Deux points de perdu par-ci deux autres par-là et entretemps, le Club Sfaxien se fait peu à peu distancer dans la course pour le titre et se limiter ainsi à jouer les figurants durant les du championnat c'est le scénario traditionnel, revenant comme un leitmotiv une saison après l'autre à tel point que le groupe « Noir et Blanc » a fini par se forger la réputation d'une équipe qui n'est vraiment tentée que par les compétitions africaines et les joutes arabes et régionales. Les Clubistes Sfaxiens dise-t-on d'eux, ne possèdent pas suffisamment de ressources mentales pour rivaliser avec les autres prétendants dans une compétition de longue haleine nécessitant un grand souffle, une concentration continue une mobilisation de tous les instants. Des illusions qui se perdent Cette saison, on croyait qu'elle sera différente aux autres. Avec l'avènement d'un nouveau bureau directeur et la désignation d'un entraîneur qui a roulé sa bosse un peu partout donc ayant accumulé suffisamment d'expérience dans ce genre d'exercice. Malheureusement, les Clubistes de Sfax, après les deux ou trois premières journées où ils ont commencé par faire bonne impression ont vite fait de retrouver leurs vieux réflexes. En effet contre l'ES Zarzis d'abord et EGS Gafsa ensuite et surtout, le Club Sfaxien donne l'impression de redevenir cette équipe fantasque de laquelle ses supporters devaient s'attendre au meilleur comme au pire. Passe pour le nul ramené de Zarzis mais celui concédé à El Gawafel est l'aboutissement d'énormément de naïveté des joueurs et surtout le résultat d'erreurs à la pelle à tous les niveaux du jeu. Un milieu cafouillant L'on s'en doutait : depuis deux ou trois semaines Kamel Zaïem n'est plus au mieux de sa forme et quand on ajoute à sa baisse de forme une tendance à jouer de manière plutôt individuelle il est logique que le milieu sfaxien s'en ressente. De son côté Belgaroui, constamment sollicité, (il est aligné régulièrement) s'essouffle et son rendement n'est plus tout à fait le même Belgaroui y met toujours du cœur mais la volonté, n'est pas seule, suffisante. Touré continue lui d'alterner le bon et le moins bon. L'Ivoirien est capable d'une grande prouesse technique (le but contre Zanaco ou le tir en force repoussé par le gardien Bâboura) mais il est aussi en mesure de perdre des balles faciles soit par suite d'un drible de trop ou d'entremêlement de jambes et des neurones Touré, à l'évidence, est un excellent milieu, mais, jeune, il poursuit son apprentissage. Les mêmes remarques s'appliquent aussi à Mouez Aloulou – Hammami, peut –être installé dans le doute depuis qu'il a perdu son statut de titulaire n'arrive pas toujours à trouver ses meilleures sensations. Lassaâd, Dridi et Yahiaoui n'ont pas été suffisamment utilisés par Lechantre pour pouvoir les juger objectivement. Mais ils peuvent conférer à l'entrejeu un meilleur équilibre. Toujours est-il que le staff technique est appelé à donner à ce comportement la stabilité requise. Dimanche, le milieu sfaxien a soit cafouillé soit manqué d'inspiration et de lucidité à l'approche des bois adverses. L'attaque, une artillerie légère De l'attaque que pouvait-on dire avec un Hamza Younès dont on comprend ce qu'il fait sur le terrain, un Idrissa qui se l'on se réfère à sa prestation conte l'ES Zarzis avec deux buts ratés qui paraissaient pourtant acquis, un Da Silva manquant terriblement de compétition, un Agba qui alterne le bon et le mauvais temps et un Guelbi qui devra éprouver d'énormes difficultés pour retrouver sa forme après sa blessure. En somme une ligne d'attaque qui n'est pas dans l'état actuel des choses, en mesure de poser de sérieux problèmes aux défenses adverses – Résultat en fin de parcours un petit point face l'OB à Sfax, un autre à Zarzis et en fin un troisième point au M'hiri face à l'EGS Gafsa. Celle-ci dominée de bout en bout a pu sur une balle arrêtée égaliser, parce que les Sfaxiens ont été incapables de matérialiser leur domination. Au moment même où le CSS, au grand dam de ses supporters, vegète, l'Espérance sans bruit accomplit des pas sûrs et importants sur la voie menant à la plus haute marche du podium. Toute la différence est là justement