Au cours du mois de Mai 2009, alors qu'elle se dirigeait vers l'hôpital d'enfants, la bonne dame a senti un objet pointu au niveau de son côté droit et un individu se coller à elle pour lui demander de lui remettre les bijoux qu'elle portait soit 3 bagues, un bracelet. Choquée, apeurée, elle lui a remis ce qu'elle portait sans essayer de crier ou d'appeler du secours car elle sentait la pointe du couteau lui coller à la peau. Elle a donc continué son chemin sans opposer la moindre résistance. L'individu a pris possession des bijoux et a filé tout en se noyant dans la foule. Quant à la victime, elle s'est rendue au commissariat de police, trois jours après pour déposer une plainte en fournissant aux auxiliaires de la justice le signalement du voleur. Après avoir pris possession des bijoux, l'individu s'est dirigé vers souk El Berka où il a contacté un commerçant. Il s'est fait passer pour un inspecteur de police , en montrant une fausse carte et en déclarant qu'il travaillait au commissariat de Ben Arous. Ainsi, il a pu écouler les bijoux volés. Fort du signalement, les auxiliaires de la justice ont pu arrêter l'inculpé. Il s'agit d'un récidiviste, responsable de plusieurs vols commis auparavant et pour lesquels il a été condamné. Au cours de l'enquête préliminaire il a été confronté avec deux personnes présentes au souk au moment où il s'est rendu pour vendre les bijoux. Ils l'avaient reconnu et ont indiqué qu'il s'est présenté en tant qu'agent de l'ordre. Malgré cette confrontation, il a nié les faits qui lui sont reprochés en donnant une version totalement différente. Il a déclaré connaître la plaignante et qu'il avait entretenu une relation avec elle et qu'à plusieurs reprises elle lui avait demandé de l'argent et c'est au moment où il voulait récupérer une partie de cet argent qu'il lui avait prêté qu'elle lui a remis les bijoux pour les vendre. Ceci n'a fait qu'accentuer son cas car en plus du vol , il commit un nouveau délit de diffamation envers cette honnête dame mère de trois enfants. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de son forfait. Il a insisté devant le juge pour donner la version accablante. Le juge l'a pourtant averti en lui signalant qu'en plus du vol et du préjudice moral , il était en train d'aggraver son cas. L'avocate a insisté sur un seul point. Elle s'est demandée les raisons pour lesquelles la plaignante a attendu trois jours pour déposer plainte. Serait-ce- pour prendre un temps de réflexion. Son client avait-il raison de dire qu'il connaissait la victime ? Des questions qui méritent d'être prises en considération par les juges. Après les délibérations, l'inculpé a été condamné à six ans de prison ferme.