La volonté de Barack Obama de s'engager sur la voie d'un monde " sans armes nucléaires " ne s'effiloche pas. Le président américain multiplie les actions en ce mois d'avril placé désormais sous le signe du nucléaire. Il veut tracer la voie à suivre et affirmer le leadership des Etats-Unis sur un problème qui préoccupe l'humanité en ces temps de grandes incertitudes. C'est ainsi qu'au début du mois, il a rendu publique une révision de la doctrine nucléaire de son pays avant de signer à Prague avec son homologue russe Dimitri Medvedev un accord de réduction des arsenaux. La conférence organisée à Washington en présence des dirigeants de cinquante Etats et d'organisations vient couronner cette intense activité. Le but affiché est d'alerter le monde sur les risques d'une prolifération nucléaire et les dangers qu'encourt la planète si les groupes terroristes s'emparent de cette arme destructrice. " Il est de plus en plus évident que le danger du terrorisme nucléaire est l'un des plus grands dangers contre la sécurité du monde entier, contre notre sécurité collective ", a-t-il averti en appelant ses hôtes à passer à l'action. Des craintes légitimes. Al Qaïda ne reculerait devant rien pour détenir cette arme et n'hésiterait pas un instant à l'utiliser. Mais Barack Obama n'aurait pas invité tout ce beau monde pour leur parler seulement de la menace terroriste. Un autre problème le taraude : le nucléaire iranien et comment persuader Téhéran d'abandonner son programme nucléaire. La présence à Washington de pays proches de l'Iran, notamment la Chine, était l'occasion propice pour les convaincre d'épouser les thèses de Washington. Seulement aux dernières nouvelles, Pékin reste inflexible. Elle considère toujours que les sanctions n'étaient pas la réponse adéquate au défi nucléaire iranien. Une déception pour Obama qui devra revoir sa stratégie en pensant peut-être à rééquilibrer les positions américaines et bannir la formule de deux poids deux mesures. On pense bien sûr à Israël et à ses missiles nucléaires pointés sur les pays arabes.