C'est un véritable colosse, une armoire à glace, doté d'une carrure à faire rougir un Shweinzneger en personne. Pourtant, il a horreur du travail, puisqu'il n'a jamais tenu en place plus de quelques jours, profitant du moindre accroc pour tout laisser tomber et reprendre la vie d'errance qu'il a toujours menée. Vivre au crochet d'autrui, voilà ce qu'il aimait le plus. Aussi, ses parents, les premiers, et ses frères et sœurs, ensuite, n'ont-ils pas été épargnés. Ils passaient tous à la trappe pour casquer ! A la moindre réticence de ses frangins, notamment, il n'y allait pas de main morte. Etant l'aîné de ses frères, Son ascendant moral et physique, lui permettait d'avoir le dernier mot, et gare à celui qui ose rouspéter ! Ses voisins n'étaient pas, non plus, épargnés. Ils avaient droit également à une part de son despotisme et sa tyrannie. Il ne faisait, le type, que se soûler à longueur de journée, pour ne rentrer que tard dans la nuit. Il lui arrivait même de découcher souvent, mais à chaque fois qu'il montre le bout du nez, c'est pour solliciter encore et toujours de l'argent, et obtenir en fin de compte ce qu'il désirait. Sauf le soir, cependant, où son paternel s'est "révolté" pour lui opposer un niet catégorique. Pour son malheur, toutefois, car le fils indigne n'a pas du tout accepté d'être traité de la sorte, d'autant que son géniteur l'a renvoyé rudement, lui conseillant dans la foulée d'aller travailler. En proie à une fureur indescriptible, il s'est déchaîné sur tout ce qui lui tombait sous la main, en récitant toute la panoplie d'insultes et le chapelet d'injures qu'il a apprises, avant de quitter les lieux, menaçant son père des pires exactions ! "Bis répétita" le soir d'après, puisqu'il est revenu à la charge "ordonnant" au pauvre père de lui filer le prix d'une bouteille, sinon... Mais le père a tenu bon pour une fois, lui signifiant au passage qu'il n'aura plus désormais le moindre millime. Une déclaration qui a fait que le gaillard est sorti carrément de ses gonds, ne se contentant plus cette fois des insultes et autres injures, mais allant jusqu'à oser porter la main sur son géniteur, le blessant légèrement à l'arcade sourcilière. C'était pourtant suffisant afin de décider le père à franchir le pas et à aller porter plainte. Interpellé, il s'est confondu en excuses, justifiant son comportement par le fait qu'il était sous l'emprise de l'alcool, tant et si bien que le paternel a fini par retirer sa plainte, croyant au repentir de ce fils. Un geste qu'il allait regretter un mois après, dans la mesure où le fils allait récidiver pour porter la main sur lui une nouvelle fois. C'en était dès lors fini de la clémence, car le papa a tenu bon, allant jusqu'au bout de ses intentions, celles de lui donner une belle leçon. Arrêté encore une fois, le fils ingrat et indigne est passé en jugement pour se voir condamner à quatre mois de prison ferme, mais interjetant appel il a pu bénéficier d'une réduction de peine. Il écopa finalement de deux mois seulement...