Un quinquagénaire, donc sur crépuscule de sa vie pratiquement, en tout cas un âge ingrat. Il était de surcroît en difficulté au sein du ménage depuis un certain temps, d'où les fréquentes "fugues" de l'épouse pour rallier le domicile parental, le laissant seul à ronger son frein et à ressasser ses déceptions. Facile dès lors de dévier du droit chemin, d'avoir des idées saugrenues, au point de les regretter plus tard. Au départ de la vie conjugale tout s'annonçait pourtant dans la meilleure des mondes. Le bonhomme n'a pas été gâté certes par les circonstances entourant sa vie privée, essentiellement sur le plan sentimental, mais il a fini par tenir tête et franchir avec succès tous les obstacles qui se sont dressés sur son chemin. Sa meilleure performance fut cependant accomplie le jour où il est parvenu à se débarrasser d'un rival coriace qui convoitait également sa belle dulcinée en faisant les yeux doux aux parents afin de les pousser à anéantir la résistance de la fille, mais cette dernière a tenu tête malgré les tentatives d'intimidation exercées par ses géniteurs. Or, au moment où cette dernière commençait à donner des signes évidents de fléchissement, son Jules est venu à la rescousse en faisant intervenir un personnage dont l'ascendant sur le paternel a eu l'effet escompté à croire qu'il lui a jeté un sort, au point d'effectuer un retournement à raison de cent quatre-vingt degrés ! Bref, les deux jeunes gens ont fini par convoler en justes noces avec l'assentiment et la bénédiction des parents de la fille, ceux là, mêmes qui étaient hésitants et réticents il n'y a pas longtemps. La passion qui les unissait n'a fait par la suite qu'affermir leurs relations et consolider davantage les liens de leur union d'autant que deux garçons sont venus éclairer leur foyer. Mais comme dans tous les ménages, les scènes et les disputes ne manquent généralement pas, des différends dont on profite souvent pour observer quelques jours de mutisme de part et d'autre. Ça arrive de plus en plus fréquemment au point que la femme allait décider un jour de quitter le domicile conjugal pour aller se réfugier chez ses parents en compagnie de ses deux fils. Elle y passait quelques jours, avant de rentrer, comme si de rien n'était, et reprendre le cours normal de sa vie. En août dernier, juste avant le mois saint, c'en fut de même, profitant d'une énième querelle, cette fois-ci au sujet des préparatifs du Ramadha, afin de prendre le chemin du domicile parental accompagnée toujours de ses deux fils, dont l'aîné était désormais âgé de quinze ans. Pendant son absence, le mari en profitait également pour apporter un léger "aménagement" à son emploi du temps, dans ce sens qu'il ne rentre plus avant dix heures du soir, puisqu'il mangeait dans les restaurants, avant de prendre le café ou le thé en rentrant, dans l'un des innombrables cafés-maures de la cité qu'il habite. Un soir, il allait d'ailleurs rencontrer en cours de route une jeune voisine de dix-sept ans, une véritable beauté qui paraissait en avoir plus, tellement elle avait des formes bien galbées. La tentation fut grande, sinon impérieuse pour le quinquagénaire solitaire. Aussi, ne s'est-il point retenu, abordant sa jeune voisine pour s'enquérir tout d'abord de la santé de son paternel, avant de l'inviter à l'accompagner chez lui, puisque se souvenant soudain qu'il devait de l'argent justement au dit paternel. La fille dira plus tard qu'elle a hésité un moment avant d'accepter, sachant que la famille du bonhomme serait là. Ce n'est qu'en arrivant qu'elle s'est rendu compte de l'absence de la maîtresse de céans et des enfants, mais elle était désormais engagée, prenant toute de même le soin de rester auprès de la porte d'entrée. Sait-on jamais ! Le type, pendant ce temps, est allée apparemment chercher l'argent dans la chambre à coucher, pour réapparaître quelques instants plus tard, tenant effectivement une petite liasse de billets. Parallèlement, il a essayé de lui tenir la main, provoquant un mouvement de recul instantané de la fille, ce qui eut pour effet qu'elle est allée percuter la porte qui s'est alors fermée. Le type en a profité pour l'enlacer carrément et tenter de l'embrasser. Se voyant pratiquement coincée, la petite s'est quand même débattue se libérant une première fois de l'étreinte de son assaillant, lequel tenace et manifestement déterminé à aller jusqu'au bout de ses intentions, s'en est saisie une nouvelle fois. Dans sa quête frénétique de le fuir, la jeune fille s'est emparée du premier objet lui tombant sous la main pour s'en saisir et lui porter un coup l'atteignant en plein front. Un coup qui l'a légèrement désarçonné permettant à la fille de se dégager et s'empresser d'ouvrir la porte, tout en laissant libre cours à ses cordes vocales afin d'ameuter les siens et les voisins. Elle est allée ensuite porter plainte. Arrêté, le quinquagénaire allait toutefois nier les faits, mais ne pouvant expliquer la blessure qu'il portait au front, ni l'état lamentable des habits de la jeune fille à sa sortie de chez lui. Accusé en tout cas de détournement et tentative de viol sur mineure, il risque gros, le bonhomme, en passant incessamment en jugement...