- M. Bousrih a assuré que les membres de l'équipage tunisien, d'après les informations, transmises par les parties d'intermédiation sont en bonne santé. C'est même l'impression donnée la seule fois où ils ont pu joindre leurs familles par téléphone. La rançon exigée par les Corsaires est de 10 millions de dollars, soit 14,3 millions dinars tunisiens. 20 autres bateaux détournés
Dans une intervention à la Chambre des représentants (récemment) M. Kamel Morjane ministre des Affaires étrangères a déclaré que le Chef de l'Etat suit de près l'évolution de la situation et qu'une cellule de crise a été instituée au sein du ministère pour cette affaire. Il a aussi précisé que 20 autres bateaux ont été détournés dont le dernier en date avant hier. Cela dit, la coordination entre les autorités tunisiennes et yéménites et les instances et organisations internationales fonctionne de manière continue. Ce qu'a confirmé M. Ahmed Abdallah Néji ministre Plenipotentiaire à l'ambassade du Yémen à Tunis déclarant aussi que le fait que la bateau tunisien ait été détourné dans les eaux territoriales yéménites impose davantage de vigilance de la part des autorités yéménites, assurant que ces dernières capturent certes de temps à autre des corsaires mais que ces opérations ne doivent pas se limiter au Yémen seul, mais aussi à l'organisation mondiale de la Marine dont le siège est en Grande Bretagne.
Voix saccadées
Dans une déclaration à « Assabah », avant hier, la famille de Haythem Gaâloul (marin sur « Hannibal 2 ») natif de Ksour Essaf et marié l'été dernier affirme que son fils l'a appelé par téléphone avant l'Aïd se limitant à dire qu'il se portait bien, mais visiblement timoré et à la voix saccadée car, ajoute-t-elle, il donnait l'impression d'être contrôlé de très près. Elle a essayé de le rappeler sur le numéro d'appel mais rien n'y fit. Pour sa part M. Moncef Fradi père de Faouzi Fradi (natif de Sousse) capitaine du bateau a déclaré à Assabah que son fils a contacté la famille à deux reprises, une première fois le 15 novembre, à un jour de l'Aïd et l'appel venait du téléphone du bateau. Il paraissait inquiet et a communiqué le montant de la rançon demandée par les pirates. La deuxième fois, il contacta sa femme mais ses ravisseurs ne lui laissèrent pas le temps de s'étaler sur la situation et les circonstances du détournement. (D'après Assabah du 11 décembre 2010)