Si les trois matches, joués hier ne concernaient que les bas du classement, les trois d'aujourd'hui sont susceptibles d'avoir des conséquences sur la tête du tableau. Celui de Sousse même presque décisif sur la manière dont on vivra la phase retour. On a voulu voir dans la défaite surprise de l'Espérance à Gabès il y a deux semaines, comme des prémices sérieuses d'un coude à coude de l'Etoile avec le champion en titre. Surtout que cet échec a coïncidé avec une reprise sérieuse de l'Etoile d'un niveau impressionnant. Mais soudainement, l'Etoile a dû rendre à l'Espérance son écart, relativement confortable, mais encore à la merci de deux faux-pas que tout le retour peut permettre de provoquer. En théorie, le leader peut espérer garder son avance de quatre points sur son dauphin, mais à une condition : éviter le piège que le CSHammam-Lif est en mesure de lui tendre tout à l'heure à Radès. De son côté, l'Etoile peut revenir à un seul point de retard, mais à elle ce sont deux conditions s'imposent : elle doit battre le CSSfaxien et voir l'Espérance s'empêtrer dans le piège hammam-lifois. Véritable casse-tête que la convalescence de l'Espérance qui semble traîner et les absences notoires à l'Etoile ne facilitent guère à donner à ces deux clubs qui dominent pour le moment le championnat un chèque en blanc aujourd'hui. Car le CSHL a prouvé déjà la saison dernière qu'il pouvait stopper l'Espérance, même quand elle est à son zénith. Et que de son côté le CSSfaxien est capable de partager les préjugés même à Sousse. Le plus intéressé par ces deux rencontres est, on s'en doute bien, le Stade Tunisien qui bien qu'à dix points du leader et six de son dauphin, n'espère pas moins se rapprocher du sommet en attendant des jours meilleurs. Mais là aussi il faudra d'abord aux Stadistes de régler à bon compte un périlleux déplacement à Béja. Car là-bas c'est un club meurtri par la malchance, en proie au désespoir qui va chercher une bouée de sauvetage pour fuir la zone d'enfer. Le Stade, c'est vrai est actuellement à son top. La bonne organisation dont il profite dans ses rangs et le moral au beau fixe peut logiquement prétendre poursuivre sa bonne marche. Deux inconvénients le menacent cependant : une déconcentration toujours possible après sa belle victoire sur l'Etoile et une réaction subite des Béjaois sous le choc psychologique que son nouvel entraîneur devrait logiquement provoquer. Visiblement encore un match casse-tête pour les habitués du promosport. Que faut-il de plus pour rendre cette journée attrayante ? Les quatre premiers du classement loin d'avoir droit à la promenade et qui tiennent à aborder la deuxième partie du championnat bien positionnés. En attendant qu'un cinquième larron du nom du Club Africain, nouvellement chamarré d'un titre maghrébin vienne se mêler à une empoignade qui, tout compte fait, vient à peine de commencer. En ce décembre au climat maussade où le niveau technique en général n'est point au niveau qu'on espérait, peut-être que parallèlement aux résultats, on pensera à la manière et que ces clubs qu'on appelle abusivement grands, nous annoncent leur intention de privilégier le spectacle afin qu'on ait un joli printemps.