Jamais un match entre l'Espérance S.T et le CSSfaxien n'a attiré un nombre de spectateurs aussi réduit que celui de samedi dernier. Que dire quand il s'agit d'une rencontre aussi importante entre le champion en titre et le détenteur de la Coupe. En désignant ledit match à Radès, la FTF a cherché en premier lieu à renflouer un tant soit peu sa trésorerie. Pour preuve, 45.000 billets ont été mis en circulation et l'instance fédérale en a eu pour ses frais. Pas plus de 15000 supporters ont daigné effectuer le déplacement à Radès. Le choix d'El Menzah aurait été plus approprié. Choix tactiques discutables Fermons la parenthèse pour ouvrir celle de l'Espérance de Tunis qui est à sa septième sortie sans la moindre victoire : six scores de parité (deux en championnat et quatre dans la compétition de l'UNAF : deux face à Ahly Tripoli et autant devant le Wifak Setif) et une défaite avant hier en Coupe de Tunisie contre le Club Sportif Sfaxien. En fouillant dans le passé de l'équipe de Bab Souika, nous n'avons pas relevé trace d'un semblable parcours. Bien sûr, la courte défaite de samedi dernier a été concédée dans des circonstances particulières dans la mesure où l'Espérance était amputée des 2/3 de son équipe type. Outre une préparation de plus d'un mois sans l'assistance de son entraîneur en chef. Le staff technique a dû donc procéder avec les moyens du bord, avec l'équipe A. Dans lequel cas il fallait que chaque joueur devait évoluer dans le rôle que lui sied le mieux. Nous n'avons pas la prétention de nous substituer aux techniciens mais certains décisions méritent que l'on s'y attarde un peu. Comme celle d'aligner Ben Youssef à l'entrejeu avant de s'apercevoir que le joueur ne pouvait s'y adapter. Jouer comme pivot n'est pas à donné à quiconque. Et c'est un remplacement de perdu quand Abdi fut remplacé par Roger après que Ben Youssef retrouva sa place dans l'axe de la défense. Ensuite, l'Espérance a joué avec un seul attaquant en l'occurrence Ayari, il est vrai que Faouzi Benzarti n'avait pas d'autre alternative ne pouvant prendre le risque de faire aligner Michael qui venait de regagner Tunis, avec un seul entraînement dans les jambes. 97ème minute, tournant du match L'autre erreur est à chercher dans la titularisation de Naouara dans les buts. A qui la faute ? Allez savoir. Malgré tout, d'aucuns estiment que la défaite des " Sang et Or " est injuste au vu du volume de jeu développé et du nombre d'occasions créées. Mais comme il faut un vainqueur en Coupe, la qualification est revenue au CSSfaxien qui ne l'a pas volée. C'est le genre de match qui se joue sur un petit détail et ce détail est venu de Guemamdia dont le tir en demi-volée a surpris Naouali légèrement avancé. Un Naouali légèrement avancé. Un Naouali à créditer d'une bonne sortie ayant effacé deux autres buts. Nous pensons que le tournant du match a eu lieu à la 97ème minute quand Michael qui a fait le plus difficile pour mal utiliser un renvoi de Khalloufi. Beaucoup n'ont pas apprécié la rentrée du joueur nigérian mais Faouzi Benzarti n'avait pas d'autre choix. Michael a mis la pression sur les défenseurs sfaxiens sans pour autant retrouver son opportunisme et c'est l'Espérance qui en a fait, encore une fois, les frais. Pour conclure, il n'y a pas lieu d'accabler, cette Espérance alignée samedi dernier, dont les composantes ont souffert pendant la prolongation d'une condition physique approximative. Normal quand on sait que plusieurs parmi les joueurs alignés manquaient de compétition ayant peu joué cette saison. Une satisfaction à ne pas passer sans silence : la prestation du Camerounais Roger Dioumba qui a fait son entrée à la 45ème minute. Son apport sera précieux pour le reste de la saison et en champion's league africaine.