Le Temps-Agences - Le gouvernement britannique considère le terrorisme et les cyber-attaques comme les pires menaces qui soient, dans sa nouvelle doctrine de défense nationale dévoilée hier, qui déterminera le budget défense exposé à de sévères coupes à l'instar de tous les ministères. Outre les attentats de type Al-Qaïda et les actes de guerre électronique, deux autres menaces sont recensées au nombre des dangers les plus sérieux "de niveau 1" : les catastrophes naturelles et fièvres épidémiques, ainsi que les crises internationales - de type Kosovo, Irak ou Afghanistan - de nature à déclencher une intervention du Royaume-Uni et de ses alliés. Les auteurs du rapport citent explicitement Al-Qaïda et ses disciples dans la zone frontalière afghano-pakistanaise, mais aussi en Somalie, au Yémen et en Irak, comme principal source du terrorisme. Au "niveau 2", les stratèges ont rangé les attentats menés à l'aide de composants chimiques, biologiques ou nucléaires. Les perspectives d'attaques conventionnelles, comme une invasion du territoire national ou d'un pays allié, sont reléguées en risques de "niveau 3", conformément à l'analyse opérée par la plupart des partenaires de la Grande-Bretagne. L'audit sur la National Security Strategy (NSR, ou Stratégie pour la sécurité nationale) rendu public doit être complété aujourd'hui par un livre blanc qui représente la première revue stratégique menée dans le pays depuis 1998. Les deux études ordonnées par le Premier ministre conservateur David Cameron lors de son avènement au pouvoir en mai ont été élaborées au pas de charge. Il s'agissait d'être prêts pour l'annonce, demain, de coupes budgétaires tous azimuts destinées à ramener en cinq ans le déficit public record de 1O,1 à 1,1% du produit intérieur brut (PIB). Selon des sources officielles, le budget défense de 37 milliards de livres (42 milliards d'euros) sera relativement épargné, avec des coupes de 7 à 8%, alors qu'elles sont en moyenne de 25% dans les autres ministères. Le gouvernement a indiqué que les fonds pour la défense seraient alloués en fonction des nouvelles priorités établies.