Un citoyen nous a confié avoir sillonné, dernièrement, toute l'agglomération du Grand Tunis, de la ville du Kram, dans la banlieue nord, à la Cité Ettadhamoun, dans le gouvernorat de la Manouba, pour acheter un litre de pétrole bleu ou pétrole lampant, mais en vain, il n'en a pu trouver nulle part. Il en va de même pour certains autre produits similaires, autrefois abondants sur le marché et qu'on ne trouve plus aujourd'hui, ou qu'on trouve difficilement, comme l'alcool à brûler. S'agissant du pétrole lampant, on sait que sa distribution est limitée, en été, pour les zones et régions où il est censé être utilisé à des fins de cuisine pour la préparation des repas. Et comme dans la Capitale Tunis, et les grandes villes, il sert principalement au chauffage en hiver, sa distribution est arrêtée, durant la saison chaude de l'été, et ne reprend qu'avec l'avènement du froid, en hiver. Il s'agit, en outre, d'un produit fortement subventionné sur le budget de l'Etat ; cependant, ce n'est pas la raison de l'organisation de sa distribution, car, le gaz domestique en bouteille (gaz du pétrole liquéfié, GPL) qui est très fortement subventionné, aussi, est disponible dans les villes, jour et nuit, en été, comme en hiver, y étant utilisé à des fins de cuisine, par les ménages et les foyers. Pour les autres produits, tout le monde sait qu'ils sont parfois détournés de leur usage initial, comme l'alcool à brûler dont certains alcooliques se servent à la place des boissons alcoolisées conventionnelles, pour s'enivrer en raison de son prix moins élevé. On sait aussi que certains individus irresponsables font mauvais usage de quelques autres produits similaires et parfois à des fins dangereux à l'instar de l'esprit de sel ménager ou acide chlorhydrique. Toutefois, comme l'a fait remarquer un commentateur, un habitant de Tunis ou de toute autre ville peut être amené à avoir besoin d'un peu de pétrole en été, pour divers usages, et s'agissant de ce produit, en particulier, il n'y a aucun risque de gaspillage, de son côté, du moment que personne ne prendrait la peine de l'acheter, en été, ou durant toute autre saison, si elle n'en a pas vraiment besoin. Fallait-il, également, à cause d'une poignée de dépravés, priver la majorité des consommateurs d'une disponibilité plus grande de l'alcool à brûler ?