M. Béchir Tekkari, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, a effectué hier une visite de travail à l'université des Sciences Humaines et Sociales de Tunis (9 avril) durant laquelle il a pris connaissance des différentes composantes de l'université. La visite a été aussi l'occasion de rencontrer les professeurs, toutes catégories confondues, ainsi que les étudiants. Le ministre, qui a été accompagné par le recteur de l'université de Tunis et du directeur de l'université, a mis en exergue, lors d'un discours prononcé à l'occasion, l'ancienneté de ce « noyau de l'enseignement supérieur » qui a été à l'origine de la naissance d'une génération d'hommes qui su asseoir une éducation moderne basée sur l'identité tunisienne. Il a, par ailleurs, salué les efforts consentis par le corps enseignant pour le développement de l'éducation et de la recherche universitaire dans le pays afin qu'elle soit au diapason des critères internationaux, montrant, en même temps, la place qu'occupe les sciences humaines dans le programme présidentiel pour le prochain quinquennat en tant qu'atout au service de la pensée nationale et de la société. Elle est, en même temps, précise le Ministre, un rempart contre les dérives qui peuvent avoir lieu si on se contente des sciences exactes sans autres. Sur un autre registre, le ministre a fait valoir que les réformes universitaires sont actuellement à un stade très avancé. Des réformes qui placent l'enseignement supérieur au niveau des critères internationaux ajoutant que le système LMD est l'outil de cette réforme à laquelle on ne peut, aujourd'hui, s'en passer tout en précisant être ouvert à toutes les propositions, à condition qu'elles contribuent à l'avancement de la réforme. Le Ministre a, ensuite, écouté les interventions des enseignants qui ont exprimé leurs ambitions pour le développement de l'enseignement ainsi que leur adhésion à la réforme afin que l'université tunisienne soit au diapason des critères internationaux. Certaines de ces interventions ont, par ailleurs, soulevé certaines questions concernant des maîtrises de base et le regroupement de certaines d'entre-elles ainsi que l'absence de stages au profit des chercheurs en langue anglaise et le manque de moyens. En réponse à ces interrogations, le Ministre a insisté sur sa disposition à poursuivre le dialogue avec les enseignants, et ce, dans le souci de faire avancer les réformes annonçant, à l'occasion, sa disposition à examiner la question du regroupement des maîtrises géographie et histoire en une seule à partir de la prochaine année universitaire. Le Ministre a aussi indiqué qu'il étudiera toutes les possibilités offertes aux différents établissements universitaires insistant sur la nécessité de trouver un équilibre entre les différents établissements que ce soit à Tunis où à l'intérieur du pays. Il a, enfin, indiqué que seules les compétences seront prises en considération pour le recrutement des professeurs universitaires et ce pour garantir le rayonnement de l'université tunisienne.