Dans le cadre des nouvelles mesures prises par le ministère de la Jeunesse, du Sport et de l'Education physique, dans le but de promouvoir le sport tunisien et celles qui visent principalement la restructuration des fédérations sportives, nous avons pris attache avec M. Hédi M'hirsi, président de la fédération tunisienne de judo afin d'épiloguer sur ces nouvelles mesures, même si bon nombre de décisions concernent plus particulièrement les sports collectifs. A ce propos, nous avons remarqué une nette avance prise par la Fédération de judo, ces nouvelles mesures puisqu'elles sont toutes appliquées au sein de cette institution gérée par des responsables à l'expérience consommée et avec beaucoup de dévouement. · Le Temps : M. M'hirsi, si vous nous permettez d'évoquer les nouvelles mesures prises par la tutelle et en détail ? -Hédi M'hirsi : Je tiens à rappeler que nous avons d'ores et déjà sept ligues sur places (celles du Nord, Nord-Ouest, Sousse, Monastir et Mahdia, Kairouan, Sfax, Gabès). Des ligues informatisées et bien équipées, avec des secrétaires à plein temps, et ce pour faciliter la communication par le réseau informatique. Sachant que ces ligues sont totalement autonomes dans leur gestion. Par ailleurs, la FTJ dispose depuis belle lurette d'une direction technique et d'une commission centrale d'arbitrage où tout est structuré et bien planifié. Parmi les décisions, prises récemment par la tutelle, bon nombre d'entre elles concernent exclusivement les sports collectifs. Car, en judo par exemple l'accès pour le public est gratuit et ce pour toutes les compétitions soit locales soit internationales telles que le Grand Prix qui a connu un franc succès populaire, tout en espérant une assistance plus accrue lors de la prochaine édition ». Et M.M'hirsi d'enchaîner avec le côté disciplinaire. « En matière de discipline et de sauvegarde de l'éthique, la fédération tunisienne de judo est une référence en la matière. On ne badine pas avec la discipline et on a guère hésité sévèrement à sanctionner tous ceux qui ont tenté de faire des concessions dès lors qu'il s'agit de l'intérêt national et de l'amour de la patrie. D'ailleurs, vous pouvez vérifier avec les internationaux qui ont choisi l'exode clandestine vers d'autres cieux. Bien sûr, nous avons des lacunes dont nous ne cessons de dénigrer à haute voix depuis une dizaine d'années. Je fais allusion au manque d'une salle de musculation, moderne et bien équipée répondant aux exigences quotidiennes d'une élite de haut niveau, pour sa progression sachant que celui qui stagne recule automatiquement. En nous référant à l'article 19B, la FTJ a été parmi les premières fédérations à tenir une assemblée générale évaluative et technique conformément aux nouveaux règlements de la Fédération International de Judo, tout en tenant compte des propositions et des suggestions des représentants des ligues et des clubs et ce dans la sérénité et la transparence les plus totales. Cependant, la FTJ peut se targuer de former des arbitres de haut niveau, même de la gente féminine qui officient dans les championnats du monde. Ce sont là des acquis qu'on doit consolider. Nous tenons aussi notre fierté du nombre des licenciés selon un programme de 4 ans. Nous avions en 2009, 10 mille licenciés et nous aurons, espérons-le, 15 mille en 2012. Un chiffre qui vient tout juste après celui de la fédération du football. Et puis, la FTJ est la seule fédération dont le nombre entre les garçons et la gente féminine parmi les pratiquants est équitable. C'est un signe 50-50 révélateur quand même ». Avant de conclure, M. Hédi M'hirsi a tenu tous les sportifs et les Tunisiens à faire l'Union sacrée autour de notre cher pays. Pour lui. « Les hommes passent mais les institutions restent ». Recueillis par Raouf CHAOUACHI