Le Temps-Agences - Najib Mikati, désigné Premier ministre du Liban le 25 janvier, travaille actuellement à former un gouvernement. L'ex-premier ministre libanais Saâd Hariri a affirmé samedi que la chute de son gouvernement, le 12 janvier, était due à 'd'énormes pressions extérieures dont le but a été de changer les règles du jeu démocratique'. D'aucuns y voient la main de la Syrie et celle du Hezbollah. Dans un entretien au Figaro, mardi, Najib Mikati récuse ces accusations. A ceux qui l'accusent d'être «l'homme du Hezbollah», le milliardaire libanais répond que, sur «les soixante-huit députés qui m'ont apporté leurs voix, une dizaine seulement appartiennent au Hezbollah». Il ajoute : «J'ai été appuyé par des députés de toutes les confessions et de toutes les composantes de l'échiquier libanais ». «Avant de me soutenir, le Hezbollah m'a certes demandé des engagements mais j'ai répondu que je ne pouvais pas les assurer. Je ne me suis engagé qu'à une chose envers lui : protéger la résistance ». Il rappelle que, «pendant toute la période difficile qu'a traversée le Liban, j'ai toujours opté pour des positions centristes. En tout cas, je ne veux être l'otage d'aucun camp». Il explique enfin qu'il ne peut rien contre la résolution 1757 instituant le Tribunal spécial pour le Liban. «Le gouvernement reste engagé à respecter le protocole qui le lie aux Nations unies à propos du tribunal.»