Un exercice d'assistance et de protection contre l'emploi d'armes chimiques, «Assistex III» se tient au complexe sportif 7 novembre, à Radès, à l'initiative de l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) et en collaboration avec le gouvernement tunisien. Des représentants des médias nationaux et étrangers ont assisté, hier, à la deuxième journée de cet exercice qui se poursuit jusqu'à demain. C'est le troisième du genre organisé par l'OIAC, après l'exercice tenu en Croatie (2002) et en Ukraine (2005). Placé sous la supervision des forces armées tunisiennes, l'Assistex III se déroule avec la participation de plusieurs unités médicales, laboratoires d'analyses et équipes d'interventions rapides, venus de dix pays membres de l'OIAC (Afrique du Sud, Danemark, Etats-Unis d'Amérique, France, Inde, Italie, Libye, Royaume Uni, Suisse, et Turquie). Le scénario de l'exercice comprend quatre actes auxquels prennent part la LEMA qui est une commission tunisienne chargée de l'exercice, l'OIAC, l'Organisation des Nations Unies (ONU), ainsi que dix pays membres de l'OIAC. Dans ce cas de figure, le synopsis stipule que le pays concerné demande, entres autres, des unités de reconnaissance, de détection et de surveillance chimiques, des unités de recherche et de secours en milieu urbain, ainsi que des moyens de décontamination, des médecins spécialistes et des experts dans la gestion des urgences. Les pays voisins sont appelés, quant à eux, à envoyer des équipes d'intervention d'urgence, expérimentées en matière de décontamination et d'atténuation des effets des incidents chimiques. L'OIAC qui regroupe 188 Etats membres est un organisme chargé d'appliquer la convention sur l'interdiction des armes chimiques dont l'objectif est d'aboutir à un monde libéré des armes chimiques par une interdiction globale de leur mise au point, de leur fabrication ou de leur emploi. M. Mickael Lohan, chef des Médias et Affaires Public de l'OPCW a précisé que cela fait 30 ans que l'Organisation existe, qu'elle veille sur la destruction des armes chimiques, « dont plus de 60% l'ont déjà été », précise-t-il ainsi que l'inspection des pays ayant signé l'accord et le contrôle de la destruction et la prévention contre une éventuelle construction de nouvelles armes dans les pays membres. Notons que 90% des armes chimiques sont détenus par les Etats-Unis, qui en ont déjà détruit 80% et de la Russie qui en a éliminé 50%. Sept pays n'appartiennent pas à cette organisation à savoir la Corée du Nord, le Minamar, la Somalie, l'Angola, l'Egypte, Israël et la Syrie. Les principales conséquences de l'exposition à une arme chimique sont, hormis la mort, la perte de la vue ou le sens du toucher et des problèmes d'ordre respiratoire et pulmonaire.