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M. Abid Briki, secrétaire général adjoint de l'U.G.T.T. chargé de la formation syndicale et de l'éducation ouvrière
Fête du Travail
Publié dans Le Temps le 01 - 05 - 2010

Avant de rencontrer M.Abid Briki, jeudi dernier, nous avons effectué un tour du côté de la Place Mohamed Ali à Tunis pour être témoins des préparatifs de la Centrale syndicale pour la célébration de la Fête du travail.
Il y avait encore du monde sur les lieux à cette heure tardive de l'après-midi. Le vieux bâtiment arborait à tous ses étages des banderoles et des affiches sur lesquelles on pouvait lire de nombreux slogans défendant la cause des ouvriers tunisiens et ceux du monde entier. En somme, c'était assez coloré et assez vivant comme spectacle surtout qu'au même moment un groupe d'ouvrières qui sortaient d'une réunion syndicale poursuivaient sur le trottoir leurs débats animés sur certains de leurs droits apparemment spoliés par leur employeur. La vue de ce rassemblement suscita tout de suite en nous plusieurs interrogations concernant la situation des travailleurs et celle de l'UGTT après deux années de crise mondiale. D'autres questions affluèrent par la suite. Nous les avons posées toutes au secrétaire adjoint de l'UGTT dont voici les réponses.
Le Temps : Les préparatifs vont bon train à l'occasion de la Fête du Travail, mais ce n'était pas le cas le 20 janvier dernier, date commémorant le 64ème anniversaire de l'UGTT et qui est passée presqu'inaperçue.
M. Abid Briki : Non ; il s'agit d'un choix délibéré parce que nous voulions fêter autrement l'événement. En effet, le 20 janvier 2010 ne donna pas lieu aux traditionnelles festivités d'antan ; mais ce fut une belle occasion pour débattre de plusieurs questions cruciales dont certaines firent l'objet d'un colloque organisé à Hammamet. Cette manifestation à laquelle nous invitâmes un nombre important d'experts, de syndicalistes de renom notamment parmi les anciens, et de personnalités diverses, permit de réfléchir sur l'indépendance de la décision syndicale et de revenir pour la première fois sur les événements douloureux du 26 janvier 1978 afin d'en comprendre les dessous et les portées. En ce qui concerne les festivités du 1er mai de cette année, elles revêtent un caractère particulier d'abord parce que cette date coïncide avec l'annonce officielle de la fin des négociations sociales dans tous les secteurs professionnels. D'autre part, elle inaugure le premier round des nouvelles négociations relatives aux augmentations salariales et à certaines questions législatives.
*Pourquoi la célébration du 1er mai a-t-elle lieu à Sousse, cette année ?
- C'est une excellente opportunité pour y inaugurer une nouvelle salle de l'école Farhat Hached pour la formation syndicale. Nous envisageons aussi d'organiser une marche silencieuse qui traversera la ville jusqu'à la tombe de cet illustre martyr.
*Au fait, qu'en est-il de la plainte que l'UGTT se prépare à déposer contre les assassins de Farhat Hached ?
- Les avocats chargés de l'affaire sont en train d'étudier tous les aspects touchant à la légalité de cette plainte et les chances que celle-ci a d'aboutir. Nous voulons en effet nous épargner toute mauvaise surprise de ce côté-là.
* Nous avons relevé, ces trois derniers jours, un nombre impressionnant de slogans brandis par les syndicalistes et inscrits sur les affiches et les banderoles placardées sur les murs du siège de l'UGTT. Qu'en est-il au juste ?
- En fait, notre principal slogan dénonce l'emploi précaire qui prive et le salarié et son entreprise des bienfaits du travail décent. En ce qui concerne la privatisation, nous ne la rejetons pas en bloc. Si l'on arrive à nous convaincre de ses apports sur l'accroissement des investissements, sur l'emploi et sur le développement régional, nous appellerons à poursuivre et à soutenir cet effort.
* Quelles nouvelles pouvez-vous nous annoncer au sujet du nouveau siège de l'UGTT ? On nous a dit que les travaux sont bien avancés.
- Ce que je peux affirmer presque avec certitude, c'est que ces travaux seront achevés vers la fin de l'année 2011.
* Nous avons lu sur les affiches célébrant la fête du travail que la Centrale syndicale collecte encore des fonds auprès de ses adhérents pour la construction de son nouveau siège.
- Pour nous, cette contribution a une portée plutôt symbolique. D'abord, elle consolide le principe que l'UGTT compte sur ses propres ressources et tient à son indépendance financière. Ensuite, elle donne le sentiment à chaque syndicaliste d'avoir participé à la concrétisation d'un rêve caressé par des générations entières de militants.
*Parlons un peu de la crise financière de 2008 et 2009. Sommes-nous en mesure d'affirmer que la Tunisie en est sortie quasiment indemne ?
- Non, ce serait irréaliste de tenir un tel discours. Le monde entier subit encore les effets néfastes de cette crise. Certes, notre secteur bancaire n'en a pas été très affecté. Par contre, bien d'autres secteurs en ont sérieusement pâti, en particulier ceux qui ont trait à la consommation. Pendant les périodes difficiles, les Tunisiens renoncent à ce qu'ils considèrent désormais comme un petit luxe, par exemple à l'achat d'habits neufs. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les secteurs de l'habillement et de la confection ont été les plus touchés durant ces deux dernières années. On peut en dire autant des secteurs de la construction mécanique, de l'électronique et du bâtiment. Mes propos ne se veulent pas gratuitement alarmistes ; je n'exagère rien non plus, nous avons à l'UGTT, des statistiques qui confirment mes dires. Ce que je veux souligner par contre c'est la nécessité de prendre à l'avenir des mesures préventives contre ce type de récession. Personnellement, je ne peux m'autoriser des affirmations optimistes que lorsqu'on m'apprend par exemple que le taux de chômage a diminué de 2 % ou qu'un fonds de chômage a été créé en prévision des éventuels licenciements tout à fait envisageables en période de difficultés économiques majeures.
Propos recueillis par


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