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«Une action commune avec l'Espérance auprès de la CAF» Après l'injustice arbitrale subie par l'EST - Anouar Haddad (Vice-président et porte-parole de la FTF)
La farce arbitrale dont fut victime l'Espérance Sportive de Tunis dimanche à Lubumbashi a été de très mauvais gout, frisant le navet de troisième série. Au lendemain du scandale de Lubumbashi nous avons pris attache avec le porte parole de la FTF, Anouar Haddad pour connaître la position de notre instance fédérale à ce propos. Entretien : Le Temps : Pouvez-vous nous livrer vos impressions en tant que tunisien après avoir assisté à l'échec de l'Espérance à Lubumbashi ? Anouar Haddad : A l'instar de tous mes compatriotes, j'ai ressenti de la frustration, de la rage devant tant de malhonnêteté, tant d'injustices étalées sans la moindre retenue au vu et au su de tout le monde sans le moindre respect pour l'éthique sportive, bafouant grandement l'essence même du sport. Les visées étaient claires d'entrée de jeu, rassurer définitivement les locaux quant à l'octroi du titre dès les premières 90' en rendant le match retour à Radès une simple formalité à accomplir sans plus. Le score est certes très lourd, mais je garde tout de même espoir que les nôtres réussiront un truc formidable chez nous en renversant toutes les vapeurs et en déjouant les intentions belliqueuses de certains. Et en votre qualité de membre fédéral appartenant à un organisme officiel mandaté pour veiller sur nos intérêts et dont les prérogatives essentielles sont de protéger nos clubs surtout quand ils évoluent à l'étranger et bataillent pour le drapeau national ? Toujours les mêmes sentiments que tout le monde avec cette précision que chaque club qui évolue à l'étranger nous représente tous et nous sommes tous derrière lui. Le rayonnement de nos représentants se répercute inéluctablement sur nous tous et par ricochet sur notre football en général avec des retombées des plus positives sur notre équipe nationale. Soit, pourquoi alors vous n'avez pas réagi avec fermeté quand la CAF a désigné cet arbitre connu de tous par son passé infamant et réputé pour être à la solde des sommes rondelettes qu'on a pris l'habitude de lui accorder pour orienter les débats à la guise des bailleurs de fonds. Pourquoi vous ne l'avez pas récusé pour protéger l'Espérance de sa partialité annoncée ? Vous savez, nous avons tenté de décaler d'une journée notre futur match contre le Botswana pour notre équipe nationale pour des raisons très convaincantes et non moins plausibles, la CAF a refusé d'accéder à notre requête sans l'accord préalable du pays devant nous recevoir. Concernant la désignation des arbitres, la CAF, une fois sa décision prise ne cède jamais à ce genre de changement pour ne pas créer de précédents selon leurs dires. Donc nous n'avions aucune latitude comme BF à infléchir les décideurs de la CAF à ce propos. Diakité est banni par la FIFA pour ses malversations et sa corruption notoires et ne faisant pas l'ombre d'un doute, avec gel de toutes ses activités. Comment peut-il agir comme bon lui semble au sein de la CAF en prenant en charge le dossier extrêmement sensible de la désignation des arbitres ? Normalement, il n'aurait pas dû s'immiscer dans ce dossier et dans tous les dossiers du fait de la décision de la FIFA qui est l'instance suprême régissant le football et la CAF devrait appliquer les résolutions émanant de cet organisme à la lettre en dépit de l'autonomie relative dont elle dispose. Résultat des courses et pour résumer l'affaire, l'Espérance se trouve toute seule à combattre cette « bande mafieuse » gangrénant le football africain. Avouez que les réclamations d'un club tout seul ne risquent pas d'être prises sérieusement en considération et le dossier pourtant solidement étayé de protestation de notre représentant risque de se trouver le bec dans l'eau au Caire sous peu ? Absolument pas ! D'ailleurs M. Ali Hafsi et tous les fédéraux étions unanimes à mener une action conjointe avec l'Espérance auprès de la CAF pour défendre le dossier de notre finaliste. M. Ridha Kraiem a été chargé pour coordonner notre action avec l'Espérance. Vous convenez que le fait que les décideurs de la CAF ne nous accordent pas les égards qui nous sont dus, le fait qu'ils ne nous prennent pas tellement au sérieux est du essentiellement à notre manque flagrant de représentants de poids au concert international ? Bien évidemment ! Nous perdons les uns après les autres nos appuis que ce soit en Afrique ou au sein de la FIFA et c'est un handicap majeur pour nous, pour la défense de nos dossiers. J'espère qu'avec les prochaines élections de la CAF, nous serons en force dans cette instance. Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH