentielle de l'œuvre de développement durable». Ce sera là l'occasion de faire la lumière sur cette question si décisive pour l'avenir du développement escompté des pays arabes.

Nous veillerons également, durant notre mandat à la tête de l'Organisation, à stimuler l'action commune législative, civique et politique en matière de promotion de la femme, qui gagnerait à être placée dans une perspective moderniste, respectueuse de notre identité culturelle et ouverte aux acquis universels y afférents.

Notre détermination est grande à persévérer dans la voie de l'impulsion de la réalité de la femme arabe vers des nouveaux horizons plus larges. Notre optimisme l'est aussi de voir la réalité de la femme dans toutes les sociétés arabes évoluer vers la réalisation des objectifs retenus.

Nous tirons notre confiance de la conscience qu'ont les Premières Dames arabes de l'ampleur du défi qui se pose sur le terrain de la promotion collective de la femme arabe et de l'importance vitale et stratégique qu'il y a à ce que les sociétés arabes fassent bouger les directions politiques, les élites, les organisations locales et les populations vers une réalité nouvelle, à même de permettre de surmonter les dysfonctionnements dont pâtissent la plupart de nos sociétés arabes et de conférer à la femme arabe le statut dont elle est digne en tant que citoyenne à part entière et en tant que partie prenante essentielle de l'œuvre de développement et de modernisation.

- Question: L'Organisation de la femme arabe décerne un Prix récompensant «la meilleure œuvre médiatique sur les causes de la femme» et qui procède de votre proposition. Pourquoi cette initiative et pourquoi ce prix ?

- Réponse: En Tunisie, nous avons toujours à cœur de présenter des idées et des propositions et de prendre des initiatives pratiques, que ce soit en ce qui concerne l'Organisation de la femme arabe ou les autres instances et Organisations régionales, continentales et internationales dont nous sommes membres, et ce en harmonie avec nos convictions quant à la nécessité de faire en sorte de toujours associer la parole
aux actes. Nous nous réjouissons, en Tunisie, de l'accueil favorable de notre initiative auprès de toutes les parties.

C'est dans ce cadre que s'inscrit notre proposition en faveur de la création d'un Prix destiné à récompenser la meilleure production médiatique sur la femme dans les pays arabes et dont nous avions pris en charge le montant lors de sa première session, en 2006. Ce Prix constitue désormais une tradition dont use notre organisation comme
un des mécanismes de son action. Nous sommes persuadés, qu'en dépit de l'évolution enregistrée au niveau de la condition de la femme arabe, beaucoup reste encore à faire pour venir à bout des survivances d'un legs négatif en ce qui concerne la femme, son rôle et, principalement, son image dans la société.

Compte tenu de la place stratégique qu'occupe la presse dans notre monde d'aujourd'hui, de par son influence sur les tendances de l'opinion publique et compte tenu de sa capacité à façonner notre perception d'autrui en fonction des images et idées véhiculées à son sujet, nous estimons qu'il est temps, pour nous, de mettre en valeur l'aspect qui, hélas, est devenu absent de ces médias, à savoir leur fonction éducative et de sensibilisation, sans qu'ils aient à abandonner leur fonction traditionnelle informative distractive.

L'image de la femme dans la plupart de nos médias arabes audiovisuels et de la presse écrite est une image qui ne reflète pas la réalité pour ne pas dire une image qui déforme cette réalité et n'exprime nullement son humanité et sa citoyenneté, une image qui conforte donc les séquelles d'une vision désuète et réductrice de la femme.

Aussi considérons-nous que le Prix décerné par l'Organisation de la femme arabe est un stimulant supplémentaire pour inciter les communicateurs arabes à donner de la femme sa vraie image, à traiter positivement ses causes, ses revendications et ses droits, à combattre toutes les formes de discrimination contre la femme dans notre réalité arabe et à favoriser la transmission d'un message médiatique plus responsable et plus équitable, propre à aider la femme à évoluer aux plans social, culturel et politique, d'une part, et à amener la société à admettre l'importance de son rôle, d'autre part.

Nous tenons, à l'heure où la Tunisie assure la Présidence de l'Organisation de la femme arabe, à faire en sorte que soit élargi le rôle de l'organisation en matière d'amélioration de l'image de la femme arabe, au moyen de la mise en place de nouvelles incitations et de la multiplication des programmes de sensibilisation et de perfectionnement destinés aux journalistes.

La Tunisie abritera, en novembre prochain, une session de formation dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie médiatique de la femme arabe. Cette session aura pour thème «l'art de l'écriture pour la radio et la télévision». tout cela est conçu en faveur d'une approche médiatique alternative pour l'égalité au niveau du genre social, de manière à accroître les aptitudes des femmes arabes, à améliorer leur condition et à favoriser leur participation active au développement de leurs pays respectifs et leur concours à leur progrès et à leur prospérité.


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