C'est fou ce que certains bipèdes peuvent être non seulement cupides, mais également inconscients , au point de ne guère hésiter à extérioriser leurs talents de pugilistes...en pleine audience ! Autre motif d'étonnement, les deux antagonistes dans la présente affaire ne sont autres que deux frères, qui ont atterri devant la Cour pour répondre d'un premier délit pour chacun. Une affaire loufoque! Pour les deux frangins pugilats, ça a commencé il y a quelques mois, au moment du décès du père de la famille. Une fois leur défunt paternel enterré, les deux frères, dont la mère est encore en vie soit dit en passant, se sont tournés vers l'héritage qui leur revient de droit. Or, l'un des deux aurait tout simplement refusé toute discussion à ce sujet, annonçant qu'il était seul propriétaire des biens laissés par le père, du moment qu'il a bénéficié d'une procuration en bonne et due forme. Seulement, le second frère n'était pas de cet avis, il exigeait sa part et était prêt à tout pour y parvenir. D'où sa décision de porter plainte à l'encontre de son propre frère, l'accusant tout bonnement de falsification, affirmant que le frangin en question avait profité, d'abord de l'état de santé du père décédé au cours de ses derniers jours à vivre, ensuite d'avoir falsifié d'autres documents datés au-delà même du décès ! Ne tenant pas à demeurer en reste, l'autre frère allait déposer plainte à son tour, accusant quant à lui son frère de l'avoir agressé et, pire encore, menacé de mort. Récemment, les deux ont comparu devant la Cour. Tous deux en tant que plaignants et...suspects, faut-il le préciser. Alors que le juge était encore au stade de relater les faits, tout en parcourant le dossier, avant même d'entamer l'interrogatoire, les deux frères qui n'ont pas cessé de se regarder en chiens de faïence, ont perdu subitement la boule pour s'insulter mutuellement, avant d'en venir finalement aux mains, à la grande surprise des magistrats et l'assistance. Il a fallu l'intervention du service de l'ordre afin de maîtriser les deux pugilats et parvenir à les calmer. Cette scène burlesque leur a toutefois coûté d'écoper sur le coup de deux mois de prison ferme, pour avoir manqué de respect à la Cour. Cependant que la première "double" affaire a été reportée au 19 du mois courant... Reste à savoir, s'ils ne vont pas se retrouver colocataires dans la même cellule !