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Le semestre " échancré " et l'année " panta-court "
La " mode " à l'Université
Publié dans Le Temps le 28 - 01 - 2010

Pour les nostalgiques de l'école des années 60, nous aimerions leur rappeler un texte qu'ils connaissent tous et qui figurait dans l'un des livres du primaire. Il racontait l'histoire d'un jeune homme appelé Abderrahmane qui, en essayant un pantalon neuf, l'avait trouvé trop long. Il demanda alors à son épouse de le raccourcir. Celle-ci prétexta des tâches domestiques pour s'épargner l'effort sollicité.
Abderrahmane pria ensuite sa mère d'effectuer le repli sur son pantalon. Elle était à son tour trop occupée pour satisfaire à cette demande. Le malheureux alla voir sa sœur pour le même travail, mais elle avait plusieurs courses à faire au marché. Désespéré de pouvoir, ce jour-là, porter son nouveau pantalon, Abderrahmane enfila celui de la veille et sortit. Pendant son absence, son épouse, sa mère et sa sœur éprouvèrent successivement du remords et chacune y alla de son ourlet sur le vêtement du jeune homme. Les trois opérations de raccourcissement transformèrent ainsi le pantalon en short ridicule et depuis, on ne cessa de parler du " pantalon d'Abderrahmane " pour désigner les habits trop courts !
Ce qui arrive chez nous à l'année universitaire ressemble aux mutilations subies par ce fameux pantalon ! On y marque tellement de pauses, que les neuf mois officiels ne donnent finalement lieu, bon an mal an, qu'à un trimestre de cours effectifs !
Leçons de haute-couture
Transformer l'année en trimestre, c'est une gageure dont seule notre université est capable. Même les étudiants français de mai 68 avaient fait plusieurs mois de cours avant de mener leurs grèves et leur révolution. Les nôtres écourtent l'année universitaire avant même de l'entamer et l'interrompent bien avant sa fin. Pressés toujours d'en finir et jamais vraiment de la commencer, ils modèlent cette durée en fonction de leurs humeurs et confectionnent un calendrier de congés trois fois plus long que celui des jours ouvrables. Ils sont les Yves-Saint Laurent, John Galliano, Coco Chanel, Christian Lacroix, Pierre Cardin et Givenchy du temps scolaire !
Leur " griffe " se reconnaît sans peine grâce au nombre élevé d' " ourlets " qu'ils y effectuent. Ce sont les créateurs de la mini- et de la micro-année universitaire. Le string scolaire, le bikini et le monokini du Supérieur, le semestre échancré sont aussi des inventions que nous leur devons ! L'université n'est-elle pas le domaine de la Recherche ? Nos jeunes ont cherché et trouvé ! Eurêka ! Les prix de fin d'année (expression inadaptée au " nouveau " calendrier) doivent être attribués aux étudiants qui ont séché le plus de cours. Pour réussir, il faudrait avoir la moyenne en nombre d'absences. 100 leçons manquées serait un minimum pour passer à l'année suivante (au trimestre suivant de fait !). La possibilité de rachat restera bien évidemment offerte aux malheureux étudiants que des circonstances particulières ont obligés d'assister à plus de séances qu'il n'en fallait. Quant aux flagorneurs qui n'ont sauté aucun cours ou qui en ont manqué très peu, ils redoubleront et seront tout simplement interdits d'enseignement supérieur en cas de récidive.
Docteurs ès fainéantise !
Du côté des professeurs, on bannira ceux qui font l'appel en classe et remettent ensuite les feuilles de présence à l'administration. D'ailleurs, ces documents doivent disparaître une fois pour toutes. Ce sera le premier mot d'ordre des grèves estudiantines à venir. Pour en revenir aux enseignants, on tiendra pour ami des étudiants celui qui soutiendra leur combat contre l'assiduité, et Dieu sait s'il en existe ! On organisera des journées d'études, des séminaires, des colloques, des conférences sur les bienfaits du farniente et sur les vertus des vacances. Les maîtres-assistants, les maîtres de conférences et les professeurs de l'enseignement supérieur encadreront des mini-mémoires et des micro-thèses de 10 à 20 pages sur les effets désastreux du savoir. La mention " très honorable " avec " félicitations du jury " récompensera les travaux les plus courts et les pages les moins noircies. C'est parmi cette génération de futurs maîtrisards et " docteurs " ès fainéantise que se recruteront les enseignants de nos petits-enfants lesquels s'évertueront à leur tour à parfaire l'art de la flemme et le transmettront à leurs cadets en vue de lendemains prospères pour notre chère patrie !


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