" Moraliser le capitalisme "... Cette formule revient systématiquement à chaque crise économique. Un " capitalisme moral " c'est l'utopie dénoncée par Mark et à ce train là, Marx risque de rebondir. Peut-on moraliser le capitalisme ? Si oui, comment ? Suffit-il de réviser les règles bancaires, les règles financières et les normes comptables ? Est-ce suffisant de placer le mot " régulation " comme charte d'une économie qu'on veut rehumaniser ? Depuis les Etats-Unis, Obama annonce des mesures visant à limiter la taille des activités spéculatives des banques. Mais, la réponse ne s'est pas fait attendre : les mastodontes banquiers débarquent à Davos pour créer un lobbying, un nouveau, encore plus solide, plus cynique et bien plus inhumain que l'actuel regroupement. S'oriente-t-on dès lors vers un conflit entre Etats et banques ? Car, l'ennui actuellement, c'est que les banques se sont mises à distribuer des bonus après avoir rapidement fait fructifier les fonds consentis par les gouvernements pour les remettre à flots. La dérégulation est, en effet, une seconde nature chez les banques. Et c'est, entre autres, pour cela que le système ultra libéral porte en lui les germes de sa déchéance. Il sort des mains des politiques pour choir dans celles des banquiers... Ces banquiers qui sont finalement les maîtres du monde. Les politiques prétendent moraliser le capitalisme. Les banquiers eux, capitalisent la morale. Tout est là.