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« Le refuge et la source »
Réunion franco-tunisienne de l'Académie nationale de médecine
Publié dans Le Temps le 24 - 10 - 2010

L'histoire de la médecine a commencé depuis que l'Homme a exercé des gestes sur ses semblables pour soulager leurs maux, depuis la nuit des temps… La nôtre a vu le jour à l'époque moderne, vers le milieu du 19ème siècle. Les premiers balbutiements d'une médecine rationnelle ont donné signe de vie quand l'art de guérir a commencé à bénéficier des immenses progrès que lui ont apporté la science, pour laisser de côté le maraboutisme et l'ensemble des pratiques empiriques qui s'exerçaient sur les petites gens.
Voilà pourquoi notre art de guérir ne peut se départir de cette part d'irrationalité du tout début. Il est important, par ailleurs, de rendre justice à la médecine française, qui au fil des temps, a constitué la nôtre et venu l'enrichir par moments.
Les pages de l'histoire de notre médecine ont été sillonnées de fond en comble lors de la réunion franco-tunisienne de l'Académie nationale de médecine tenue jeudi dernier, sur les côtes de Carthage dans un hôtel à Gammarth. Une remarquable synthèse de ce thème a été présentée par la figure de proue de la médecine en Tunisie du Pr Saïd Mestiri et sous un autre angle par du le Pr Amor Chadli, le premier doyen de la Faculté de médecine en Tunisie et son fondateur. A commencer par l'ancien professeur à la faculté de médecine de Tunis et l'ancien chef du département de chirurgie du CHU de la Rabta, Saïd Mestiri qui a rappelé que le premier médecin arabe diplômé de médecine est le Tunisien Béchir Denguizli, ayant soutenu sa thèse de doctorat à Bordeaux en 1897. Les figures marquantes de l'histoire de notre médecine ont été citées également dans la communication de Amor Chadli ayant pour titre « La médecine en Tunisie de la veille du protectorat à nos jours. »
Au tout début, la médecine, comme le signale notre interlocuteur, était l'apanage des princes et des classes aisées qui étaient soignés par des médecins étrangers. En 1858, ils étaient au total vingt médecins, tous étrangers, appartenant à dix nationalités différentes.
Le Pr Chadli a largement parlé de l'époque où l'on croyait aux guérisons miraculeuses et la médecine ‘'parallèle'' « la médecine était rudimentaire et l'assistance médicale très réduite. Elles étaient assurées par des empiriques supervisés par un amine, sorte de chef de corporation désigné par le Souverain…Ainsi, avant 1881, l'assistance médicale était des plus sommaires. En plus de l'hôpital Sadiki, il existait deux dispensaires, l'un à Sousse, l'autre à Sfax. » précise-t-il. Il fallait attendre l'époque du protectorat, en 1881, pour voir s'installer dans notre pays des médecins français de haut niveau et s'ériger dans le quartier d'El Omrane, un hôpital militaire avec ses trois annexes situées à Sfax, Gabès et à Gafsa, outre l'hôpital Sidi Abdallah, créée en 1899 aux alentours de Bizerte au profit de la marine française.
Auscultation historique
Au cours de ce périple à travers l'histoire, auquel nous convie notre conférencier, on croise des noms illustres comme celui, de Aziza Othmana, la petite fille de Othman Dey, célèbre pour sa piété et ses bonnes œuvres, ayant légué sa fortune à un hospice fondé sous les Hafsides, au nom de l'hospice d'Al Azzafine où a exercé le médecin personnel de Sadok Bey, d'origine espagnole. D'autres noms de Tunisiens ont également marqué l'histoire de notre médecine, comme celui du Dr Hassine Bouhajeb qui a soutenu sa thèse de doctorat en 1902, Ahmed Chérif en 1908 et Hamda Sakka en 1916. Tous ont obtenu leurs diplômes en France. En 1953 les médecins musulmans étaient au nombre de 100 représentant 18% du total des médecins qui comptaient des Israélites, des Français et autres. Chiffre revu à la hausse en 1958 où les médecins musulmans affichent le nombre de 130.
Il fallait attendre l'indépendance du pays, pour faire de l'élément humain une priorité nationale et de miser sur l'enseignement. D'après notre interlocuteur, la planification sanitaire de 1962 a dégagé trois options essentielles, à savoir, l'équilibre démographique et l'intensification de la prévention et de l'hygiène sociale, l'optimisation du rendement de l'hôpital par l'implication des médecins à y exercer à plein temps et la création d'un enseignement médical. A cette époque-là, le nombre des médecins tunisiens était de 233. Ils étaient essentiellement des « omnipraticiens ». On n'y comptait que seuls deux agrégés des facultés françaises.
Une faculté de médecine en Tunisie
« Une formation locale de médecins s'imposait. » avance le Pr Chadli qui ajoute « Sollicité en mars 1964, pour faire démarrer, à Tunis, une faculté de médecine, je me trouvais deux mois plus tard, face à un obstacle majeur, celui du recrutement des enseignants, à la suite de la rupture des relations diplomatiques entre la France et la Tunisie, survenue après la nationalisation des terres agricoles…Des contacts directs, pris avec des collègues des facultés françaises, nous permirent de surmonter cette difficulté. Tout était prêt en octobre 1964. La première faculté de médecine de Tunis, première faculté créée après l'indépendance, venait prendre place au sein de notre jeune université. »
La première promotion des médecins tunisiens formés sur les bancs de notre université locale avait son diplôme en poche en 1971. Pour voir par la suite le paysage éducatif tunisien s'enrichir par d'autres établissements enseignant l'art de guérir à Sousse, Monastir…dans ses différents volets.


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