Le Temps-Agences - La France a dénoncé hier des violences commises dimanche à Téhéran par "des services de sécurité non identifiés" à l'entrée de la résidence de son ambassadeur, et convoqué le représentant iranien à Paris pour protester, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Dimanche dernier, "des incidents particulièrement graves se sont produits à l'entrée de la résidence de France à Téhéran, dont l'accès a été entravé par des services de sécurité non identifiés qui ont procédé à l'arrestation de personnes invitées par l'ambassadeur de France et se sont livrés à des actes de violence inacceptables, y compris contre des personnels diplomatiques français", selon le porte-parole du ministère, Bernard Valero. "A la suite de ces incidents, les autorités françaises ont convoqué ce matin (hier, Ndlr) l'ambassadeur d'Iran à Paris pour lui signifier leur condamnation la plus forte de cette violation extrêmement grave de la Convention de Vienne du 18 avril 1961 sur les relations diplomatiques", a-t-il ajouté. Selon des diplomates français, l'ambassadeur de France Bernard Poletti avait convié dimanche des invités pour une soirée culturelle consacrée à la musique persane. Il y avait parmi ces invités à la fois des Français et des Iraniens, a-t-on indiqué de mêmes sources. A l'entrée de cette soirée, qui n'a donc pas eu lieu, des personnes ont été contrôlées, d'autres ont été arrêtées. "Il y a même eu l'agression sur un membre de l'équipe diplomatique de l'ambassade", a-t-on précisé. Les relations sont très tendues depuis des mois entre la France et l'Iran, en raison du contentieux sur le programme nucléaire de Téhéran et à cause des prises de position de Paris pour défendre l'opposition et dénoncer des violations des droits de l'Homme, selon elle. La représentation diplomatique française a déjà fait l'objet dans le passé de manifestations d'hostilité. En février, la France avait dénoncé des jets de projectiles sur son ambassade à Téhéran, à l'occasion de manifestations de militants pro-gouvernementaux, qui avaient aussi visé d'autres représentations de pays européens.