Quand un chef d'état – major interarmées des Etats-Unis d'Amérique, l'honorable Amiral Michael Mullen, rencontre le ministre de la Défense de l'Etat d'Israël, le non moins honorable M. Ehud Barak, de quoi peuvent-ils parler ?! Certainement pas de projets de vacances bien méritées à la veille de la saison estivale ! Encore moins de projets de paix au Moyen-Orient, la chose dépend structurellement du politique. Entre professionnels de la guerre, ils ne peuvent parler que de la géostratégie et des moyens d'infrastructures et d'armements qui la sous-tendent ! Qui peut douter que le menu s'annonce des plus copieux et le choix des plats du jour mettront les plus « sceptiques » dans l'embarras ! L'Amiral se gardera bien sûr de poser des questions embarrassantes au maître de céans sur le dernier satellite espion qu'Israël vient de larguer dans l'espace où elle compte déjà une dizaine d'engins les plus sophistiqués du monde. Dans ce domaine de la technologie de pointe de l'espionnage « extra-terrestre » l'Etat Hebreu se classe 2e dans le monde juste derrière les Etats-Unis – à peine premier! – et devant la Russie la Chine, la France et même l'Angleterre célèbre par ses « James Bond » et leader en la matière il y une cinquantaine d'années ! Il se gardera bien sûr de le « chatouiller » sur les préparatifs que M. Barak et ses généraux mijotent pour frapper l'Iran et ses installations nucléaires « suspectes », sans se soucier de la portée d'une telle éventualité et ses désastres à l'échelle planétaire ! Il effleurera du bout des lèvres, le repositionnement nécessaire avec la Turquie qui est passée du Statut de l'allié stratégique de l'Occident et d'Israël, au Statut de « puissance régionale » suspecte de soutiens aux « forces du mal » : la Syrie, l'Iran le Hezbollah, au Liban et le Hamas de Gaza ! Déjà l'AIPEC le premier lobby proisraélien en Amérique a miné le terrain de la Turquie au Congrès et une « bonne majorité « de ce dernier demande tout simplement la suspension de la Turquie de l'OTAN de peur de jouer le « cheval de Troie » dans la citadelle atlantique. Quant à discuter de ce que cela implique quant aux intérêts américains vitaux dans cette région sensible du monde, et ce que l'Amérique risque de perdre en terre d'Islam modéré pour le présent et dans le futur, cela n'est pas à l'ordre du jour. La supériorité militaire israélienne c'est la règle et les intérêts américains c'est l'exception ! Quant aux desserts vous n'imaginez pas que notre vénérable Amiral va mettre le pied dans le plat et « gâcher » le dîner ! La levée du blocus sur Gaza c'est un détail qu'on laissera pour plus tard… La « poussière d'individus » que constituent les Palestiniens surtout de Gaza doivent être scalpés jusqu'au dernier pour le sacrifice d'une grande et noble cause : la réalisation d'un rêve biblique : « Le grand Israël » ! Tout doit être mis en œuvre pour mettre au pas les velléités d'indépendance des Palestiniens sur un Etat que leur accorde les Nations Unies depuis 1947. Quant à Jérusalem, on va bien fermer les yeux sur sa déchéance, centimètre par centimètre, sous couvert de « plan d'aménagement et d'indépendance de la Mairie de la ville sainte par rapport au pouvoir central de Tel Aviv : Que voulez-vous, les Américains ont bien inventé la décentralisation et Alexis de Tocqueville a pu en témoigner dans son livre la démocratie en Amérique depuis 1823. Ce n'est pas maintenant qu'on va renier les bases mêmes de la civilisation Américaine ! Pensez-vous ! En fait les Arabes n'ont que ce qu'ils méritent. Celui qui n'est rien n'a rien ! Ils auraient dû inviter les premiers l'Amiral. Mais pour cela fallait-il aussi retaper à neuf leur cuisine !