Abdelaziz Bekhodja vient de présenter au Rotary Club Hammamet, son dernier ouvrage « Hannibal Barca : l'histoire véritable ». Ce livre historique est une réécriture de l'histoire d'Hannibal avec de nouvelles thèses sur cette guerre menée par l'armée d'Hannibal. Abdelaziz Belkhodja a voulu nous présenter une nouvelle vision de cette guerre punique. Il n'a pas repris uniquement ce pan de l'histoire maintes fois évoqué. Ses recherches lui ont permis de présenter, avec cette fresque riche en images, une version inédite de ce que les anciens ont appelé « la Guerre d'Hannibal ». l'auteur sort des sentiers battus et met en relief la désinformation romaine et certains faits archéologiques. Il nous apprend que la fin de la guerre n'est pas celle qui nous a été rapportée niant même l'existence de la guerre de Zama. « Dans l'élaboration de ma bibliographie, je me suis rapproché de Théodore Mommsen, dont l'intelligence de la vision des événements nous permet de mieux les agencer, de Jean –Pierra Brisson qui a si bien expliqué l'essence de la différence de deux puissances et de Yozan D Mozig, dont la clarté sans faille nous a permis de réaliser l'ampleur de la désinformation romaine. Néanmoins, j'ai apporté un regard complètement neuf sur cette histoire. Après vingt- deux siècles de soumission à une version fondamentalement propagandiste, il est grand temps d'ouvrir de nouvelles voies de recherche. C'est la raison d'être de ce livre », a expliqué l'auteur d'Hannibal Barca qui ajoute « L'extraordinaire marche de l'armée d'Hannibal, sa légendaire traversée des Alpes, les batailles du Tessin, de la Trébie, de Trasimène, de Cannes, le sort de la splendide Capoue, la défense de Syracuse par le génial Archimède, les hésitations de la Grèce, la jalousie des oligarques de Carthage et une pléiade de grandes personnalités ont donné à ce conflit une telle dimension que nous en subissons toujours les effets : l'impérialisme, l'exclusivisme, le rejet de l'autre sont nés de la défaite d'une Carthage qui n'a pas su ou voulu soutenir son héros car Hannibal n'était pas qu'un tacticien de génie. C'était aussi un homme politique de premier plan ». Aujourd'hui dans un monde matérialisé et crétinisé à l'extrême, où les valeurs les plus élémentaires se perdent, Hannibal, qui a voué sa vie à la paix et la liberté, se dresse toujours, superbe, comme l'une des plus puissantes personnalités de l'histoire et comme l'atteste Abdelaziz en clôturant le récit de la marche d'Hannibal « les hommes disparaissent mais pas leurs idées, et avec elles demeurent les justes et légitimes combats de l'humanité. Ils peuvent connaître de longues éclipses, mais ils constituent en eux-mêmes les ferments de leur renaissance. Celui que nous venons de relater a été trop longtemps trahi. Et dépoussiérer de plus de deux millénaires de mensonges, c'est contribuer à ramener à la lumière l'un des plus beaux défis de l'histoire de l'humanité car le combat des Barcide a été celui de la liberté et de son corollaire, la dignité des peuples »